vendredi 19 août 2011

Opposition niçoise

Il est une règle, en démocratie, qui peut avoir quelques exceptions nationalement, notamment en période de crise aigüe, que la majorité gouverne et que l'opposition s'oppose.

N. Sarkozy a innové doublement. D'une part en débauchant quelques socialistes qui avaient envie de soupe. D'autre part en confiant à d'autres socialistes la Présidence de la Commission des finances de l'Assemblée Nationale et, plus récemment la Cour des Comptes.


S'il ne faut pas mélanger les deux, j'y suis personnellement également opposé. Méprisons les premiers, mais constatons que les seconds, même s'il effectuent un travail respectable, n'ont empêché ni l'affaire hippique de M. Woerth, ni Woerth-Bettancourt, ni Lagarde-Tapie, sans parler des autres, connues ou encore dissimulées.
Ces derniers apportent en outre une caution démocratique à une présidence qui la bafoue régulièrement, plaçant ses amis partout où il y a du pouvoir et de l'argent, et laissent penser que tout ce qui se passe sous le règne de l'Ump est correct puisque contrôlé par ceux qui sont dans l'opposition.

A Nice, aux Municipales de 2008, C. Estrosi, sitôt élu, s'est empressé de singer son modèle politique, proposant à l'opposition, les présidences des Commissions municipales d’Appels d’Offres et  des Finances, sur la "demande" de P. Allemand, "après négociation"... 

Cette "demande" de P. Allemand avait pour principal inconvénient d'estomper les frontières entre majorité et opposition et n'aurait empêché que des broutilles, comme l'ont montré les différentes scandales de l'ère Peyrat, découverts à l'issue d'enquêtes policières partires d'écoutes téléphoniques montrant des circuits financiers compliqués et des dossiers d'appels d'offres impeccables. Et, si certaines demandes gênent, on ne répond pas. A Nice, la demande du Président de la Commission des Finances d'éclaircissement sur le financement du Banquet de l'Opéra aux familles des élus Ump avec concert privé est restée, depuis 3 ans, sans réponses...

Pourquoi vous raconter tout ça ? Parce que le post du 17 Août du blog de P. Allemand fait mine de s'indigner  de l'"amalgame entre les délégations qu’il confie aujourd’hui aux ralliés « Peyratistes » et les présidences de la Commission d’Appels d’Offres et de la Commission des Finances", se sentant obligé de préciser, à l'issue de 3 ans d'opposition inaudible, que cette co-gestion ne constituait "en aucun cas une caution de la politique menée aujourd’hui par le Maire de Nice".

Cela me rappelle l'histoire du mari complaisant se plaignant d'être cocu.
  • "Pour Laurence Vichnievsky (EELV), le retour de la retraite à 60 ans est une «lubie»", Libération.
  • Bis repetitae: "Les Bourses européennes s'effondrent", Le Monde.
  • "Affaire Tapie : selon la Cour de justice de la République, Christine Lagarde s'est impliquée "personnellement"", Le Monde.
  • Pour les abonnés: "Pour Alain Caillé, fondateur de la revue du Mauss et auteur avec Marc Humbert, Serge Latouche et Patrick Viveret du récent petit livre De la convivialité (La Découverte, 2011), l'essoufflement de la croissance dans les pays occidentaux, ajouté à la crise écologique et l'épuisement des ressources naturelles, remet en cause le modèle de société productiviste qui a fondé le pacte démocratique du siècle dernier", MediaPart
  • "Mini-remaniement à Nice: les réactions d’André Chauvet et Patrick Allemand", Nice-Matin. 

21 commentaires:

  1. Totalement alambiqué ce post!
    Pas la peine de tourner autour du pot, deux conceptions s'opposent :
    - soitcelle basée sur le dogme si bien énonçé qui consiste à dire que la majorité gouverne et l'opposition s'oppose, à savoir lorsque l'un dit blanc, l'autre dit noir, et lorsque l'un dit noir, l'autre dit blanc. En résumé le jeu politique prime sur la question posée!
    - soit on considère que la frontière n'est pas si rigide, et que l'on peut même en étant dans l'opposition, apporter, en tant qu'élu, un plus dans la gestion du pays,ou de la mairie.
    Les deux options étant par ailleurs tout aussi respectable, c'est une affaire de conception, et de choix!
    Mais il n'y a pas de degré, de distinction entre ceux qui ont une délégation, et ceux qui président une comission, ceux qu'il faut mépriser, et ceux que l'on ne comprends pas!
    C'est totalement faux cul!
    Il suffit simplement, tan patrick allemand, que vous d'assumer vos positions, qui sont manifestement différentes!
    Au fait et sophie DUEZ, vous la classez comment, dans votre échelle de valeur?
    Loïc

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  2. Ce qui devient difficile à comprendre c'est le pourquoi d'un acharnement intégriste à juger "strictement binaire" quand on se veut d'un parti. Rien de plus bête qu'être "partisan", à moins d'aimer la simplicité totalitaire.

