vendredi 22 juin 2012

Panne

Hier matin, au réveil, pas d'électricité dans la maison et dans plusieurs immeubles  de la rue, la colonne d'alimentation ayant fondu.  En cause vraisemblablement, des travaux pour renforcer le réseau afin d'alimenter une grosse infrastructure de santé en cours de finition dans le quartier. Heureusement, à 11h30, les services d'urgences d'EDF, efficaces, avaient rétabli le courant.

Cela m'a permis, toute la matinée, après un café dans le bar d'en face, de ressentir le vide que procure une telle panne: obligé de se laver à la bougie, dans une salle de bain, juste dotée d'un finestron, impossibilité de lire dans les toilettes (rite quotidien par lequel je parfais ma culture), craintes pour les congélateurs (pleins), pas de radio ni télévision, et catastrophe ultime, pas d'accès au net ni au Mac. Il faut quelques heures pour retrouver des marques.


Il se trouve que j'avais entamé, depuis deux jours, au milieu de mes lectures parallèles (chacune à petites doses), "La troisième révolution industrielle" de J. Rifkin (LLL, 2011) centré sur la crise énergétique en cours, dont l'aggravation est inexorablement programmée, où, à côté du choc pétrolier, il envisage les révolutions prévisibles dans la production d'électricité et, à travers des "réseaux intelligents" bi-directionnels, une électricité distribuée grâce à une révolution (qu'il prévoit) dans le bâtiment grâce à des logements à énergie positive, c'est à dire produisant, par le photovoltaïque, plus d'électricité qu'il n'en consomment.
Il compare ce passage à celui de la grosse informatique centralisée à la micro-informatique distribuée.

Sa thèse centrale est que, l'électricité distribuée des logements nouveaux, plus quelques champs d'éoliennes et de photovoltaïque, si l'on arrive à résoudre le problème du stockage, les autres énergies renouvelables (y compris le géothermique et l'hydro-électrique) permettent de couvrir amplement les consommations électriques usuelles. Quelques centrales restantes assurant l'alimentation des gros bassins industriels et pouvant être utilisées en cas de circonstances exceptionnelles. La piste du stockage le plus prometteur lui semblant être celui de l'hydrogène.

Je sais, résumé ainsi, il y a de quoi être très sceptique. Un scepticisme qui se dissout peu à peu, sans jamais disparaître totalement néanmoins, au fur et à mesure de la lecture de l'ouvrage, ouvrage intelligent et stimulant que je vous recommande.
  • "L'Espagne paie toujours plus cher pour emprunter", Le Monde.
  • "Paris cède sur les euro-obligations", PressEurop.
  • "Les effets du bisphénol A sont transgénérationnels", Le Monde.
  • "Médiocre toi-même…", Alternatives Economiques. "Contrairement à ce que laisse entendre Angela Merkel, les performances de l’économie allemande n’ont rien eu d’exceptionnel depuis vingt ans. Et si l’Allemagne s’en sort mieux ces dernières années, c'est parce qu'elle ne respecte pas les politiques libérales qu'elle promeut pour les autres".

3 commentaires:

  1. A côté de cela, alors que toutes ses centrales nucléaires étaient arrêtées, le Japon est en train de remettre en service deux réacteurs à Ohi.

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  2. Quant à cet article-là, il devrait apparaître en grosses lettres partout.

    Bon courage !

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