Il me semble même que RV Joule et JL Beauvois avaient, je crois, développé cette attitude dans leur "Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens" (paru, si ma mémoire est bonne, aux PUG en fin des années 80).
Les abattoirs de La Villette dans les années 70, l'échec commercial du Concorde, en sont des exemples flagrants. En pédagogie, c'est aussi une pratique courante, voulant faire faire plus de la même chose à des élèves pour lesquels la première tentative a constitué un échec.
Plus près de nous, la politique sécuritaire sarkozienne en est aussi une superbe illustration, diarrhée législative à l'appui et piteux résultats en aggravation continue. Et reconnaissons que nous bénéficions, dans notre département, de l'autorité d'un champion du "Plus de la même chose". Les connaisseurs de la chose sécuritaire auront reconnu E. Ciotti.
Ce protégé de B. Hortefeux (on a les mentors qu'on peut) propose 50 mesures toujours plus répressives, coûtant toujours plus cher à la collectivité. Pour lui, tout provient de deux origines: "l'une structurelle, "la faiblesse de notre capacité carcérale", et l'autre "conjoncturelle" sous la forme d'"obstacles qui grippent le bon fonctionnement de la chaîne pénale"", (NouvelObs). Les réactions ont été fraîches (NouvelObs), mais n'était-ce pas le but ?
Je ne vais pas entrer dans une critique de ce fatras inopérant, ultime étron de cette diarrhée législative, qui aura autant caractérisé l'oeuvre sarkozienne dans ce domaine,et qui n'a d'égal que le calamiteux des résultats de sa politique sécuritaire.
on peu ce qui se pratique sur ce blog....Malgré les démentis de la vie...plus de la même chose!
RépondreSupprimerAQUOI Serge
La surpopulation carcérale est un fléau. Construisons des prisons en nombre, afin que les chances de réinsertion à la sortie augmentent et que le milieu carcéral puisse accueillir ceux que la justice a condamné et qui restent dehors, faute de place...
RépondreSupprimerPendant qu'on y est : remettons en place Education Civique et Morale à l'école. Cela fera du bien aux pitchounets en errance de tâter au savoir-vivre ensemble.
Redonnons de l'autorité aux profs. Autorisons les enseignants à foutre des baffes aux turbulents (c'est inadmissible de forcer les pédagogues à dompter les lions sans fouets, ni tabourets !)
Dernière suggestion : donnons du boulot aux parents par la relance aux entreprises privées, les publiques sont pourries par les syndicats. Les enfants redeviendront fiers de leurs vieux, redevenus exemplaires (trop de gens ne branlent rien, assistés à vie...)
Bien entendu, stoppons toute immigration et regroupement familial automatique ...
@Jef
RépondreSupprimerLe titre de l’article du « Canard » définit parfaitement le personnage : « Ciotti l’engeôleur » !
E. Ciotti dit minus ou le « duce » ou « Beria » selon ses propres amis du RPR a la demande du factotum , a publié un rapport.
Ce dernier, ne fait que confirmer l’échec du Président en matière de lutte contre la délinquance.
Rappelons nous il y a un an (en pleine affaire des Roms) les duettistes E. Ciotti et Ch .Estrosi déclaraient : « la France face à la chienlit et au chaos » ! Et pour faire bon poids, ces personnes [ndlr« gueux voleurs de poules »} ébranlent la République.
Les écrits de ce personnage sont-ils crédibles ?
Rendons nous à l'évidence : les écrits de Ciotti sont plus importants, tous sujets confondus, que les Essais de Michel de Montaigne, peigne-cul nobiliaire, largement dépassé aujourd'hui...
RépondreSupprimerJC, votre beaufitude subite est trop rapide et trop nette pour être réelle. Je pense (et j'espère) que cela ne soit qu'une posture
RépondreSupprimer@jef et JC
RépondreSupprimerSans porter de jugement de valeur j'imagine que chacune des mesures proposées par JC ferai(en)t l'objet d'un plébiscite sondagier à 70% (source pifométrique)
L'accumulation en un seul commentaire donne une perspective bien différente et paradoxale...
A+
FX
Un blog, c'est fait pour poster : d'où les postures... faites de réalisme social, culturel et économique, du meilleur goût
RépondreSupprimerLa beaufitude c'est :
- ne pas aménager le carcéral
- ne pas exécuter les peines
- ne pas enseigner le civisme
- ne pas renforcer l'autorité
- ne pas encourager le travail
- ne pas fermer la taverne en faillite
La beaufitude, c'est pêter plus haut que son cul en croyant parfumer la caverne de Platon d'idées délicieusement odoriférantes.
C'est dire combien Ciotti nous est précieux ...!
Moi, je ne connais personne à gauche qui ne souhaite pas:
RépondreSupprimer- qu'on aménage le carcéral après avoir redéfini la fonction carcéral, sinon, pourquoi pas la guillotine pour tous les délinquants récidivistes ?
- Qu'on ne fasse pas exécuter les peines qui le méritent.
- Qu'on n'enseigne pas le civisme, mais en montrant l'exemple d'en haut.
- Qu'on ne renforce pas l'autorité lorsqu'elle est nécessaire.
- Qu'on n'encourage pas le travail, surtout avec 4 millions de chômeurs et les licenciements systématiques à partir de 50 ans..
- Qu'on ne ferme pas une banque en faillite au lieu d'en faire payer les frais aux contribuables.
Comment vous dites ? Parfumer la caverne de Platon d'idées bien simplistes ?
Quand à Ciotti..., je me censure.
Michel de Montaigne !? Je dirais plutôt un petit La Boétie « inversé »
RépondreSupprimerSur l’univers carcéral vu par Jean-Marie Delarue, contrôleur général des prisons françaises (extraits de l’inteview dans “Le Monde” du 24.06.08 « la prison, c’est l’envers de notre société. Elle présente une image condensée du rôle de l’Etat et de la façon dont il se comporte avec des personnes qui sont mises sous son autorité 24 h sur 24 »
S’adressant à des journalistes qui l’interrogeaient sur les émeutes de banlieue française :
« Vous êtes attentifs aux bruits, moi je suis surtout attentif aux silences. »
La meilleure contrepétrie en prison : "il a négocié sa délation à prix fort"
JOULE Robert-Vincent et BEAUVOIS Jean-Léon, Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens, Presses Universitaires de Grenoble, 1987 réédition 2002 (Dossier Psychologie sociale).
RépondreSupprimerMerci de cette précision.
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