lundi 5 novembre 2012

Sur les OGM...

Les OGM sont revenus dans l'actualité suite à l'étude contreversée du P. Seralini, immédiatement assassinée par une communauté scientifique dont on aurait attendu, dans ce domaine, la même sollicitude et la même attention face aux "études" payées par Monsanto et autres fabricants d'OGM.

Quoiqu'on en pense, aujourd'hui, s'il n'existe pas d'études irréfutables démontrant le danger de la consommation d'OGM, il n'existe pas non plus d'études démontrant le contraire. Quelles solutions face à ce problème ? Peut-on se contenter de demander aux politiques de décider en fonction de celui qui criera le plus fort ou, en l'espèce actuelle, de celui qui dispose du plus de moyens, financiers et lobbystes ?

Il existe au moins une solution: celle d'un étiquetage informatif lisible, précisant la quantité et le pourcentage d'OGM (ainsi que leur appellation)  dans les produits vendus et, concernant la viande, dans l'alimentation animale afin de choisir ce que l'on mange. C'est une mesure simple, peu coûteuse, réclamée par toutes les associations de consommateurs et on ne comprend pas l'opposition farouche des industriels à sa mise en place.

Les OGM, à tort ou à raison, sentent le souffre. Outre les dangers que peut causer leur dissémination pour la biodiversité, on ne peut, pour l'instant, préjuger à priori de leur innocuité à moyen et long terme. La moindre des choses serait donc de laisser les consommateurs libres de leur choix.

Et je dis donc aux libéraux, voire, pour Monsanto, aux ultra-libéraux, qui sont opposés à une telle mesure: laissons donc se dérouler le jeu d'un marché transparent entre des entreprises et des consommateurs qui soient parfaitement informés. Les préceptes de base (et néanmoins fumeux) de l'idéologie capitaliste seront respectés et tout le monde devrait être content. 
A moins qu'il n'y ait autre chose...

26 commentaires:

  1. Plusieurs centaines de millions d'Américains (au sens large) mangent de l'OGM depuis plus de 25 ans et nul n'a jamais pu relever de pathologie liée à cette consommation. Mais à part ça, "il n'existe pas non plus d'études démontrant le contraire". Ben voyons... Vous oubliez juste un détail : si l'on peut prouver la dangerosité d'un produit ou d'un procédé, avec les réserves d'usage, a contrario on ne peut JAMAIS prouver son innocuité totale. Aucun scientifique sérieux ne peut démontrer qu'une chose ou un effet n'existe pas. Il peut seulement tenter de faire des mesures en établissant un protocole logique et en soumettant ce protocole et ses résultats à la critique. Dans le cas de Séralini, la critique est tout simplement unanime : son protocole ne vaut pas un clou. Sa pseudo-étude et le film qui va avec, c'est de la mise en scène, pas de la science. Les arguments qui démolissent sont travail, et notamment la faiblesse de son échantillonnage, sont tout à fait pertinents. Mais bien sûr, ce sont là des arguments de lobbyistes... Sauf qu'aujourd'hui, vu l'état de financement de la recherche publique, vous ne trouverez plus aucun chercheur qui n'a pas travaillé de près ou de loin pour un labo, et pas seulement en biologie. Donc les chercheurs sont des pourris - sauf Séralini s'entend, lui c'est le gentil.
    Personnellement, je ne suis pas favorable aux OGM servant seulement à discriminer les pesticides, tout simplement parce qu'ils n'apportent rien d'utile et plus de chimie. Mais il ne faudrait tout de même pas jeter le bébé avec l'eau du bain : il y a des OGM qui ont été une vraie réussite, par exemple le riz doré. Là, on est très loin des fantasmes sur Monsanto et autres. Mettre tous les OGM dans le même sac, c'est simplifier le problème à outrance. On sort alors complètement du domaine scientifique. Il est vrai que, dans le débat sur les OGM en France, les chercheurs sont rarement appelés à la barre. Et quand ils finissent par y aller, avec réticence pour la plupart, on les traite comme vous le faites si bien de valets des industries agro-alimentaires.

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    1. Moi, je veux bien vous suivre, c'est un sujet que je ne maîtrise que peu...
      Mais pourquoi alors ne pas accepter une information complète des consommateurs qui me semble un droit élémentaire?

