samedi 16 avril 2011

Vraies valeurs



Je reposte un article de Juin 2007 de mon ex-blog, qui m'a rappelé quelques bons souvenirs.

J’en ai un peu assez de parler politique. Revenons à de saines valeurs.

Je le confesse, rien ne me fait plus plaisir que des gens qui, invités (quelquefois) ou débarquant à l’improviste (souvent), apprécient les plats que, maintenant retraité, j’ai préparé quelquefois lentement, à l’avance, d’autres fois inopinément et sur le pouce. Je ne manque d’ailleurs jamais de leur tendre la perche, finement amenée (c’est du moins ce que je m’efforce de croire) par un “ça vous convient ?”, lancé d’un air apparemment détaché.

Elevé par une mère et une grand-mère qui étaient fines cuisinières, je suis parti d’une base piémontaiso- française pour arriver, du fait d’une épouse d’origine espagnole et de nombreux voyages et séjours hors-France métropolitaine, à un répertoire assez “world-cuisine”.

Je suis avant tout friand de ce que j’appelle des “plats de pauvres”, des préparations à base de pommes de terre, riz, haricots, choux, de mauvais morceaux de boeuf,… et qui sont devenus, génie culturel des pauvres aidant, suquet (un plat de poisson catalan sur base de pommes de terres), risotto, cassoulet, potée ou choucroute, farcis niçois, daube, tourtes, …

En effet, passer de patates agrémentées de quelques sardines, ou de riz, de haricots ou de choux relevés de quelques morceaux de lards ou de têtes de poissons à, par exemple, l’immense variété des risottos, avec du carniroli ou de l’arborio cuisinés de gésiers confits, de cèpes et des quelques autres ingrédients qui caractérisent les risotttos d’aujourd’hui ou à une vraie paella, suppose l’ingéniosité de générations de mères de familles soucieuses de faire plaisir aux estomacs de leurs maris et enfants avec le peu de choses dont elles pouvaient disposer. Car chaque famille, sauf tare impardonnable d’une mère piètre cuisinière, fait la meilleure dauble, le meilleur risotto, le meilleur cassoulet,…

Hélas, ces saines traditions se perdent et les maris, du fait d’épouses maintenant surbookées ou paresseuses, sont obligés de s’y mettre. Sauront-ils durablement se couler dans la tradition ? 

Au fait, hier soir, j'ai cuisiné un morceau de "secreto iberico", le plus simplement possible tant la matière est savoureuse et, même s'il ne s'agit pas d'un "plat de pauvre", nous nous sommes régalés.
  • Prostitution, Ruminances.
  • "Le prévisible coup d'arrêt de la croissance chinoise", par N. Roubini, Marianne.

1 commentaire:

  1. C’était le meilleur morceau de porc que j'ai jamais mangé. Et cuit et assaisonné à point. Encore un festin.

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