samedi 21 avril 2012

Plaisirs de table

Dans l'attente de dimanche soir, sans grande inspiration, je reproduis un post de mon ancien blog (12/01/09):

Je suis en train de lire "Un festin en paroles, Histoire littéraire de la sensibilité gastronomique de l'antiquité à nos jours" (1ère éd. en 1978, Texto éditions). Inutile de dire que je me régale...
J'y apprécie d'abord des expressions telles que "une daube irréfutable", "la sublimation par le langage est un facteur constitutif de la fête", "autant que la sexualité, la nourriture est inséparable de l'imagination", et ce rappel de Brillat-Savarin que "l'homme d'esprit seul sait manger", ....


Je m'enrichis d'apprendre qu'il y a deux ou trois siècles, le boeuf était une viande de seconde main, "au début du Quichotte, Cervantes donne pour preuve de l'extrême gêne matérielle de son héros.., qu'il "mangeait plus souvent du boeuf que du mouton". Qu'aubergines et tomates, fleurons de la cuisine méditerranéenne ne sont "en fait incorporés à la consommation courante qu'au XIX ème siècle", et que le haricot, "pilier du cassoulet toulousain" ne se répand, originaire du Mexique, qu'au cours du XVII ème siècle.

"C'est en 1651 qu'est publié l'acte de naissance de la modernité gastronomique savante, (avec) "Le Cuisinier français" de La Varenne", rompant avec une cuisine du Moyen âge "fondée sur la juxtaposition, l'accumulation, le mélange et la dictature du poivre, de la cannelle, de la muscade et autres épices en doses massives".

J'y apprécie les descriptions de la "mole" sud-américaine: civet de dindon au cacao, de la caponata sicilienne, avant d'entrer dans les techniques des cuisines de l'antiquité grecque et romaine...

Bref, un ouvrage qui fait saliver... 

12 commentaires:

  1. Depuis hier soir minuit les charlatans se sont tus!
    Entre les extrêmes délirantes, et les candidats du systhème d'ores et déjà déterminés par les manipulateurs d'opinions comme les seuls que nous devons choisir, ne choisissons pas !
    L'ensemble des médias craint l'abstention, et mouline le fait que voter c'est la démocratie, sinistre plaisanterie réductrice!
    Le seul acte politique pour manifester le refus de cette mascarade est précisemment de ne pas voter!
    Manifestez votre mécontentement, refusez de voter, soyez libre!
    Rodolphe

    RépondreSupprimer
  2. Salut ami Jef ! Parler cuisine ? Quelle bonne idée ! L'an dernier mes enfants ont demandé au péNouel de mettre dans mes petits chaussons un ouvrage magnifique : la réplique exacte de la Bible du maître coq. Le Gouffé ! Une reliure à la façon du XIXe siècle (cette somme date de 1881), un contenu toujours actuel (sauf pour les façon de réchauffer, grand écart de la cuisinière à bois à la plaque à induction). Avec cet ouvrage, l'art même de cuisiner, l'esprit dans lequel l'officiant procède parmi ses fourneaux est revisité, au point que les grandes toques d'aujourd'hui l'utilisent encore.

    Il a encore plus cette nuit : tous aux casseroles !

    RépondreSupprimer
  3. Décidément, j'aurais dû me relire "il a encore plus" : honte ! "les façon de réchauffer" : honte !

    RépondreSupprimer
  4. ca tombe bien de parler cuisine à la veille d'une élection...Mais la cuisine électorale est guerre engageante...des recettes avec ingrédients incompatibles dans des alliances dues au systhème qui tournent vite à l'aigre doux....
    Sans parler des casserolles aux culs de l'ensemble des postulants!

    RépondreSupprimer
  5. Vote, abstention ? Que chacun le fasse en conscience.
    Je fais partie de ceux qui, tout en ayant décidé d'aller voter, comprend que certains décident de s'abstenir.

    RépondreSupprimer
  6. A Bab: "Le Gouffé " ?,je ne connaissais pas. Je vais voir comment remédier à cela.

    RépondreSupprimer
  7. Pour cette élection faut –il se placer du point de vue de Sirius ?
    Ce qui est , somme toute, facile et confortable !
    Qu’au lieu de voter pour un bonaparte, il vaut mieux se laver les mains et botter en touche en déclarant : « que l'on choisisse l'abstention ou le vote pour tel ou tel candidat, ça n'a pas d'importance ! Car, quel que soit l'élu, cela n'a rien de décisif et ça ne changera rien? »
    Je dirais que, pour battre le candidat président il faut se saisir des institutions et de cette échéance fussent –elles antidémocratiques.
    Pour se dégager de tout complexe vis-à-vis d’un bulletin de « gauche » (selon sa préférence) comme outil pour défaire le candidat président on peut rappeler que, pour battre V.Giscard en 81, il était nécessaire de voter pour F.Mitterrand.
    Malgré le passé vichyste pendant un temps, puis pro-Algérie française pendant un autre, de l’ex premier secrétaire du PS.
    Qui pouvait croire, avec un pareil « cursus honorum » , à ses déclarations sur la rupture avec le capitalisme tout en restant dans le cadre des institutions de la Vème qu’il condamna pourtant , peu de temps avant ?
    A celle qui déplore qu’elle est coincée entre la « gauche molle » et la « gauche folle », il ne tenait qu’à elle de nous proposer une « gauche de rupture ». En lieu et place , la représentante de EELV nous aura administrée une « O Vert dose » de mesures souvent folles et parfois molles !

    RépondreSupprimer
  8. JC (en philosophe sage, votant Ste Thérèse)21 avril 2012 à 17:06

    Demain ... votez di Lampedusa !
    ("Tout changer pour que tout reste tel quel !")

    RépondreSupprimer
  9. Je m'étonnais, lisant ce post, qu'Eva Joly ne constitue pas, comme d'habitude, votre chèvre émissaire.
    Je n'ai pas été déçu avec votre dernier paragraphe.

    RépondreSupprimer
  10. Vive les indignés!!!!
    Non à la mascarade!
    Non à la gérontocratie!
    Hollande,MELANCHON,JOLY,BAYROU,Sarkosy,que des vieux!
    Les jeunes ne veulent plus de cette génération de politique!
    Les jeunes en révoltes.
    Elections pièges à cons comme disaient les gens de 68!
    Demain n'allez pas voter!
    Jonathan

    RépondreSupprimer
  11. Bientôt le festival de CANNES : La sélection officielle

    HOLLANDE,SARKOZY,BAYROU,MELANCHON,LEPEN,JOLY,CHEMINADE,le retour des 7 mercenaires....

    RépondreSupprimer
  12. Je trouve, certes, que cela manque de jeunes et que trop de grands problèmes ont été oubliés dans cette campagne.
    Mais se débarrasser de N. Sarkozy, cela vaut quand même le coup.

    RépondreSupprimer