mardi 30 octobre 2012

Morne week-end

Un morne week-end (Libération), avec pluie et vent (presque) glacial, à Nice, à l'image de l'actualité:

- L'appel des grands patrons au Président de la République. Les "grands patrons", ceux du Cac 40, grands par  leurs rémunérations indécentes, accrue des stocks-options, primes de tous ordres et retraites dorées, dont la mission essentielle est le gavage des actionnaires, servilement servis par les deux quinquennats précédents et qui en veulent encore plus... (Résultats d'exploitation(s))
Ces licencieurs proposent des mesures "pour relancer la croissance et l’emploi"... Trente milliards d'€ de baisse des cotisations sociales, un relèvement de la TVA et une baisse supplémentaires des dépenses de l'état (essentiellement des dépenses sociales) et, tant qu'on y est, une baisse de l'impôt sur les sociétés alors que, par le biais des paradis fiscaux,  ils ne paient qu'un pourcentage dérisoire d'un barême payé plein pôt par les PME.

Cerise sur le gâteau,  ils exigent la mise en exploitation des gaz de schistes sur le territoire national, avec leur cortège de pollutions de tous ordres et des gaspillage de nos ressources en eau. Et, tant qu'à faire, au nom du "pragmatisme", ils refusent la transition énergétique, la réduction de CO2 et la mise en cuse du nucléaire. Bref, le retour du Comité des Forges pour lequel le gouvernement n'avait d'autre rôle que leur gavage.

- A côté, le Congrès à l'eau tiède des socialistes, séance d'affichage de ministres, éléphants et barons, (Marianne) s'auto-congratulant à l'issue de longues tractations sur les postes, s'engageant à soutenir inconditionnellement un gouvernement, lui aussi à l'eau tiède, au nom de la protestation contre les excès verbaux de JF Copé: du pur Spectacle. Un opération de "godillotisation" parfaitement  réussie avec, à sa tête une potiche, 1er Secrétaire choisi pour son sens du poil. 
Schröder, Blair, Zapatéro et Papandréou préparent leur communiqué complimentant F. Hollande et JM Ayrault.

Comme disait je ne sais plus qui, "Nous vivons une époque formidable".
  • "Les raisons de l'addiction française aux pesticides", Le Monde.
  • "Onze organisations interpellent Ayrault contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes", Le Monde.
  • "Un journaliste grec arrêté pour avoir dévoilé une liste de comptes en Suisse", Libération.

13 commentaires:

  1. Les patrons sont payés, la plupart du temps, à la mesure de leur qualité de dirigeant ce que tout le monde ne peut pas être ! Ils ont droit au respect de la Nation. Comme tout le monde !

    Ils sont en place pour faire du business, lequel requiert des collaborateurs : on en a besoin ? On recrute, et l'emploi se porte bien. On a un coup de mou ? On ajuste, càd on licencie. Quoi de plus naturel que d'être réactif, dynamique et comprendre que les deux actions, recruter-licencier, vont de pair dans la vie de l'entreprise.

    il est impossible d'imaginer que l'on recrute si on ne peut ajuster, sauf à être con comme dans les économies collectivistes, voire les planques du Secteur Public, économies dont il est prouvé de longue date qu'elles ne marchent pas et finissent par s'effondrer !

    Ces pauvres saltimbanques idiots du gouvernemnt imaginent que leurs petites mesurettes vont donner de l'emploi...?! dans une crise pareille ? Stupide !

    Qu'ils traitent bien ceux qui emploient : les patrons ! Ceux qui prennent des risques, les Entrepreneurs ! Ceux qui doivent ratraper 40 ans de retard que les politiques français de tous bords, qui "n'aiment pas les riches" ont contraint par leur carcan à réduire la voilure nationale...

    Mais...qu'attendre de dirigeants qui n'ont jamais travaillé que dans le microcosme parapolitique, qui ne comprennent rien à l'économie, qui ont peur du pragmatisme gestionnaire, que l'argent "dégoute" alors qu'ils se servent discrètement dans les caisses de l'Etat ?

    Plus dure sera la chute....!

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    1. JC, que vous avez raison..! On a d'ailleurs vu en 2008, et on continue à le voir, comment ces économies libérales fonctionnent bien, très bien, voire parfaitement... Et comment l'économie de rente à la française, malgré 10 ans d'une politique de droite entièrement au service du Medef a fait a preuve de son efficacité.

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    2. Il n'est pire sourd que celui qui ne veux pas entendre et qui parle sans savoir !

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    3. Je ne peux que m'incliner devant celui qui parle en sachant.

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    4. Tout sacheur chassant sacher doit sacher sans sa sœur ni son chat, sans que les shit troyens aient voix au chapitre.

      Un grand patron n'est qu'un machin interchangeable, à l'utilité plus que douteuse, à la compétence standardisée sur le mode NUL, comme un chapeau pointu d'amiante sur le conduit des gaz brûlés, sur le toit. Une girouette serait plus utile.

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  2. JC (suite et fin)30 octobre 2012 à 07:46

    La dernière de Zayrault :
    "Mon modèle, c'est Mendès-France !"
    (Président du Conseil, càd PM, durant 7 mois seulement, il nous reste deux mois à attendre avant qu'il dégage !!!)

