A court d'inspiration et avec quelques petits ennuis de santé, je reproduis un article de mon ex-blog datant de Mai 2010.
J'ai de plus en plus l'impression de vivre dans une société aseptisée, inodore, incolore, sans saveur, sans transgressions, sans excès, sans risques, mais s'accompagnant, revers de la médaille, d'un underground de plus en plus glauque.
C'est d'abord le cinéma où, sous l'influence de l'ordre moral d'outre-antlantique, plus un sein, plus une fesse dans les flims US, mode qui se fait tous les jours plus prégnante chez nous. Non pas que, voyeur excité, j'en éprouve un besoin pressant, mais je constate que cela s'accompagne d'un développement des films pornos sur nos antennes et câbles, sans parler d'Internet.
Ce sont les différentes polémiques sur l'humour et les humoristes, caricatures islamiques et Stéphane Guillon au premier chef, mais les catholiques et des illuminés protestants emboîtent le pas. A côté de cela, on a l'insane débat sur l'identité nationale porté par le gouvernement et le relaps Besson.
Ce sont les parents qui portent plainte pour une bagarre entre écoliers à la sortie de l'école. Non pas que je sois assoiffé de sang et de larmes, mais relisons "La guerre des boutons" ou d'autres ouvrages plus récents et nous verrons que, sans les glorifier, elles étaient partie intégrante de l'éducation des garçons et évitaient que certains ne pètent les plombs, sortant alors couteaux voire révolver.
C'est la fin des monômes et bizutages, non pas que j'en sois un partisan inconditionnel mais je me souviens que, jeune, cela faisait aussi partie des rites de passage dont toute société a besoin. On s'en prend maintenant aux "Apéro géants" facebookés, débauches, beuveries monstrueuses et dangereuses à en croire une certaine presse. Sans admettre qu'une jeunesse qui ne transgresse pas nous promet une société de vieux cons. Et puis, l'exemple vient de haut, avec celui de l'Elysée tous les 14 Juillet, comme le rappelait Bruno il y a quelques jours..
Rions de l'imbécilité d'un "risque zero", ce qui n'empêche pas la nécessité de principes de précaution. Passons sur les persécutions dont sont victimes les fumeurs, alors que laisser les bars et restaurants libres de choisir d'être fumeurs ou non satisferait vraisemblablement presque tout le monde.
On fait la chasse aux fumeurs de cannabis au lieu d'en légaliser la consommation, mais on laisse se développer les trafics de craks, d'héroïne et autres saloperies.
Je sens venir le moment où l'on va me reprocher mes joyeuses soirées entre amis sous prétexte qu'on y mange trop ( ce qui ruine la santé et donc la sécurité sociale) et qu'on y boit un peu (mais sans prendre le volant ensuite, excepté, régulièrement, un bobo de mes fréquentations qui me le reproche ensuite).
Une société réellement aseptisée et transparente est impossible. Elle serait invivable et développerait en son sein les pires cauchemars. La Fête, ses dérivés et ses excès sont consubstantiels de toute vie sociale.
En conclusion, je vous extrais ce bref morceau de l'hommage à François Rabelais que publiait Le Monde: "Gardez-vous des piquettes et des pisses d’âne … Mais plus que tout gardez-vous de l’eau: de tous les fluides, c’est le plus virulent. … Les membres de la congrégation du Saint Siège savent bien ce qu’ils font quand ils versent par un entonnoir de l’eau dans les tripes hérétiques".
- Après les fêtes, reprenons la Revue du blogs du lundi. Celle d'Olivier, le blog de P. Jorion, la Coordination EELV Pays Niçois, Espace Vert, Bab 007, Fraise des bois..., Jacques Actu, les voeux du Journal Tourettan, L'autre Je, Eva Joly, Daziboueb, Pensée libre, Petites Nouvelles, Ruminances, Trajectoires fluides, Vivre à Antibes.
- "Je voudrais changer la perspective même de l’aide aux plus pauvres", Libération. *****
- "En France, une révolution culturelle de velours depuis 35 ans", Le Monde. Mais, "Ces pratiques avaient déjà évolué avant l'arrivée d'Internet", Le Monde.
- "Fukushima : « On a fait semblant de découvrir les dangers nucléaires »", Rue 89. ****
- "Le vrai Camus", Marianne. Voir aussi: "Camus : le grand malentendu", Marianne.
- Rappel, Université Populaire des Alpes Maritimes, demain, Mardi 10 Janvier, 19h-21h, Campus Carlone, Ludovic Di Biaggio (Ceram, Chercheur associé au CoPS Innovation Center): "L'économie de la connaissance".
Ben, mon vieux, c'est la déprime un billet de ce type ... Le chef d'oeuvre du : "C'était mieux avant !" Que diable ! tout ce qu'il y a de bien dans cette vie, aujourd'hui, doit-il passer par perte et profits, être remis en question, critiqués ? On vivrait comme des cons... Tous ?
