Un peu à sec après ces journées animées, je vous propose un post de mon ex-blog du 7/02/11.
Je me souviens, dans mes (très)
jeunes années, avoir été frappé par la définition que Karl Marx donnait
du travail, celle de la socialisation de la nature. Je
me souviens encore, dans un autre ouvrage dont j'ai aussi oublié le
nom, qu'il assignait à l'histoire la résolution des contradictions entre
les classes sociales par la lutte des classes et la survenue du
communisme, ne laissant persister que la contradiction fondamentale
existant, selon lui, entre l'homme et la nature.
Ces définitions m'avaient frappé par
leurs conséquences théoriques et politiques et m'ont longtemps servi de
référence, même si j'en pressentais les limites, à des réflexions sur
ces thèmes.
Je crois que cette pensée du XIX ème siècle qui a largement inspiré l'action politique du XXème est morte avec cette évidence que nous vivons dans un monde fini, aux ressources finies, mais surtout intégrés dans un écosystème global dont la stabilité et la "vivabilité" dépendent d'une socialisation raisonnée de la nature qui en préserve les principaux équilibres, socialisation qui a été rompue principalement du fait de l'exploitation débridée des énergies fossiles, des matières premières, des biens communs (eau, air, ...) et de l'explosion démographique.
Le XXIème siècle nous dit qu'il n'y a
aucune contradiction entre l'homme et la nature, mais une communauté de
destin, une solidarité intrinsèque dont nous devons intégrer les dures
lois tant dans nos systèmes sociaux que dans nos habitudes individuelles
et nos comportements quotidiens.
Dures lois qui nous imposent de
résoudre une des contradictions contemporaines majeures, celle qui
oppose l'humanité, à travers sa traduction institutionnelle civilisée,
la démocratie et une économie financiarisée, mortelle pour les plus
faibles, mais aussi mortelle, à maintenant moyen-long terme, pour la
planète.
Ce qui suppose une autre définition
du travail et une histoire qui ne soit plus déterminée par le passé,
mais éclairée par les avenirs possibles et leurs risques. Un monde fini qui ne soit plus basé sur une "croissance"
matérielle artificiellement poussée mais fondé sur des besoins réels,
passant, après rééquilibrage, d'une économie des choses à celle des
hommes et des connaissances.
Certes ce sont des idées qui traînent un peu partout, mais que j'ai rarement vu aborder par cet aspect des choses.
- "Les Verts votent pour participer à un gouvernement de gauche", NouvelObs. Voir aussi Libération et Le Monde. En fait, je crains qu'ils ne se suicident...
- "On assiste à un coup de force de la direction d'EELV", Le Monde.
La Nature est soumise à la vie des espèces, dont l'homme. Elle se transforme depuis la création, en tout sens, elle se transformera encore, selon sa volonté.
RépondreSupprimerLa respecter comme on respectait une déesse-mère est un comportement religieux "déplacé"...!
D'accord avec JC, la nature n'est pas une entité avec qui on dialogue. Classer les choses en bon/mauvais pour la nature est juste une projection anthropomorphique. La durée de l'espèce humaine est infime à l'échelle du vivant, et moins encore à l'échelle géologique. Une simple collision avec un astéroïde occasionnerait beaucoup plus de changements que l'homme n'en a accomplis.
RépondreSupprimerQue l'oiseau chie dans le nid, le nid s'en fout. Après l'humanité, la nature en verra d'autres. Beaucoup d'autres. Nous ne sommes qu'un avatar du vivant et non pas le sommet de l'évolution. Les mouches sont là depuis 30 fois plus longtemps que nous.
Bertrand, la seule différence avec la mouche, c'est que l'humain s'est posé la question de sa présence dans l'univers. La mouche non. Un ordinateur est bien plus sensible à son environnement qu'une pioche.
RépondreSupprimerConsolons-nous : statistiquement, rien que dans notre Galaxie (quelques centaines de milliards d'étoiles seulement) Carl Sagan avait calculé qu'il devait y avoir environ deux millions de planètes où s'est développée une vie intelligente. Bien entendu, à des distances telles qu'il soit impossible de communiquer avec elles. Comment pourrait-on attendre pendant mettons cent ou mille ans une réponse à une simple interrogation : "Bonjour, çà va ?" ? Cela n'empêche pas que ce précurseur de l'exobiologie, trop tôt disparu, se soit trouvé des émules (un copain d'enfance de mon fils, docteur en physique des métaux, y travaille).
Le travail est une activité tuante … n’ y touchez pas !
RépondreSupprimerDormez à côté de lui pour lui prouver que vous n’avez pas peur de lui.
Je me demande si « Cheminade » n’a pas fait des adeptes parmi les commentateurs …. ?
Sic : » je crains qu'ils (EELV ) ne se suicident »
Les écolos devraient savoir que l’homme mort on l’enterre. Alors que, lorsque l’arbre est mort, on le déterre !
La nature est bien supérieure à l’homme
Pour ressusciter les morts vous reste soit « Asclépios « (Dieu de la médecine) soit une reconversion religieuse je vous laisse le choix de la chapelle.
Qui vous dit que C .Duflot et Placé n’étaient pas, dans une vie antérieure, des orties ou des diptères buveurs de sang ?
"la seule différence avec la mouche, c'est que l'humain s'est posé la question de sa présence dans l'univers."
RépondreSupprimerCertes. Mais a-t-il seulement obtenu un début de réponse ? Et cela fait-il de lui le Commandeur du Vivant ?
De toute façon, je ne vois pas trop le rapport avec le fait de considérer la nature comme une entité.
42
RépondreSupprimerA+
FX
Oui, 42, c'est la seule réponse valable, surtout pour une planète globalement inoffensive.
RépondreSupprimer@Jef
RépondreSupprimerDepuis qu’on est de gauche, v’allez pas nous écrire des billets « intello » tous les jours ? :- )
La gauche c’est le spasme carpo-pédal érigé comme maladie obligatoire et, y a pas de vaccin
Sinon je «reprends » mon vote !
De plus, pour illustrer le travail, évitez de prendre comme illustration « Charlot » qui a positionné ses « douilles » dans un endroit qui devrait l’amener à concurrencer « Farinelli »
Des jobs comme ça, n’incitent pas à se présenter à « pôle emploi »