jeudi 19 mai 2011

Urbanisme et travail

Un très intéressant dossier du toujours stimulant Groupe Chronos sur ce thème. Extraits:

 - "En 2013, SFR installe son siège social et 8.500 salariés à Saint-Denis dans le 93 (voir ici). Est-ce bien raisonnable si on sait que chaque rame de RER ne peut transporter que 1.200 personnes et que la ligne qui dessert ce quartier est déjà saturé sans espoir d'en augmenter le débit à cet horizon ? De plus, cette concentration sur un seul ensemble n'est-elle pas un modèle dépassé de politique managériale ? La concentration de milliers de personnes dans un même lieu de travail garantit-elle la circulation intelligente de l'information, la productivité et la créativité ? (...) Notre rapport à l'espace et au temps est depuis toujours dominé par notre rapport au travail. Il structure le quotidien, ses localisations et ses articulations, donc ses mobilités. Il ne s'agit pas de changer le travail parce que nous avons des outils pour le faire, mais de profiter de cette opportunité pour épouser l'ère des données et des services et répondre à de multiples autres défis".

- "Le travail est tout simplement la matrice du quotidien et de la construction urbaine et territoriale. Les limites de nos mobilités et les injonctions du développement durable ont amené progressivement les travailleurs à instrumenter les terminaux nomades pour gérer cette flexibilité, base d'un nouveau paradigme de productivité des entreprises. Les entreprises ont acté cette évolution, voire elle ont accompagné les équipements et la mise en place de solutions techniques. (...) Mais les entreprises, les syndicats et les territoires - et les travailleurs eux-mêmes - sont-ils vraiment conséquents quant à ces développements ? Formulé différemment, est-ce que le cadre légal, les règles du travail et les représentations des divers acteurs sont en phase avec les évolutions techniques et sociologiques ?"...

- Or, "Après l'époque industrielle, voici le temps de services. Les ménages dépensent aujourd'hui les deux-tiers de leur budget dans les services, 80% du PIB relève de la production de services et le tertiaire représente environ 75% des emplois (voir ici). Cela change la donne du travail et de la localisation et la synchronisation de ses sphères".

A lire et réfléchir donc...
  • "Fukushima : le pire est déjà arrivé !", Blog Economique et social.
  • Le succès des Amap dans le 06, dont une des dernières, celle de Levens, montre qu'il manque de terres arables et maraîchères, d'autant que les derniers PLU ne leur font pas la part belle. Les Perdigones.
  • "Mystérieuse série d’explosions de pastèques en Chine", Big Browser. A mon avis, les raisons sont idéologiques, les stalinisme des autorités (le rouge)  fait exploser le vert de l'espoir :-) .

8 commentaires:

  1. Notre Père qui êtes aux Cieux,
    Protégez nous du mal ! Faites que nos pastèques franchouillardes -vertes dehors, rouges dedans- n'explosent pas comme en Chine !
    Amen !

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  2. "Les limites de nos mobilités et les injonctions du développement durable ont amené progressivement les travailleurs à instrumenter les terminaux nomades pour gérer cette flexibilité, base d'un nouveau paradigme de productivité des entreprises."

    Quelqu'un dans la salle peut traduire ?

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  3. Que les portables nouvelle génération sont de plus en plus utilisés les flexibilités en entreprise.
    Tu aurais préféré que je refasse un post sur DSK ?

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  4. Bertrand,
    Cela veut dire que tu dois travailler, même chez toi depuis la cuvette des WC ....

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  5. C’est clair : SFR décentralise parce que à la « Défense » (Rungis du cadre) le mètre carré est trop cher !
    On passe de « l’open space » au bureau virtuel et , on reste connecté (surtout chez SFR) 24H/ 24 ; 7J/7 via l’Intranet !
    Pour le reste, c’est envoyé par le générateur de langue de bois des communicants !
    A cet effet, je livre à « Bertrand » le décodage nécessaire pour comprendre les décentralisations et l’usage de la technologie « plug and play » :
    « Je reste fondamentalement persuadé que la nécessité de répondre à votre inquiétude journalière, oblige à la prise en compte encore plus effective d'une restructuration dans laquelle chacun pourra enfin retrouver sa dignité. »
    « Et ce n'est certainement pas vous, mes chers collaborateurs, qui me contredirez si je vous dis que la conjoncture actuelle doit nous amener au choix réellement impératif de solutions rapides correspondant aux grands axes sociaux prioritaires. »
    Bref, il faut arrêter de « pinailler » sur la sémantique : vous allez « bosser » ailleurs ! Les T.Cs, la direction s’en tape !
    Les « pinailleurs » out !
    Désolé on ne dit plus « pinailleur » mais : « je baise hors de mon domicile !»

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  6. C'est à peu près ça, nonobstant le fait que cela devrait se développer.

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  7. @Jef
    Concernant DSK, tout le monde en est aux conjectures, donc le mieux est peut-être d'attendre que le soufflé retombe et que la défense s'exprime avant de disserter encore.
    Sur le texte ci-dessus, je le trouve juste inutilement jargonneur. On peut dire les choses de façon simple et accessible sans que ça ait l'air idiot. Enfin, c'est mon avis.
    Les entreprises sans bureau, ça existe déjà, IBM pousse à fond dans cette direction. Rien de tel pour que les salariés dégagent en douceur. Le stade suivant, c'est l'entreprise sans employé.

    @JC
    Ça y est, on se tutoie ?

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  8. Nous sommes d'accord sur le jargonnant. Reste que je trouve le dossier fort intéressant, ce que j'estime être le principal.

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