mercredi 10 octobre 2012

Essai de politiques comparées

Je discutais il y a quelques semaines avec mon quasi-gendre qui, après un séjour de plusieurs mois aux USA, m'expliquait que le Parti Démocrate, comme le Parti Républicain, se réduisaient, finalement, pour chaque, à 4 à 5 personnes par état, qui, au moment des campagnes électorales, se mettaient au service du candidat désigné, généralement celui qui apportait le plus d'argent, pour recruter, puis former et envoyer sur le terrain les bénévoles et les salariés sous contrat faire la campagne.
Il rajoutait que, dans ces moments, il y avait un professionnalisme de haut niveau dont les professionnels du marketing pouvaient s'inspirer.

Comme aux USA les entreprises et consortium (du pétrole, de l'armement, de l'automobile, du commerce, de la finance, ...) peuvent financer directement les candidats et apportent l'essentiel des financements, on peut en déduire que ce sont les lobbies qui choisissent les candidats, autant pour les gouverneurs d'états que les Présidents, les élus du Sénat et du Congrès... Il y a certes toujours quelques exceptions, lorsque le candidat le mieux financé est si pourri que cela se sait, mais, dans l'ensemble, ce serait ainsi que cela fonctionnerait.

Il n'y a donc pas de parti au sens européen du terme, mais de simples machines électorales chargées des investitures et des campagnes des candidats retenus. Pas de réflexions, ni programme ni propositions provenant des militants, ceci étant le domaine réservé des pro de la "com" et des gros donateurs comme le décrit si bien J. Stiglitz dans son dernier ouvrage.

J'en étais là de mes réflexions lorsque je me suis dit que, dans nos partis traditionnels français et européens, l'écart était si grand, large et profond, entre les programme votés par les militants du Parti, les motions de Congrès et la réalité de la politique suivie une fois au pouvoir, que cela revenait finalement au même qu'aux USA. Les programmes et motions votés n'ayant de raison d'être que de faire plaisir aux rares vrais militants restants, de permettre  un semblant de vote démocratique pour les investitures, vote en réalité  assuré par les tractations entre grands élus et barons entraînant le vote bloqué de leur clientèle avec, si besoin en était, comme on l'a vu à Reims et comme on le reverra encore très bientôt au PS, de miraculeuses transmutations alchimiques des résultats des votes.

Lorsqu'on a vu la hâte avec laquelle le Ministre Cahuzac a cédé au bluff des "pigeons", la disparition de la tranche marginale à 75% pour les revenus du capital, le maintien des avantages fiscaux pour les spéculations des investissements outre-mer, les volte-faces sur Peugeot Aulnay ou sur le Traité Merkozy, ..., et quelques autres, on se dit que, finalement, après avoir fait faire joujou aux militants, on est passé aux choses sérieuses concernant l'économie. On sera par contre plus "à gauche" concernant le sociétal, là où l'on ne touche pas aux poches de la finance.

Finalement, l'écart entre la politique aux USA et la France n'est pas si important qu'on veut bien le dire.

3 commentaires:

  1. Oui, nous avons déjà dénoncé cette tendance pour les partis très importants, à n'être que des machines à voter. Curieusement, il semblerait qu'à ce propos, le parti soumis le soit encore plus que l'ump. Le carcan est plus rigides, les tendances plus contraintes. Il y a longtemps que les illusions, s'il y en avait, sont perdues concernant le parti désormais au pouvoir partout.

    Pour le téléphérique de Toulouse, j'étais au courant. C'est certainement une bonne idée, dans cette ville-là. Les deux lignes de métro seraient bien complétées, car si au nord la transversale est assurée, au sud c'est plus compliqué en raison des collines.

    RépondreSupprimer
  2. Voter ?...vous rigolez ou quoi !10 octobre 2012 à 07:18

    Les Vieux Grecs - pas leurs descendants d'aujourd'hui qui ne veulent pas payer le prix de leur laxisme effrené, les crapules ! - ceux qui ont inventé la démocratie faisaient de la politique au besoin en prenant les armes pour défendre leurs idées. Les philosophes portaient les armes ! Se battaient pour la Cité.

    Si vous n'êtes pas prêts à vous battre à mort pour vos idées, vous ne faites pas de politique. Cela devient un jeu "démocratique" bien organisé, sans importance, truqué... USA, EUROPE, même rigolade médiatique, même impuissance.

    Quelques barbares décidés venus de cultures frustes peuvent foutre tout ça par terre en invoquant leur fausse sainteté quand ils le veulent ! La poire élective tombera seule, pourrie.

    Faire de la politique en démocratie, au sens où nous l'entendons désormais, est vain.

    Ceci étant, on peut s'illusionner avec les autres moutons...on cause, on suppute, on conjecture, on refonde, on redresse, on fait le productif, on écologise, on porte des drapeaux colorés ... bref, on passe le temps.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "faire de la politique", est-ce agir tout seul ou s'efforcer de convaincre, sinon une majorité, au moins une minorité significative qui puisse faire avancer le choses ?

      Supprimer