mercredi 8 mai 2013

Le village des sorcières

Ma fille est de retour à Nice pour quelques jours et, n'ayant toujours pas de domicile (le notre est encore en grands travaux), charitablement hébergés chez une copine, nous partons aujourd'hui avec Figatel,  elle et son époux, et notre fils, en Italie pour 3 jours, à Triora, "le village des sorcières", à une centaine de km de Nice.

Le village est perché sur un éperon rocheux, on n'y circule qu'à pied dans des ruelles la plupart couvertes et, joyeusetés cléricales, à la fin du XVIème siècle, furent torturés puis brûlés 12 femmes et un homme accusés de sorcellerie, évènement joyeusement remémoré chaque année, en Novembre, lors d'une sorte de Carnaval local.
Bref des retrouvailles familiales, du dépaysement et du vrai accompagné, ce qui ne gâche rien, par la perspective de quelques repas de grande qualité.

Ma fille est de passage pour préparer son retour des USA à l'Inserm de Montpellier où ses futurs collègues lui disaient, avant-hier, que "La recherche en France, c'est déprimant!", "Mais pourquoi revenir ?", et autres encouragements du même genre.
Ce qui en dit long sur l'ambiance dans nos universités et labos.

Elle rentre d'une part pour rejoindre son "époux" (les guillemets parce que le "mariage" s'est déroulé à Las Vegas face à un clone d'Elvis Presley), d'autre part parce qu'après presque dix ans d'expatriation, elle sature un peu d'un mode de vie US qui lui a pourtant offert des conditions de travail au top.

Mais je m'égare..!
Tout cela pour vous dire simplement que je risque fort de ne pas pouvoir poster sur le blog dans les deux à trois jours qui viennent.
  • "Changement climatique : retour au pliocène ?", Le Monde.
  • "Une partie des fonctionnaires européens en grève pour défendre leur pouvoir d'achat", Le Monde.
  • "Contre la corruption, un procureur sous contrôle", Le Monde.
  • "Près d'un tiers des colonies d'abeilles ont péri cet hiver aux Etats-Unis", Le Monde. *****

9 commentaires:

  1. Bonne promenade à toute la famille ! Un gros câlin à Figatel !

    Ouais, la Recherche en France... avec le néolibéralisme ambiant, les crédits s'en ressentent. Vu, un pote de mon fils avait fait un stage aux States pour apprendre à piloter un nouveau matos de pointe, la machine arrive, mais plus de budget pour payer le pilote. Pas de pot, en France ils n'étaient que deux à savoir s'en servir. Conclusion, il a bien fallu trouver des sous pour que la bécane ne reste pas dans un coin, inutilisée.

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  2. Si je comprends bien, vous et Babelouest faites l'apologie des labos de recherche américains qui, eux, ne sont pas gangrenés par le néolibéralisme ambiant.

    Cohérence, quand tu nous tiens...

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    1. Je dis simplement que la Recherche aux USA est infiniment mieux financée qu'en France.
      Est-ce faire leur apologie ? Est-ce dire qu'ils ne sont "pas gangrénés par le néo-libéralisme ambiant" ?
      Je vous laisse libre de votre interprétation.

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    2. La recherche aux Etats-Unis est infiniment mieux financée qu'en France, et en plus elle ne coûte pas un rond au contribuable. Normal, ces salauds d'Américains vivent dans un système néolibéral complètement pourri où leurs travaux aboutissent à des prises de brevets et les royalties qui vont avec. Heureusement pour elle, la recherche hexagonale fait de son mieux pour éviter de se salir avec le monde odieux de l'entreprise.

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    3. Vous semblez oublier que 60% à 70% de la recherche aux USA est directement ou indirectement financée par l'état via les industries d'armement, y compris celles sur les neuro-sciences.

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    4. 60 à 70%, ça m'étonnerait. On n'est plus au temps de la guerre froide. Et quoi qu'il en soit, je constate qu'un chercheur américain publie et brevète autrement plus que son homologue français. Mais je ne voudrais pas faire à mon tour l'apologie du système américain...

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    5. Je corrige: financée par l'Etat fédéral et les états.

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    6. Vous rêvez ou retardez de 25 ans. La recherche américaine est à majorité (plus de 85%) financée par des contrats entre les labos et les entreprises du secteur privé. La part publique, même indirecte, est devenue marginale depuis les années Clinton, pour l'essentiel le DoD via la DARPA et consorts. Mais bon, si ça vous fait mal de le reconnaître, pas de souci.

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    7. Je me moque, à un point que vous n'imaginez pas, de reconnaître ou non quoique ce soit dans ce domaine qui n'est pas le mien.

      Simplement, nous n'avons pas les mêmes informations et je ne fais que dire ce que j'ai entendu de la part de personnes, peut-être mal informées, qui travaillent dans la recherche aux USA.

      En outre, dans le domaine de la biologie, des bio-technologies et de la santé, il faut faire la part du sponsoring (version US des bonnes oeuvres)et des contrats avec les labos, qui sont en baisse sensibles du fait des problèmes de brevets que se disputent les Universités et les labos publics d'une part, et les labos pharmaceutiques de l'autre.

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