lundi 3 octobre 2011

Je sais...

Je sais que cela n'est pas très sérieux, en cette période de crise mondiale financière, économique, et de la plupart des valeurs humaines, de l'€ et  de l'Europe, ...
En France, de la dette et des déficits, d'une corruption montant aux plus hauts sommets de l'état, ...
En cette période de Primaires socialistes qui nous tient haletants, ...
Je le reconnais, j'ai un peu honte de parler Rugby en ces moments. Mais il me semble qu'il y a peut être des enseignements à tirer.

J'ai été, comme beaucoup je crois, surpris par cette équipe de France incapable de tenir un match, même lorsqu'elle a gagné contre le Japon et le Canada. Que dire lorsqu'elle réitère en Coupe du Monde, face aux Tonga, le calamiteux match qu'elle avait commis contre l'Italie il y a quelques temps.

Deux mois de préparation intense pour arriver à ça... Les joueurs tongiens, dont une bonne partie sont professionnels dans différents pays du monde (dont deux en 5 ème division française) sauf le leur, ont su, avec un jeu simple, basé sur la seule réalité du rugby, le combat, explosé une équipe sans âme de joueurs coucounnés (préparateurs physiques, entourage médical, ...), très correctement payés, multipliant les contrats publicitaires. Le social, comme toujours, a prédominé sur l'économique. C'est en partie la thèse de Contre-pied.

Alors, la faute au staff d'entraînement ? Si j'ai peine à incriminer le sélectionneur, homme estimable, droit, dont on peut certes critiquer tel ou tel choix, et qui semble maintenant dépassé par les évènements (NouvelObs),  je pense par contre que l'encadrement des lignes arrières n'a pas été à la hauteur de sa tache,  et ce malgré les éclairs d'un Clerc ou d'un Médard.
Et puis j'ai vu trop souvent des joueurs français recevant la balle sans être déjà lancés, et si possible à grande vitesse, alors que c'est pourtant ce qu'on apprend à des minimes.

La faute au système comme le pense Nice Rugby ? J'aurais tendance à privilégier cette piste, et, au premier chef, sous l'influence des clubs, un Top 14 où près de la moitié (sinon plus) des joueurs sont étrangers, empêchant l’éclosion de talents qui pourraient ensuite se retrouver en équipe de France. La grande époque des clubs anglais a coïncidé avec de mauvais résultats de son équipe nationale. Et ce sans parler des annonces et d'une politique fédérales pour le moins un peu désordonnées.

Cette équipe de France, se retrouve de manière totalement imméritée en quart de finale. Elle va affronter des Anglais qui semblent, même si moins fortement, atteinte du même mal. Qu'elle prenne une dernière raclée en jouant à son habitude et qu'elle rentre vite et discrètement au pays.

Et vive les Tonga, les Samoa, le Canada, le Japon, l'Italie, l'Irlande, le Pays de Galles et les meilleurs, de loin, les Blacks pour qui jouer au rugby est à la fois un combat et un grand plaisir... A moins que ces bleus ne retrouvent miraculeusement la niaque et l'envie de quelques-uns de leurs illustres prédécesseurs en Coupe du Monde...

1 commentaire:

  1. Beau parallèle, Jef. Actuellement il y a trop d'argent à certains endroits, et c'est une donnée qui cadre mal avec nos valeurs profondes. La très grande majorité de nos concitoyens en est toute désemparée. Voir ce qui se passe chez Lagardère....

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