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  2. Faites-vous une raison : en-dehors des produits de la mer, quasiment aucun aliment animal ou végétal que nous consommons à l'heure actuelle n'existait en l'état il y a 15000 ans, de la pomme au porc en passant par le tabac. Le contenu de notre assiette est le fruit de manipulations génétiques opérées par des centaines voire des milliers de sélections et croisements successifs, en vue d'améliorer les variétés et races, c'est-à-dire les rendre plus résistantes, plus quantitatives ou plus gustatives. Cette méthode n'est pas plus "naturelle" que celle consistant à introduire directement un gène dans la séquence d'une cellule souche.
    Il existe en Californie un cépage transgénique résistant à un champignon ravageur. Vin OGM : beurk ! A la demande des viticulteurs bordelais, l'INRA a fini par réussir à reproduire le même génome à force de croisements. Vin naturel : miam ! Sur le plan génétique, les deux variétés sont identiques. Ce sont les méthodes pour arriver à les créer qui sont différentes.
    Comme quoi, l'étiquetage OGM ne veut pas dire grand-chose, à supposer même que le vulgum pecus soit assez informé voire assez intéressé pour comprendre ce qu'est un OGM. Je ne suis pas sûr que la politisation à outrance d'un fait scientifique, à laquelle vous participez en avouant au passage que vous ne maîtrisez pas trop le sujet, contribue à améliorer l'information du consommateur.

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    1. Certes. Je vois que, par contre, en assimilant une sélection végétale ou animale qui a pris quelques siècles aux techniques actuelles de fabrication d'OGM, vous maitrisez parfaitement le sujet.
      Si "l'étiquetage OGM ne veut pas dire grand-chose", pourquoi les Monsanto et Cie y sont si farouchement opposés, dépensant des millions de $$ (Cf Californie actuellement) pour l'empêcher ?


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    2. Je n'assimile pas une technique à une autre mais un résultat à un autre et oui, de par ma formation et quelques années de pratique dans le domaine biotech, je pense maîtriser à peu près le sujet. De votre côté, vous assimilez les OGM à Monsanto et Cie, erreur très classique ou plutôt très politique. Vous serez donc étonné d'apprendre que plus de 80% des brevets OGM dans le monde ont été déposés par des labos publics.
      Au fait, vous attaquez toujours les personnes quand vous êtes à court d'arguments ?

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    3. Dans le domaine des attaques personnelles, relisez la dernière phrase de votre premier commentaire.
      Et je ne demande pas qu'on interdise les OGM, simplement que l'étiquette des produits soit clairement informative sur le sujet.
      Seriez-vous partisan de l'enfumage des consommateurs ?

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    4. @ l'anonyme
      Assimiler un résultat à un autre quand les méthodes sont complètement différentes... là aussi c'est de l'enfumage. Comme dire qu'un générique est strictement identique au médicament originel, alors que c'est inexact.

      Quant à attaquer "les personnes", ce n'est certainement pas Jean-François qu'il faut attaquer là-dessus.Il a seulement démonté une affirmation qui ne tient pas la route.

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  3. En matière d'OGM, je ne suis partisan que d'une seule chose : qu'on arrête de raconter tout et n'importe quoi. Par exemple que ceux qui n'y connaissent rien arrêtent de voler au secours de Séralini en attaquant la communauté scientifique dont la plupart des membres qualifiés se sont juste contentés de dire que son étude ne prouvait rien, ce qui est malheureusement exact. Si vous cherchez vraiment à élever le débat, essayez de sortir des simplifications extrêmes du genre 1/ OGM=Monsanto (c'est faux), 2/ Monsanto=Mal (c'est possible) et donc 3/ OGM=Mal (c'est facile). Et par la même occasion, demandez-vous si le fait que la CRIIGEN ait financé le travail de Séralini est une garantie sérieuse de son impartialité. La CRIIGEN aussi a besoin de sous et donc de faire un peu de spectacle de temps en temps. Là, c'est plutôt réussi.

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    1. Si vous acceptez de lire sereinement mon post, j'ai simplement dit qu'aujourd'hui, les OGM n'offrent pas de garanties scientifiques d'innocuité ni d'ailleurs de dangers.

      Si vous me lisez tranquillement, je ne met, à aucun moment, en cause les critiques réfutant l'étude de Seralini, je regrette simplement que les études sur les OGM de Monsanto et Bayer (par exemple) n'ont pas eu à subir les mêmes contre-analyses frénétiques et aussi poussées.

      Je me borne simplement à, comme pour tous les produits destinés à la consommation, demander un étiquetage clair et complet.

      Je ne comprends donc pas votre énervement par rapport à ce post.

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  4. Si le fait de comparer deux génomes aux expressions identiques est de l'enfumage, alors il y a beaucoup d'enfumeurs parmi les biologistes.

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  5. Anonyme !

