lundi 10 septembre 2012

Evaluation scolaire

D'un bon article du Monde, explorant beaucoup des problématiques de l'enseignement, "Etre un bon prof ? Pas si simple", j'extrais ce passage sur l'évaluation: "Mais ce même professeur rejette l'évaluation informatisée de ces compétences au moyen du système binaire "acquis - non-acquis", qui retient seulement la performance et fait le lit d'"orientation-sanctions", pense-t-il : "Et l'élève travailleur qui ne maîtrise pas encore certains points ? Il est stigmatisé."... Exit, selon lui, la prise en compte des efforts personnels de l'élève".


Je pense depuis longtemps que l'évaluation de l'élève ne peut pas se réduire à celle, terminale, de la performance et que c'est d'un "système d'évaluation" qu'il faudrait parler, qui puisse, à la fois:
- sanctionner les progrès effectués par l'élève: un élève qui passe de 25 ou 30  fautes à sa dictée (oui, ça existe), à seulement 5 a énormément progressé, il se retrouve pourtant avec un "0", comme avant, ce qui peut le conduire à abandonner tous efforts dans cette matière.
- Sanctionner différemment une erreur d'une faute de raisonnement, ce qui, notamment en mathématiques, peut amener au même résultat en terme de performance et, là aussi, au "0".
- Sanctionner, bien entendu la performance terminale, 
- mais sanctionner aussi les étapes qui ont mené au "produit fini".

L'évaluation doit être conçue d'abord, hors examens terminaux, comme un outil permettant à l'élève de se situer, bien entendu, mais aussi de se motiver et de cerner plus précisément les progès qu'il a à accomplir.

Bien entendu, ce système doit être modulable et évoluer avec la période de l'année scolaire et la scolarité, l'évaluation de la performance terminale prenant de plus en plus d'importance dans la note attribuée, puisque parents et enseignants semblent tenir obstinément à "la note".

Un autre passage de l'article m'a fait plaisir, celui où une enseignante ayant fait une partie de ses études en Allemagne déclare que lors de ses études en France: "Cela manquait d'une réflexion globale sur ce que doit savoir un professeur, l'histoire de l'éducation, les neurosciences... En Allemagne, c'est abordé dès la première année universitaire. Là, c'était du saupoudrage en un an". Je suis en effet abasourdi de la méconnaissance qu'ont la plupart des enseignants français des données des neurosciences en matière d'apprentissage.

Bref un bel article à lire et réfléchir.

8 commentaires:

  1. Il n'y a que la note terminale qui compte : le reste c'est du pipeau pédagogique habituel (je voulais dire "travail pédagogique"...) pour y parvenir. Le résultat, net, d'abord !

    Ne pas confondre le but et les moyens. On mesure, on évalue l'atteinte des objectifs premiers : apprendre/comprendre ! On sait ou pas, on a compris ou pas . On note l'état de l'apprenant. C'est simple. Efficace. Nécessaire !

    Les neurosciences, c'est un des éléments, bien moins important que la compétence des maîtres, l'implication des parents...... Neurosciences ! ça fait chic, mode, tendance et ce sera autre chose dans 6 mois ! les profs ont de l'imagination distractive pour expliquer l'échec du mammouth !

    Rétablir l'autorité des maîtres et des parents ... On ne sortira pas de là sans échec.

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    1. Concernant le baccalauréat ou divers examens, vous avez raison. Id concernant les tests "blancs".
      Pour le reste, je maintiens mes propos.
      Et quant à "rétablir" l'autorité des maîtres et des parents, je suis preneur de la recette dont vous semblez disposer.

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  2. L'évaluation... voilà une chose qui ne peut être qu'individuelle, et ne peut se concevoir qu'à l'aune des progrès de chacun dans ses compréhensions, ses savoirs (ensuite) et son approche de la vie. Comparer entre eux divers élèves est au mieux inadéquat, au pire déstabilisant et démotivant. Aussi bien pour celui qui a compris tout de suite, que pour celui qui se sent dépassé par tous les autres.

    Malheureusement, les effectifs de plus en plus étriqués des enseignants ne permettent guère cette approche.

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    1. Quel horreur de savoir qu'il y a de meilleurs que vous ! Il faut couper la tête qui dépasse ...

      Plus sérieusement, avoir des classes homogènes : traiter les surdoués comme il le faut, les élèves moyens comme il le faut, et les boulets comme il le faut.

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  3. CANTONALES Parielle de Tourettes levens :

    LA GAUCHE LOCALE une nouvelle fois ridiculisée !!!!!

    UMP : 1159 voix
    PS,PC,FG,PRG,EELV,MRC : 156 voix

    Comme dirait coluche, la gauche a plus d'adhérents que d'électeurs!
    Gilles

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    1. Résultat logique, l'invalidation ne concernait pas le conseiller général sortant, c'était une affaire entre le front national de droite, et le front national de gauche, tous deux largement distancés !!!!!

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  4. Avec cette science, nos crânes d’œuf devraient mieux distinguer « l’intelligence artificielle » et la « bêtise naturelle »
    Quant à la 1ère chaine de TV, les dirigeants l’utilisent depuis longtemps pour « sonder » les cerveaux pour développer l’audimat.
    Effectivement l’E. Nationale est à la « bourre » !
    Après l’intervention de notre Président normal, ma sérotonine au lieu de jouer son rôle d’excitateur, a inhibé mes neurones sur une image « mon portefeuille l’intéresse ». Aussitôt, j’ai vu les euros se faire la malle !
    Pas de doute, il a étudié les neurosciences le Président ! Quel changement !

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  5. l'haine, euroscience ? A n'en pas douter.

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