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  3. La rémunération des grands patrons ne serait pas « indécente » si les entreprises qu’ils dirigent se portaient bien et gagnaient des parts de marché à l’exportation.
    Ce qui est TOTALEMENT insupportable c’est l’ukase adressé au Président et a son gouvernement pour, soit disant, retrouver de la compétitivité !
    Qui peut croire sérieusement qu’en baissant drastiquement le coût de la main d’œuvre, les entreprises vont gagner des parts de marché ?
    Ces maitres des forges feraient bien de s’interroger sur leurs erreurs de stratégie
    Comme nous sommes face à une crise du mode de production, le patron exige ,ordonne , le nivellement par le bas pour espérer sauver le « capitalisme rentier »
    La balle est maintenant dans le camp du gouvernement …
    Pour les dirigeants sociaux-démocrates, la demande des grands patrons est un « pot de pus »
    La réponse à ces demandes, n’est pas entre les mains des « gouvernants » mais dans celles des centrales syndicales. JM Ayrault qui se dit le chantre de la négo « world wide » va avoir du pain sur la planche
    Congrès PS
    C'est la motion 1 « Mobiliser les Français pour réussir le changement » qui rassemblait tous les caciques et ministres » qui est arrivée en tête avec 68,21% des suffrages.
    La motion 3 (Filoche)- « Maintenant la gauche » arrive à la deuxième place avec 13,38% des suffrages.
    Notons au passage que la « gauche » du PS a encore perdu des voix par rapport au congrès de Reims
    Le congrès de Toulouse a « entériné » la politique social-démocrate mais surtout confirmé le « social libéralisme »
    Les militants de la motion 3 « prêchent » dans le désert hélas !
    Pour le reste , le vulgum pecus cotisant- godillot- sincère se demande bien comment il peut faire passer la pilule de l’austérité . Démissions en cascade à prévoir

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    1. Les rémunérations indécentes le sont dans tous es cas de figure, du moins tant que l'écart entre le salaire moyen de l'entreprise et celui du PDG dépasse certains seuils.

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    2. @Jef
      Certes on peut trouver cela « indécent » !
      Là n’est pas le problème essentiel. « balancer » cette constatation, juste mathématiquement, confine au « slogan » de pur gauchiste ; repris également par quelques dirigeants de la motion 3 du PS.
      Si on réduit le ratio du salaire PDG / salarié au plus faible coef … cela donne quoi en termes de résultats ? Les ventes augmentent ? Les parts de marché export explosent ?
      Tout cela permet de faire diversion.
      Ce qui est TRES « indécent » c’est qu’une part importante des plus hauts revenus ne paient pas un centime d’impôts sur le revenu grâce aux « niches fiscales », l’indécence atteint l’insupportable.
      Cette classe de grands patrons « hors sol » n’est évidemment plus liée avec un territoire national particulier. Elle n’a aucun compte à rendre, à la différence du patron d’antan qui pouvait croiser « ses » ouvriers et elle n’a plus aucune responsabilité sociale (à la différence des anciennes classes dominantes qui légitimaient leur domination en assumant par exemple quelques « avantages » (souvent gagnés par des luttes) hors masse salariale).
      Penser qu’on peut se sauver à l’intérieur du cadre national, en reconstituant un bon vieux capitalisme national, et en nivelant par le bas les salaires, c’est ne rien comprendre à la réalité des rapports de production d’aujourd’hui.

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    3. Ajoutons qu'il est indécent de trouver "indécents" des procédures, constats, pratiques que l'on ne connaît que par des théoriciens qui les approuvent, les enseignent ou les contestent, sans avoir soi-même une expérience personnelle sérieuse du travail.

      Pour faire plus simple : il faut à la tête des Etats modernes plutôt des techniciens, des économistes, des ingénieurs, des managers, des responsables, que des profs, des avocats, des apparatchiks, des légumes idéologues, n'ayant jamais vécu dans le monde du travail, càd, du travail en entreprise du secteur privé !

      Qu'un type comme ce beau parleur de Montebourge soit chargé du redressement productif -un avocat - est une hérésie majeure !!!

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    4. Il faut surtout des gens intelligents, conscients de la complexité du social et des rapports social-économie, de la rapacité des uns et de l'impuissance des plus faibles, dotés d'un solide sens de la justice et humanistes.
      Après, qu'ils soient avocats ou financiers, ouvriers ou ingénieurs n'a pas grande importance.

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    5. Nous n'avons pas besoin de gens "intelligents", au sens de l'exception culturelle française ! Intelligence !....

      Nous avons besoin de gens compétents, ouverts, pragmatiques. Je préfère une personne ayant du bon sens, active, compétente, à une personne "intelligente" et sclérosée comme le sont nos chers diplomés.

      Humanisme ? Justice ? Pas de flon-flons, pas de parlotte, pas d'hamonisme idiot : des actes ! Taubira a la Justice...une indépendantiste !

      Pour conclure : pour traiter les fuites d'eau, je préfère un plombier à un énarque. Besoin de compétences réelles, pas besoin d'humanistes de congrès, d'humanistes de pacotilles .... Là, les anglo-saxons sont mille fois plus "intelligents" que nos têtes chercheuses planquées dans les jardins d'eden de la république...

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  4. @Jef
    Sic : » soient avocats ou financiers, ouvriers ou ingénieurs n'a pas grande importance. »
    Hélas Jef vous vous trompez puissance 12 !
    Personnellement ayant toujours travaillé dans le privé et dans très grande entreprise « cotée en bourse » j’ai vu à l’œuvre certains X et certains « Enarques » je préfère vous dire que pour nous salariés quel que soit l’échelon cela avait une TRES GRANDE IMPORTANCE l’origine du manager et son parcours , ses compétences
    Ce dernier était souvent « bombardé « et de passage qq années essentiellement pour faire grossir son « cursus honorum »
    Peut-être une des origines du « mal » français.
    Puisque l’on se réfère tjs à l’Allemagne , regarder les « patrons » et les origines de ces managers
    Quel est le « turn over » de ces boss allemands ? quelles mission faire fructifier un « capital rentier » ou développer/ prospérer leur boite ?
    Désolé vous êtes totalement dans l’erreur !

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