    Il faut un minimum d'humilité/d'humanité dans les jugements politiques et particulièrement dans la gestion des affaires collectives ! Cela permet les nuances, cela autorise la compréhension mutuelle, cela favorise l'élaboration de compromis judicieux...bref cela tient compte de la nature diverse de l'homme.

    Et bien non ! Chez ces putains de français à l'arrogance révolutionnaire ou conservatrice, on est blanc ou on est noir, on ne sait pas COMPOSER . En fait... on en devient con ! On radote la même comptine toute sa vie ...

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  3. Il y a effectivement deux positions de principe. Ce qui m'avait amené, à l'époque, à démissionner du PS.
    Ces choix permettent au FN de parler, avec un minimum de pertinence, de l'UMPS...

    A Loïc: Mme Duez fait incontestablement partie des "débauchés".

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  4. Les jumeaux clonés UMPS sont capables de gouverner, l'un mieux que l'autre, mais là n'est pas la question ...

    Le Front National, non !

    Toute la différence est là, le FN le sait, et c'est bien embêtant pour la Marine qui va faire un score fabuleux !

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  5. « « (…) que la majorité gouverne et que l'opposition s'oppose. » »
    Dans le cadre d’une démocratie parlementaire classique c’est une EVIDENCE
    Je ne comprends pas les remarques de certains commentateurs !
    On entend ici ou là , dire : « en France , plus de consensus serait une bonne chose (…) que la majorité parlementaire s’entende avec l’opposition… » »
    Passons sur l’aspect bonapartiste de nos instituions et du parlement « croupion » (y compris avec réformes 2008).
    Mais , les communes , les cantons ,les départements , les régions sont gérés par qui ?
    Qui fait fonctionner la machine d’en bas ? Qui met toutes ses forces pour contenir depuis des lustres le « mécontentement » de plus en plus grand et gère la pénurie?
    Nous avons une preuve sous nos yeux d’une gestion parfaite de la cité (au sens large) entre l’exécutif UMP et les gestionnaires PS. Il y a sur le fond , faute de mieux, étroite collaboration.
    Que demandez de plus ?
    Le PS avale suffisant de chapeaux ces derniers temps , il ne peut faire « plus ».
    L’exemple Américain récent à savoir l’opposition entre Républicain et Démocrate sur la dette US est autrement plus « violente » !

    Pour revenir au rôle de l’homme politique élu du peuple et de ses actions
    Il y a deux types d’homme politique :
    « l’auctoritas » à savoir l’ensemble des vertus morales et politiques qui autorisent un homme à assumer ce pouvoir suprême, sans pour autant qu’il en violente les principes démocratiques. Encore faut –il que les institutions ne lui confère pas des pouvoirs exorbitants du type « primus inter pares ». La Vème de ce point de vu, n’est pas un bon exemple .
    Le « potentas » la puissance, l’exercice réel du pouvoir
    Notre Président actuel est à ranger dans la dernière catégorie !
    IL n’exerce pas une fonction , a contrario de Ch de Gaulle ou F .Mitterrand, mais un métier !
    Lorsque les institutions lui donne de tels pouvoirs, sa « potentas » ne relève pas d’une « auctoritas » mais d’une compétence présumée à faire son métier. C’est tout le problème de nombres d’hommes politiques quel que soit leur niveau de responsabilités.
    Par ailleurs, lorsque un Président déclare : « je serai le Président de tout les Français ». Certes du seul point de vu institutionnel ! Mais qui « ta permis de monter sur le trône ? »
    Donc, pour tenter de rétablir l’équité de la redistribution, il est normal de s’opposer.

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  6. Au delà de l'étalage culturel de bruno, comme ille dit si bien , il est évident qu'il ne comprends pas les remarques de certains commentateurs.....
    Robert

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  7. @Jef
    J’essaie, à grand peine, d’élever le niveau culturel de mes concitoyens. J’effectue des recherches dans les plus grandes encyclopédies de la planète et on se « fout de ma gueule ! »
    Franchement, pas étonnant après d’avoir des raisonnements binaires :-)
    Si ça continue je vais crier, comme dans une réplique de film , « salaud de pauvres ! » :-)Je ne demande si F. Hollande, pour être compris, n’a pas raison de se présenter comme un « candidat normal ».
    Dans ma parabole des « talents » où, il faut rendre en actes ce que l’on a reçu en dons, et être récompensé à proportion de ses œuvres, je ne ferai plus aucun effort pour élever le niveau « na »! :-)
    comme le jardinier vert, je serai au niveau des pâquerettes!

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  8. Et voilà ce qu'il arrive lorsque l'on recherche uniquement des réponses dans les livres (la bible?), et non dans le vécu et l'expérience personnelle....
    Slinn

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  9. Si votre vécu et votre expérience personnelle sont à la hauteur de la pertinence de vos commentaires, ils doivent être particulièrement pauvres.

