jeudi 30 juin 2011

Retraite

On a tous vécu des pots de départ à la retraite de collègues ou amis. Cela a généralement l'air d'une formalité obligée,  avec une petite odeur de moisi, et se traduit par le cadeau, lui aussi obligé: la chaise longue et le parasol, ou la canne à pêche... J'avais réussi à couper au mien du fait de circonstances précipitées et, à l'époque, n'en fus pas mécontent.

Eh bien, cela n'a pas été le cas mardi soir, dans une école niçoise, où près d'une centaine de personnes se pressaient, jeunes et vieux, enseignants et parents, anciens élèves et amis, sans parler des hiérarchies qu'on ne sentait pas obligées d'avoir fait le déplacement.

 A boire (bon et en quantité amplement suffisante), à manger (bon et copieux), une vraie ambiance de fête et, passés les discours officiels (je n'ose parler de leur conclusion), la danse "Macumba" des amies et collègues de travail (aux paroles détournées), le concert de guitare électrique d'anciens élèves, maintenant lycéens, puis salsa, raï, electro-Balkan et rock'n roll dans cette école où largement plus de la moitié des élèves portent des noms pas "français de souche", comme aurait dit l'actuel ministre des armées, et qui, pourtant, obtient de bons résultats.

Bref, une vraie fête et une directrice (pour encore 3 jours) si couverte de cadeaux que cela pourrait presque être puni pénalement.
  • Eva Joly en tête du 1er tour de la primaire écologiste avec 49,75% des voix.
  • Grèce: "Ce n’est pas un sauvetage, c’est une escroquerie!", Attac.
  • Gaz de schistes: "Crainte de "bulle", mensonge, arnaque", Le Monde.

7 commentaires:

  1. Je raffole de ces fêtes d'enterrement professionnel, à peine plus drôle qu'un enterrement corporel !

    Les regards, faux et complices, échangés dans le style "Enfin ! Il/elle se casse !"... le sourire du responsable et son discours de faux-cul, le gros dégueulasse !...les cadeaux atroces ... le péan hypocrite que les survivants entonnent, bourrés, et pour finir, le plus dur, le plus salaud : "On se perd pas de vue, hein ?!", alors que l'on sait qu'il n'en sera rien puisque le partant est mort.

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  2. J'ai eu du mal à rentrer sur mon vélo. Le faux plat, jusqu'à Nice nord, m'a semblé interminable.

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  3. qu'elle a du être nulle, solitaire et triste la vie de JC pour qu'il soit si aigri....

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  4. Rien ne vous empèchera de vous tromper si lourdement, Anonyme ... Ni personne ! Et surtout pas moi !

    (...mais j'aime bien voir la société humaine comme un zoo sans barreaux visibles : j'ai droit, non ? ce que vous appelez aigreur, je l'appelle lucidité amusée...)

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  5. Je ne nie pas la réalité de ce que décrit JC, j'ai hélas pu y assister et elle existe.
    Mais existent aussi d'autres choses et ce que j'ai vécu mardi soir en est.
    Peut-être généralise-t-il trop ?

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  6. Le sujet, qui n'est pas inintéressant, est : "Quel rituel d'adieu pour la mort professionnelle ?"

    Et moi, les rituels, je les trouve toujours marrants, surtout les religieux...!

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  7. Certes, ces adieux festifs se sont ritualisés, avec toutes les hypocrisies et le moisi qui entoure toute ritualisation.
    Mais ce qui s'est ritualisé était, au départ, le simple pot des/aux copains offert par ou à celui qui prenait sa retraite, avec la réelle authenticité que j'ai retrouvé mardi soir.
    Il faut toujours soulever le rideau, même si c'est impoli.

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