RépondreSupprimerAh ! ces écolos, ils sont aussi emmerdants que les curés à la recherche du Mal, en attente de Paradis impossibles...
Pour rappel, dans notre propre corps nous avons tout une flore en symbiose qui nous est essentielle : en la tuant, on tuerait l'organisme hôte. L'aseptisation de la société aboutira très vite au même résultat.
RépondreSupprimerC'est bien parce que les politiciens ne sont pas de véritables êtres humains, qu'ils se laissent aller à de telles idées.
Comment faire comprendre à ce petit couillon de Sharko que sa taxe Tobin "à la française", c'est une connerie sans nom !?
RépondreSupprimerL'accord doit être un accord politique entre les Etats abritant des places financières, dans un cadre international ! Pas seulement par Paris, qui serait déserté à la minute par bon nombre de financiers internationaux pour des places non-taxées !...
D'accord la quéquette française est la plus grosse du monde...mais là ... elle ne fait que pisser dans un violon !!!
Irréalisme, quand tu nous tiens...
A JC: Chacun est libre d'interpréter ce qu'il lit comme il le veut, y compris en tordant le sens des mots et des phrases.
RépondreSupprimerJe lis comme tout le monde. Ni mieux, ni plus mal. Ce billet est déprimant, c'est une évidence.
RépondreSupprimerOù est l'interprétation personnelle là dedans ? Où est la torsion du sens des mots ? Le message du billet est clair : "Repentez vous ! La fin du monde est proche ! Rien ne va plus !..."
Errare humanum est, perseverare diabolicum.
RépondreSupprimerMoi j'y lis plutôt: faites comme moi, continuez de vivre! :-)
RépondreSupprimerJe ne sais plus quel ancien avait lâché ce précepte :
RépondreSupprimer"Primum vivere, deinde philosophari"
Il n'avait pas tort, le bougre ! Que de vies se sont noyées dans le verre d'eau de préceptes trop rigides, de pensées tordues, d'idées trop farfelues pour tenir la route ! On rencontre ce type de cogitation à longueurs de blogs, votre serviteur n'en étant pas exempt.
Continuons, malgré tout, sans nous prendre trop au sérieux comme certains philosophes philosophant avec force effets de manches et de chemises blanches déboutonnées.
Ne craignons pas de vivre dangereusement, de se faire plaisir, de rire, blasphémer et chanter.
RépondreSupprimerSociété aseptisée ? Bah ça alors !
RépondreSupprimerAseptisé même racine que « septique » : caractère infectieux et précédé du privatif « a »
donc, « exempt de toute corruption » !
Je ne vais pas vous faire la liste des affaires de corruption sous le factotum …
Que l’on soit sous le règne du « politiquement correct », probablement. Et, ce n’est pas quelques trublions ou faquins (même s’ils s’expriment sur les ondes du service public) qui changent la tendance de fond.
Le règne de la « pensée unique » (comme disait l’ex) certainement.
Une société de plus en plus intolérante avec, par exemple, la sphère religieuse (qq exemples explosifs récents illustrent cette intolérance).
Intolérance également de certain hommes ou femmes politiques. Prenez le cas de E . Joly : lorsqu’un journaliste a osé se gausser de son « accent » germanovergien
Badaboum la réponse de la chef Verte est partie à la vitesse de l’exocet.
E. Joly dont la pensée universelle rayonne plus qu’une centrale nucléaire soviétique usagée
Avec E. Joly à l’Elysée, le ministère de la « communication » ou plus exactement le haut comité de l’éthique écologique, fera son retour.
On peut critiquer, moquer, railler le chef de l’Etat sur la hauteur de ses talonnettes, son absence de culture. On peut et on doit se demander si F. Hollande a la « gauche molle ». Ou, s’il est le représentant d’une marque de flan caramélisé, le faire passer pour un benêt mais, pas touche à la chef Verte !
Lorsque l’on brocarde avec talent mais, que l’on n’a pas soit même, Mme Joly vous avez raison, c’est insupportable !
Bruno, ce post date de Mai 2010 (c'est précisé en début). E. Joly existait politiquement peu à cette époque.
RépondreSupprimer@Jef
RépondreSupprimer"E. Joly existait peu politquement ... ""
Ah , c'était mieux avant ..." :-)
Aujourd'hui j'adapte selon votre souhait : " se faire plaisir, de rire, blasphémer""
fallait pas me pousser.
Je ne fais pas de fixation contre la chef Verte, je peux "blasphémer" le barde du FdG
il y a encore plus de matière rouge .. c'est une mine d'or ce gars là!
Plus loin à gauche, je pourrais y mettre le pied gauche mais je ne suis pas joueur!
Vous craignez que cela vous porte chance avec le pied gauche?
RépondreSupprimerDécidément, la santé ... Meilleurs souhaits à vous !
RépondreSupprimerC'est la "vieillerie", ça passera donc d'une manière ou d'une autre.
RépondreSupprimerMerci et meilleurs voeux en retour.
Ah çà, la "vieuziseté, c'est dur à combattre. Passé 60 ans....
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