    VOUS N'ALLEZ PAS ALIGNER UN RAISONNEMENT SCIENTIFIQUE CONTRE UN INTEGRISTE ECOLO QUI A LA FOI ???????

    Vous perdriez votre temps....

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    1. JC, je vous défie de trouver quelque chose d'anti-scientifique dans ce que j'ai dit.
      Votre dogmatisme ultra-libéral vous aveugle...

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  6. "Si vous acceptez de lire sereinement mon post, j'ai simplement dit qu'aujourd'hui, les OGM n'offrent pas de garanties scientifiques d'innocuité ni d'ailleurs de dangers."
    >> Une garantie d'innocuité n'existe pas dans le monde réel. Aucun aliment ne peut l'offrir, et aucune étude scientifique n'arriverait à la démontrer. Le simple fait que des centaines de millions de gens consomment sans problème des OGM depuis des décennies est une garantie plus que suffisante aux yeux des scientifiques. Les OGM sont nocifs ? Prouvez-le ! Et prouvez-le sérieusement, c'est-à-dire pas sur un échantillon sommaire d'une dizaine de rats ayant dès le départ des prédispositions cancéreuses.

    "Si vous me lisez tranquillement, je ne met, à aucun moment, en cause les critiques réfutant l'étude de Seralini, je regrette simplement que les études sur les OGM de Monsanto et Bayer (par exemple) n'ont pas eu à subir les mêmes contre-analyses frénétiques et aussi poussées."
    >> Mais la plupart des études sur les OGM ont été financées par la recherche publique dans des labos universitaires. Vous l'ignoriez ?
    Le problème, c'est que votre article est politique et non pas scientifique. Vous soutenez un gentil contre des méchants, alors que la science ne raisonne pas en termes de bien et de mal. Elle veut juste des faits, des protocoles d'expérimentation, des mesures et un raisonnement logique sur les résultats ainsi obtenus. Séralini est peut-être un gentil, ses très nombreux détracteurs sont peut-être des méchants, mais son étude n'est ni gentille ni méchante, elle est simplement sans valeur scientifique.

    "Je ne comprends donc pas votre énervement par rapport à ce post."
    >> Vous avez raison et j'ai eu tort de commenter un post aussi impartial que documenté. De toute façon, étiquetage ou non, dans quelques décennies, on ne parlera plus des OGM, tout simplement parce qu'on les aura intégrés. Je pense même que l'étiquetage concourra à les banaliser.

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    1. Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

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    2. Il n'est pire radoteur qu'un soixante-huitard au XXIème siècle.

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    3. Radoteur peut-être, mais moi, au moins je sais lire ce qui est écrit au lieu de me faire mon cinéma.

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  7. C'est entendu : vous ne faites jamais de cinéma et vous savez tout beaucoup mieux que vos interlocuteurs, y compris dans leurs propres domaines d'expertise. Je vous admire.

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  8. marché transparent avec Monsanto et Cie faut pas rêver !

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  9. Jef,
    C'est bien les certitudes...c'est bien....mais il ne faut pas en abuser ! Or, vous atteignez le sommet du ridicule trop souvent, à cause de votre incapacité à sortir de votre cellule. Ne vous inquiétez pas : c'est le défaut des militants fragiles. Ils ont besoin de construire autour d'eux des murs de certitudes, des mains courantes de lecture théoriques, des rembardes en acier contre le doute ....

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    1. En termes de certitudes, vous me semblez expert cher JC.

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  10. JC, vous perdez votre temps. Quand Jef ne sait plus quoi répondre, il ressort ses poncifs éculés : "vous êtes vous-même expert", "il n'est pire sourd", etc. Laissez-le radoter et ayez pitié : à son âge, vous serez peut-être comme lui. Nul n'est à l'abri.

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    1. Dieu m'en garde ....!

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    2. Babeloups, voulez-vous mon adresse pour venir me dire ça en face ? Je vous la donnerais volontiers.

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  11. Arf, toujours les mêmes radotages, Monsieur Jean-François Auvergne, et votre adresse est dans l'annuaire. Mais vous oubliez juste un détail : j'ai 37 ans, je mesure 1m96 pour 102 Kg et, si j'ai arrêté la boxe anglaise il y a 8 ans, il m'en reste quelques souvenirs solides. Un jour, vous allez tomber sur un quidam moins paisible que moi qui vous dira "chiche !" et alors vous ferez moins le fier-à-bras quand, oubliant le respect dû à votre âge, il vous en aura collé une sonnante et trébuchante.

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    1. Je serai très heureux de voir ça.

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