mercredi 10 novembre 2010

Métropole niçoise

J'écrivais sur ce blog, il y a un an et demi : "Nous avons chez nous des niçois travaillant à Sophia Antipolis ou sur la ZI de Carros, allant skier à Auron, pique-niquer dans les criques de la Corniche de l’Estérel, se baigner à St Jean et sortir à Monaco ou Juan les Pins, faire leurs courses à Lingostière (et il arrive même que ce soit jusqu’à Vintimille). Pour peu qu’ils habitent sur les collines, la voiture constitue actuellement le seul mode de transport convenable. L’inverse est aussi vrai pour celui habitant Cagnes/mer, Antibes, Grasse ou Menton, et travaillant ou venant étudier à Nice". Rajoutons-y, après consultation du SCOT de Nice , ceux qui travaillent ou habitent dans la vallée du Paillon et jusque dans le département du Var.

Je rajoutais: "La nouvelle polarité que va organiser le projet de la Plaine du Var suppose: 1) de privilégier  de la mixité sociale et économique, 2) de prévoir un pôle multimodal de transports publics, 3) d’être un modèle de constructions durables, notamment dans une zone où des crues centennales peuvent se révéler redoutables, d’autant plus en période de réchauffement climatique, 4) d’être conçu dans une logique métropolitaine, avec les outils institutionnels adéquats au lieu d’être sous la coupe de l’état, et 5) de donner lieu à des consultations démocratiques nettement plus importantes que les simulacres technocratiques actuels".
Je notais: "notre département, du moins sa zone littorale élargie, présente toutes les caractéristiques d’une métropole spontanée, avec toutes les tares que cela comporte en termes de ségrégation sociale, de mobilités, d’atteintes à l’environnement et de gouvernance".

Et là: "Comme le résumait le Predat, la métropolisation se traduit notamment par:
- l’accroissement de la concentration des hommes et des richesses autour d’un certain nombre d’agglomérations existantes sur des territoires de plus en plus larges;
- un étalement urbain et une dispersion des centralités;
- un accroissement des mobilités et des échanges et surtout un accroissement des distances parcourues;
- un accroissement concomitant de la fragmentation et de la ségrégation sociale et spatiale.
Dans ce contexte, la ville ne remplit plus ses fonctions de ville, ou alors avec des coûts exorbitants. Sa traduction institutionnelle qu’est la commune, moyenne ou grande n’a plus les outils et moyens nécesssaires pour remplir l’ensemble des fonctions qui lui sont traditionnellement dévolues et l’accroissement constaté des distances parcourues va à l’encontre des contraintes du réchauffement climatique et de l’épuisement programmé des ressources pétrolifères.
Les phénomènes constatés de métropolisation exigent des réponses institutionnelles adaptées, et ce au delà des communes, communautés d’agglomération ou communautés urbaines".

Tout cela pour dire que le débat sur la métropolisation, indépendamment des insanités démocratiques que N. Sarkozy entend y rajouter, est un débat sérieux, réel et on ne peut l'éliminer d'un revers de main en se cantonnant dans une opposition de principe.
- Franche rigolade: "Sarkozy justifie son action par l'héritage du général de Gaulle". Reuters/Le Monde.
-"Feu la consommation". Le Monde.
- Sur l'air de "St Eloi n'est pas mort", "Non, non, non, non, la Stasi n'est pas morte": Le Monde.

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