samedi 28 avril 2012

Pratiques sportives

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Absent de mon domicile ce week-end, je vous propose un post (24/12/10) de mon ancien blog.

Nous discutions un soir dernier, lors d'une pré-dégustation de mes "rhums arrangés", entre judokas (tes) et ex-judoka (tes), sur l'intérêt éducatif de la pratique de sports de combat lorsque je me suis souvenu avoir commis, au tout début des années 80, ayant éprouvé le besoin de reprendre quelques études, un mémoire de DEA sur la sociologie des pratiques sportives.

Si les choses ont évolué depuis, notamment avec l'extension du professionnalisme, il ne me semble pas qu'elles aient fondamentalement changé.
J'avais identifié un certain nombre de variables permettant de catégoriser à peu près toutes les pratiques sportives et que j'avais désigné: la dépense d'énergie, la proximité, la répétition et le vertige. On dépense plus d'énergie dans une épreuve de cyclisme que pour un 100 m en athlétisme. Deux lutteurs ou deux boxeurs sont plus au contact les uns des autres que deux tennismen, des joueurs de volley-ball sont plus distants de leurs adversaires que des joueurs de hand-ball. Une course de 10 000 m est plus monotone au niveau gestuel qu'un match de foot-ball. Enfin, des activités plus modernes comme le surf ou le parapente amènent une part de vertige infiniment supérieure à celles de joueurs de Volley-ball.

Mais ces variables se retrouvaient à l'intérieur même de chaque grande famille d'activités sportives. Des pratiquants d'Aïkido sont plus éloignés que des lutteurs, des sprinters dépensent moins d'énergie que des coureurs de fond ou demi-fond, le cyclisme sur route est plus monotone que celui du VTT et le surf est plus "vertigineux" que le skate-board, le saut à la perche comporte plus de vertige qu'un lancer de poids ou de marteau. 

J'avais croisé ces variables avec les CSP (catégories socio-professionnelles) des pratiquants et m'était aperçu que plus la dépense d'énergie était importante, plus les activités étaient monotones, plus le contact entre les pratiquants était étroit et plus les pratiquants étaient, significativement, de CSP bas. Etat de chose qui a changé avec le développement, ces trente dernières années, des Iron-man et autres marathons et semi-marathons urbains. Les activités à vertige étant, toujours significativement (et non absolument) réservées à des couches sociales plus diplômées.

On retrouvait, à l'époque, les mêmes phénomènes dans le rugby, les premières et deuxièmes lignes étant le plus souvent des paysans ou ouvriers, les lignes arrières bénéficiant, le plus souvent de statuts sociaux plus favorisés.

Les choses ayant sensiblement évolué depuis ce début des années 80, je serai curieux de voir ce que donnerait une étude sérieuse sur le même objet aujourd'hui.
  • "Chômage, récession : cocktail explosif en Espagne", NouvelObs.
  • "Le chômage augmente pour le onzième mois consécutif", Le Monde.
  • "Les promesses non tenues du coton OGM en Inde", Le Monde.
  • "Plans sociaux en série redoutés après l'élection", Le Monde.
  • "Les frontaliers français accusés de voler le travail des Suisses", Le Monde. le LePeno-Sarkozysme est la chose la mieux partagée du monde.

4 commentaires:

  1. On notera des subtilités (qui ont tendance à être moins marquées, je pense. Le football est un sport populaire, beaucoup regardé. Le rugby est un sport du peuple, beaucoup pratiqué. Le sport de grande endurance est probablement plus élitiste que le sport d'endurance tout court. Par grande endurance, je pense aux courses plus longues que le marathon. Non homologuées au niveau olympique par exemple, elles demandent un considérable engagement individuel quotidien, donc beaucoup de temps.

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  2. http://www.youtube.com/watch?v=w54DCn9m6uQ

    Et oui ! Une pépite prophétique du cartoonist Tex Avery : l’histoire d’un Lion, puissant et respecté animal, … mis à mal par une Souris… à NYC peut-être… ?

    PS : Sportif pratiquant, je mets en doute les vertus du mémoire de sociologie... ce besoin artificiel d'étiqueter à tout prix me parait sans intérêt véritable. Désolé pour la franchise ...

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  3. Ex-sportif pratiquant, j'avais éprouvé le besoin d'étudier un peu plus en profondeur un certain nombre de choses que j'avais constaté.
    Chacun ses centres d'intérêt.

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