Hélas, ces conditions et la prétention de JF Copé de rester Président de l'Ump jusque là, et donc d'organiser ce référendum font douter d'une acceptation durable de F. Fillon. A suivre donc.
Mais revenons aux virages de N. Sarkozy qui, on l'a vu, après avoir totalement soutenu JF Copé, ce qui se voit par la présence de ses plus fidèles lieutenants (dont son fils) au côté du Président frauduleusement auto-proclamé, fait mine de virer de bord suite à l'écoeurement des militants, recommandant maintenant que l'on re-vote. Pourquoi un tel tour de prestidigitation ?
Parce qu'il sait que, Copé comme Fillon entendent bien être LE candidat de droite en 2017, lui coupant toute possibilité de revenir au premier plan si l'envie lui en prenait. Après avoir affaibli le favori des sondages (Fillon), encourageant Copé à ne "rien lâcher", c'est à dire, en fait à truander un maximum, il convient maintenant de maintenir, discrédité, celui qui tient l'appareil de l'Ump, tout en faisant semblant d'être neutre, afin de se garder la possibilité de constituer un recours.
Magie ? Cynisme ? Machiavélisme ? Je vous laisse la liberté d'autres qualificatifs...
Concernant JF Copé, folâtrant dans la piscine de M. Tiakeddine, et sur son bateau, ainsi qu'à sa table, et Ministre du budget, on a pu voir la magie opérer pour que ce dernier paie des impôts très réduits. Puis, magiquement encore, depuis que l'on reparle des affaires des rétrocommissions des ventes d'armes de Karachi et d'Arabie Saoudite, l'intermédiaire disparaît totalement de sa mémoire et de son voisinage.
Magie encore, celles: des 30 000 procurations du vote pro-Copé pour la Présidence de l'Ump, de "l'oubli" providentiel par la Cocoe des votes de 3 Fédérations et de l'aveuglement sélectif de la CoNaR quant aux fraudes en tous genres du clan Copé.
Mais, pour moi, tout cela n'est rien. Le véritable tour de magie de M. Copé aura été de me rendre F. Fillon presque sympathique. Magie limitée tout de même car cette presque-sympathie ne réussit pas à s'étendre aux lieutenants niçois de M. Fillon.
Plus sérieusement, au delà des magouilles, il y a un vrai clivage politique entre le "buissonisme" de M. Copé et le gaullo-libéralisme de M. Fillon. L'union électorale, à terme, du FN et de l'Ump se joue en ce moment et dépend du résultat de cette confrontation et il serait léger de s'en désintéresser.
- "La demande de levée de l'immunité de M Guérini cite un système "mafieux"", Le Monde.
- "Pas de répit dans la hausse du chômage", Libération.
- "Changement climatique : deux fois plus de pollen d'ici 2040", Bulletins Electroniques, ce qui va "augmenter la prolifération de plantes allergènes".
- Gaz de schistes: "Tentation", Alternatives Economiques. *****
Entre Copé et Fillon, il y a surtout un clivage profond, mais qu'il est hasardeux d'évoquer sous peine d'ennuis avec les supporters inconditionnels d'un autre pays. Copé est indiscutablement, malgré leur compétition pour le Pouvoir, le continuateur de Sarkozy. Peut-être en pire si c'est possible.
RépondreSupprimerDommage que, de l'autre côté de la barricade, il y ait des motodidactes.
Exellente analyse, l'enjeu est bien ciblé!
RépondreSupprimerEt chacun sait que ce qu'il ressortira de cet affrontement, conditionne d'autres recomposition politiques, et les futures alliances du PS!
Alain
Passé le 30 novembre,les fillonistes n'auraient plus eu le droit de créer un groupe parlementaire. Toute l'astuce de Copé était là et, passé le 30/11, il aurait trouvé un autre argument de chiottes pour refuser le rééfrendum.
RépondreSupprimer« « (…) Le véritable tour de magie de M. Copé aura été de me rendre F. Fillon presque sympathique. » »
RépondreSupprimerHeureusement que vous avez mentionné le « Presque » !
J’eusse préféré : « (…) malgré (…) , je suis pas parvenu à le détester ».
Dans ce parti bonapartiste, Copé a réalisé un coup d’état de type « 18 brumaire » .
Mais le « vrai » Bonaparte veille aux grains . La maison « gaulliste » est au bord de l’effondrement, le factotum doit maintenir coute que coute les 2 pieds nickelés pour mieux évincer le duc d’Aquitaine qui voulait jouer M. Loyal mais peut être avec une arrière-pensée !
Dans l’histoire de France, les girondins ont toujours été des Républicains convaincus. Ne pas en conclure que les 2 prétendants « officiels » soient des « Montagnards »
Derrière le « meldois » et ses jeunes ambitieux de la « France forte » couleur brune , il y a Buisson qui tire les ficelles de sa marionnette
Sic : » delà des magouilles, il y a un vrai clivage politique entre le "buissonisme" de M. Copé et le gaullo-libéralisme de M. Fillon »
Il me semble que vous avez évolué dans votre analyse par rapport à la simple dénonciation d’une Kolosale magouille … c’est bien ! C’est tellement évident !