mardi 29 mars 2011

Soirée électorale

Dimanche soir, soirée électorale. Comme à chaque fois, débarquent successivement à la maison, certains ayant prévenu longtemps avant, d'autres ayant téléphoné dans la soirée, un autre à l'improviste, 1, puis 2, puis... Nous nous retrouvons finalement à 8 autour de la table, de 30 à 66 ans (moi), sans avoir lancé la moindre invitation, zappant sur les chaînes télés où l'on parle des cantonales, tout en recevant, par téléphone, les résultats niçois au fur et à mesure.

Certes, nous sommes tous de gauche, presque tous avec un passé militant, mais certains sont au PS, d'autres chez EELV, d'autres nulle part. Certains ont voté PS, d'autres EELV, d'autres encore pour le Front de gauche ou, comme moi, n'ont pas voté, au premier tour ou au second, ou aux deux... Certains plus "politisés" que d'autres...

Ceux qui ont faim se remplissent la panse de ce qui reste d'un risotto que j'avais, connaissant les rites, prévu large, les autres passent directement à la bière, au café et au "Cannes Bleues". Les commentaires commentent ceux des télévisions, les plaisanteries et les vannes mutuelles fleurissent. Nous sommes tous à la fois heureux, très heureux, de la déculottée sarkozienne, de la défaite de Mme Balkany qui provoque l'hilarité, et désolés  que la gauche n'en profite que très peu. Malgré quelques propos rassurants, on sent que les scores du FN inquiètent et que ce taux d'abstention est l'indice d'un vrai malaise démocratique et social d'où tout peut sortir.

Un énorme éclat de rire secoue la pièce quand, sur Fr3, le 1er fédéral du PS 06 estime que sa stratégie a été "payante" en réponse à la question d'un journaliste lui demandant s'il comptait démissionner du fait de ce fiasco... Puis les choses se calment et les discussions s'orientent vers ce qu'il conviendrait de faire à Nice pour éviter, à l'avenir, de telles déconfitures.

Qu'est ce qui nous rassemble ? Avant tout le fait de ne pas être des professionnels de la politique, ayant, dans ce domaine, des ambitions modestes, d'avoir des valeurs démocratiques et sociales communes et d'être d'incurables humanistes, pensant que les hommes sont perfectibles et que le leur fond est généralement bon. 
Le tout fait que malgré des appartenances, des analyses et des propositions sensiblement divergentes, nous sommes contents d'être ensemble et nous pouvons échanger, à la fois raisonnablement, joyeusement, vigoureusement, et en toute gentillesse. 

Dans la période actuelle, cela n'a pas de prix.
  • Oxygène dans les Hauts de Seine..., NouvelObs.
  • "L'UFC-Que Choisir publie une liste de 31 médicaments à éviter", Libération.
  • "Le "livre blanc" du tribunal de grande instance de Paris", NouvelObs.
  • "Fukushima : la contamination va "s'étendre sur des zones considérables"", NouvelObs.
  • "Le prix du gaz va augmenter de 5,2% à partir du 1er avril. En un an, les tarifs dits régulés ont augmenté de 21%. En cinq ans, depuis la cotation de GDF, l'addition s'élève à plus de 60%. Ces hausses interviennent alors que le marché du gaz est en pleine surproduction et que les cours s'effondrent". Mediapart (abonnés).

2 commentaires:

  1. @Jef
    C’est un remake de : « Devine qui vient dîner ce soir ? »
    « « certains sont au PS, d'autres chez EELV, d'autres nulle part » »
    Votre masure s’est transformée en péniche de la gauche solidaire
    Comme dit ma concierge portugaise : « la péniche c’est bien, mais pas tous les soirs» !
    Vous n’abordez pas la quantité de liquide absorbé, par pudeur ou par honte ?
    Compte tenu de la composition sociologique de votre table , j’hésite à parler d’ivrognerie prolétarienne ou d’ alcoolisme bourgeois.
    L’alcool c’est le drame de l’homme quelle que soit sa classe sociale
    J’espère qu’en partant vos « potes » ont salué votre femme. Les femmes aiment bien les hommes qui disent au revoir !
    Pour la prochaine réunion soyez plus précis sur le menu et le nbre de litrons culbutés :-)

    RépondreSupprimer
  2. Ni ivrognerie ni alcoolisme, simplement du très bon modérément. Pour qui nous prenez-vous? :-)
    Pas de péniche portugaise des copains qui le sont depuis longtemps et nous n'étions pas que des hommes, même si majoritaires.

    RépondreSupprimer