mercredi 31 octobre 2012

Sandy

J'ai connu mon premier vrai cyclone lorsque j'avais 14-15 ans, à Tananarive. Puis deux à trois autres,  qui sont passés à 200-300 km de Nouméa dans les années 90. 

Qui n'a pas connu les préparatifs (faire le plein d'eau potable, de bougies, de piles électriques pour pouvoir écouter la radio, ... renforcer les vitres de la maison, déménager tout ce qui est sur les terrasses et dans les jardins, ...), puis la journée ou la nuit bouclés dans la maison, toutes persiennes closes et renforcées, à l'écoute de la radio, ... ne peut qu'avoir une idée très approximative de ce que l'on ressent.
Et qui n'a pas connu cette qualité de silence propre à l'oeil du cyclone, avant que les vents ne se re-déchaînent dans l'autre sens, ne sait pas ce qu'est le vrai silence.

Enfin, une fois passé, tous les interstices de la maison sont envahis de feuilles d'arbre broyées en miettes minuscules et l'on apprécie l'envahissement des fourmis venues nettoyer les recoins inaccessibles avant que cela ne pourrisse.

On dit, dans ces pays, que les cyclones assurent une fonction darwinienne, détruisant les maisons mal construites, abattant les arbres malades ou mal situés, régénérant les choses. 
Ce n'est hélas pas ce qui se passe avec les cyclones économiques où ce sont qui n'y sont pour rien qui paient pour ceux qui les ont créés et où, on le voit, rien ne se régénère.
Là où ces évènements sont habituels, les gens les prennent avec philosophie et, comme ailleurs, ce sont ceux qui n'ont pas grand chose qui perdent à peu près tout, mais déclenchant alors, le plus souvent, de grands élans de solidarité qui, hélas, ne durent pas.

Les USA, où très majoritairement les gens nient le réchauffement climatique, où les Républicains sont farouchement opposés à toute réduction des gaz à effet de serre,  espérons que Sandy fera mûrir les réflexions, même si elle s'est fortement affaiblie en touchant la côte nord-est des USA. Car c'est ce réchauffement qui amène les cyclones  à sortir des zones péri-tropicales où ils se cantonnaient auparavant pour atteindre, comme à New-York, les  latitudes où se situe, en France, Bordeaux.

Attendons-nous donc, avec ce réchauffement, à voir ces épisodes cycloniques nous toucher dans les années qui viennent. 
S'ils pouvaient emporter avec eux les grands patrons français qui veulent nous faire, encore davantage suer le burnous, ils seraient alors salutaires..
  • "Nos villes mutent pour survivre aux catastrophes", NouvelObs. *****
  • "Notre-Dame-des-Landes : heurts entre gendarmes et opposants", NouvelObs.
  • "Karachi : un consultant américain payé avec les commissions ?", NouvelObs.
  • "Impôts : une ardoise d’un milliard pour Google France", Ecrans.
  • "La presse transalpine parle d'un "séisme dans les urnes" en Sicile", Le Monde.
  • "Les parlementaires de la majorité tancent le gouvernement pour sa frilosité écologique", Le Monde. ****

3 commentaires:

  1. "Attendons-nous donc, avec ce réchauffement, à voir ces épisodes cycloniques nous toucher dans les années qui viennent. S'ils pouvaient emporter avec eux les grands patrons français qui veulent nous faire, encore davantage suer le burnous, ils seraient alors salutaires.."

    AHAHAHA ! Oui... et on les remplace par les spécialistes économiques gauchisants du PS ou du secteur public, par des Hamon, par des Montebourge, par des Syndicalistes "révolutionnaires"....

    Pour sûr, ça va améliorer les résultats économiques, financiers et Pole Emploi, de notre cher vieux pédalo, en pleine tempête avec le capitaine Costa à la barre, Euuuuuh !

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  2. "les spécialistes économiques gauchisants du PS"
    J'hallucine. Des libéraux bon teint succédant à d'autres libéraux : il ne peut rien en résulter de nouveau. Je rigole franchement à "l'insulte" gauchisant concernant des types qui ont patiemment baissé le pantalon devant la finance et les pseudo-pigeons.

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    1. J'étais certain que vous halluciniez, Bab el Normal , trois fois par jour minimum...!
      (Lorsque j'entendais feu le connard de Terra Nova économiser, cela me fatiguais, aussi !)

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