vendredi 29 mars 2013

Sucré, salé

Un article de Libération, "Pourquoi sodas et yaourts sont-ils plus sucrés en outre-mer ?", m'a interpelé. On y signale que "certains aliments, pourtant vendus sous la même étiquette, contiennent beaucoup plus de sucres ajoutés selon que vous l'achetiez à Pointe-à-Pitre ou à Toulouse".

L'article s'interroge sur les raisons de ce sur-sucrage sans arriver à des explications qui me semblent convaincantes, pas plus que les explications d'un fabriquant de yaourts guyanais.
Sans prétendre expliquer la chose, je peux livrer une expérience personnelle.

Lorsque j'ai quitté Madagascar, après mon baccalauréat, ma soeur et moi en étions arrivés à mettre 6 à 8 morceaux de sucre dans le bol de café au lait que ma mère nous servait au petit déjeuner. Revenu en Métropole, en deux ans, sans effort ni souci relatif à ma santé, cette dose est progressivement redescendue à du plus normal: 2 morceaux dans le bol.

Arrivé en Nouvelle-Calédonie vingt ans plus tard, et m'étant converti au café noir entre temps, je me suis aperçu que le demi-sucre dans la tasse d'expresso s'est, en quelques années, progressivement transformé en un, puis un et demi, puis deux, sans raisons rationnelles ni volonté consciente.
De retour en Métropole,  ce dosage est, progressivement encore, revenu à la moyenne nationale, là encore sans raisons rationnelles ni volonté consciente.

A chaque fois, de retour en Métropole, j'ai étonné mes proches par ma frénésie à re-saler tous les plats qui m'étaient servis et à les poivrer. Habitude qui s'est atténuée après quelques temps, me laissant néanmoins un goût prononcé, lui aussi maintenant atténué quantitativement, pour poivre et piments.

Je rajoute que c'est un phénomène que j'ai observé sur nombre de gens qui avaient les mêmes expériences ultra-marines, bien qu'il ne soit pas automatique.

Si vous avez des explications rationnelles, je suis preneur.

Tout autre sujet. J'ai regardé hier soir la prestation présidentielle. Deux conclusions rapides: 1) hormis 2 ou 3 courts moments, c'est le discours qu'aurait pu tenir F. Bayrou et 2) Si le tout était cohérent dans une optique socio-centro-libérale, la forme s'adressait à des CSP + et ++ et je ne suis pas persuadé que l'électorat populaire ait pu y être sensible.
  • "ENA : faites entrer les bac+8 !", NouvelObs.
  • "On a 400 000 normes qui paralysent les collectivités locales", Libération.
  • "Dopage: le rugby est le sport le plus touché en France", Libération.
  • "Les bonnes recettes des lycées qui font réussir", Le Monde.
  • "Essai de définition du « bon lycée » par le sociologue Yves Dutercq", Peut mieux faire.
  • "Les allers-retours de Hollande sur la TVA", Le Monde.
  • "UMP : le livre qui enfonce Copé", Marianne.
  • "Christophe Guilluy: «Les classes populaires ne font plus partie du projet économique !»", Marianne. ****
  • "Dopage : le rugby français "choqué" d'être mis au pilori", Le Monde.
  • "Les vrais hommes traitent les femmes avec respect". Huffington Post. ****
  • "Les sondages commandés entre 2011 et 2012 introuvables à l'Elysée", Le Monde.
  • "Faisons sauter les paradis fiscaux !", El Pais, PressEurop.

11 commentaires:

  1. Parmi les plats exotiques, je pense qu'on remarque une proportion nettement plus marquée de salés-sucrés qu'en métropole. Cela peut avoir un impact sur la cuisine en général.

    Pour tout dire, le plus souvent je n'aime pas les salés-sucrés, et dans mon thé ou mon café (bus très forts) je ne mats pas de sucre du tout.

    Un détail aussi : en Bretagne le beurre le plus fréquent est salé. Là où j'étais auparavant, il est presque toujours doux. Cela influe sur les recettes (voir le caramel au beurre salé). On aime, ou moins.

    Beaucoup de plats préparés, pour des raisons tenant plus au profit qu'à la diététique, comporte un peu de sucre, ce qui permet de les saler davantage. C'est pourquoi ces plats sont si différents de ce qu'on fait chez soi. Bien moins authentiques.

    Une explication, donc ? Quand il fait très chaud, le corps perd du sel, et les aliments permettent de reconstituer le stock intérieur. Comme ce supplément de sel est probablement compensé par un apport de sucre qui, sinon, ne serait pas nécessaire, par contagion les plats seulement sucrés doivent l'être davantage, pour marquer la différence. Ce n'est qu'une hypothèse.

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  2. Malgré le ton sucré de ce président à la ramasse, la note sera salée !

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  3. Une boite à outils dans les mains d'un énarque inspiré... ça craint ! On a pas fini d'en chillier...

    P'tain ! Quatre ans....Après Sarko...après le Chi... on est maudits en France, ou quoi ?!

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  4. Le jour où François du Vatican lavait les pieds des gueux, frère Pujadas, grand maitre de l’ordre des contemplatifs révérencieux cirait les pompes de François de Latran !
    Le baisemain se fit hors champ des caméras , un siège de présentateur ça tient a peu de choses .
    Le Président a une boite à outils : après le Président normal , Monsieur Bricolage !
    Le Président va dématérialiser : vive le Net , vive le P.C mais sans Mélenchon !
    Le Président veut mutualiser les services achats des ministères : vive le supermarché commun !
    Un entretien sans flammes (manquait la cheminée) avec frère Pujadas, qui posait fort sagement les questions convenues, et dans l’ordre où elles devaient être posées.
    Un frère Pujadas en parfaite harmonie avec les réponses du Président , à croire qu’ils avaient répété.
    Grâce à l’oreillette, pas de danger donc, de poser la question de la réponse d’après.
    Pas de sucré , du très salé , et préparer la vaseline !

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  5. Le vengeur masqué29 mars 2013 à 12:53

    Jef, vous avez donc votre Bac ?!

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    1. Non monsieur, j'ai mes deux baccalauréats car, à l'époque, les choses étaient ainsi.

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    2. Le vengeur masqué29 mars 2013 à 15:10

      Ah oui, je n'ai pas connu la IIIème république.

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    3. LVM
      s.v.p Môoossier , pourriez pas écrire République avec "R"! : - )

      vous vous trompez il ne s'agit pas de la IIIème République mais de la seconde !: -(
      les détenteurs du baccalauréat étaient les élites de la France Môoosieur !
      Aujourd'hui la classe de terminale est devenue l'apprentissage de la stabulation libre et non faussée et de la "samba Brésilienne" : -))

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    4. Au vengeur: vous reparlerez de tout ça avec vos amis, quand vous atteindrez l'âge de la retraite, à 85 ans.

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    5. Le vengeur masqué29 mars 2013 à 17:59

      Un Vengeur n'a pas d'amis et il ne prend jamais sa retraite.

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