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  10. Je ne suis pas d'accord sur ce jugement injustifié ...(teinté d'arrogance, mmmmh ?)

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  11. Excusez-moi, il y a des fois où je craque.

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  12. Non mais les mecs, c'est tout même grandiose le "communiqué de presse" de notre cher premier fédéral.

    Il se croit obliger de rappeler qu'il est un "opposant", un comble !

    La question posée n'est pas de savoir si l'on doit s'opposer de manière partisane ou non, la question est de savoir ce qu'apporte les présidences de ces deux commissions par rapport à être seulement membre ? La réponse est strictement rien, je dis bien strictement rien, si ce n'est de permettre à Estrosi de dire, à juste titre, qu'il pratique l'ouverture.

    Que quelqu'un donne le moindre exemple de ce qu'ont apporté ces deux présidences et qui n'aurait pas pu être fait en étant seulement membre de ces commissions ?

    Bon j'espère que le premier fédéral va laisser sa place aux Concas pour les municipales de 2014, eux seuls ont une petite chance de prendre la mairie.

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  13. Comment pouvez vous imaginer une seconde que la fabuleuse Mairie de Nice, ville phare, puisse tomber entre des mains impies, après avoir été gérée par des dieux médicinaux, ville abritant une population essentiellement demi-divine, friquée, et donc de droite ?....

    Réveillez vous !.... et entamez une reconversion "jardinage et scrabble" !!!

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  14. OK JC, mais bon les Concas ils sont quand même sacrément balèses !

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  15. L’Allemand c’est le nom de famille de l’opposant au « motodidacte » ?
    Ou alors , la nationalité de l’opposant ?
    Précisez bien ,car il y a des lascars, qui lisent tout au 1er degré !
    @slinn
    Je sens votre vécu , à la lumière de vos textes (non biblique) comme immense !
    Je ne suis pas certain que votre vision de loin ,même dans une allée de cyprès, nous indique la bonne direction
    « Souvent, au lieu de penser, on se fait des idées. » Louis Scutenaire

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  16. Décidemment bruno, à part les écrits et les citations des autres, vous ne savez rien produire par vous même...
    Slinn

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  17. On ne peut se tirer dessus qu'avec délicatesse, les gars, car on est peu nombreux : au pire, il faut se flinguer à coup de bouchon de champagne avant rehydratation intérieure ...
    (si le patron a une ligne de crédit au FMI !)

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  18. @ Biscarra et aux autres aussi tant qu'à faire

    "Que quelqu'un donne le moindre exemple de ce qu'ont apporté ces deux présidences et qui n'aurait pas pu être fait en étant seulement membre de ces commissions ?"

    Je répondrai bien sûr uniquement sur la commission des appels d'offres dont ce cher Biscarra a l'air d'ignorer totalement le fonctionnement.
    J'a représenté l'opposition à la CAO pendant 7 ans et je sais ce qu'un membre peut y faire : travailler et râler et transmettre réclamations au Préfet et au procureur ... avec parfois un petit succès. A force de boulot acquérir des compétences qui lui permettront de remonter les bretelles aux services et au Président avec un succès variable.
    Le président lui, décide que les marchés sont OK pour être attribués. Il peut décider qu'un marché ne suit pas le code ou les règles internes fixées par lae Conseil Municipal. J'ai accepté cette présidence à la condition qu'on ne me dirait pas ce queje dois faire et que je pourrais "verdir" TOUS les marchés. Des textes ont été rédigés et votés pour cela, et une pression constante exercée sur touts les services.
    Ce matin, aux Journées d'été des Verts, j'encadrais un atelier d'élu-e-s sur les "achats durables". Eh bien aucun n'étant président, même lorsqu'ils sont dans la majorité, aucun n'a la possibilité de retoquer un marché parce qu'il n'y a pas ou pas suffisamment de critères environnementaux et sociaux. Moi je peux et je le fais .. avec précaution tout de même car le but est d'amener les services à un certain niveau de prise en compte des problèmes écologiques au sens le plus large.
    Et là j'estime quand je compare avec d'autres grandes villes, que NOS services ont fait de grands progrès. Et ce qui me parait important - et tant pis si vous le voyez pas ainsi - c'est que cela profitera aux niçois beaucoup plus qu'à Estrosi.

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  19. Mon "énorme rire" à la proposition du Biscarra tenait à sa proposition de remplacer P. Allemand par M. Concas.

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  20. @La chère Mari-Luz,

    oui bien sûr j'ignore tout, je ne suis pas un élu et justement j'espère que tu vas nous expliquer en détail comment tu décides autant que tu le prétends alors que les membres d'une CAO sont élus à la proportionnel. Donc tu dois tout de même te sentir en minorité non ?

    Un président préside, mais c'est l'ensemble de la commission qui vote ! Donc tes pouvoirs ne doivent pas être si étendus que tu le prétends.

    Tu parles de manière tellement vague que n'importe qui peut comprendre n'importe quoi. Donne nous des faits.

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