lundi 23 mai 2011

Et Viva Espana

Il ne s'agit pas des révoltes des pays arabes, où le contexte politique est très différente du notre. Pourtant, en Espagne, un mouvement de masse, que je n'avais signalé que mercredi du fait de la pollution massive des médias français par l'affaire DSK, est en cours, concernant majoritairement la jeunesse, une jeunesse qui refuse l'avenir auquel les puissances en place entendent la cantonner.

Alors, certes, dans le domaine des moeurs, les socialistes espagnols sont un peu plus libéraux qu'Aznar et ses successeurs, dans celui de quelques libertés aussi. Mais on se rend compte que leur politique, dans les domaines économiques et sociaux ne diffère qu'à la marge en ce qui concerne la régulation sociale de la mondialisation financière et des spéculations.

Et les jeunes ne s'y sont pas trompés, ils protestent (Libération) contre "le chômage et les partis politiques" et ce malgré l'interdiction qui avait été notifiée. Comme le dit leur manifeste Democracia real ¡YA!: "Dans plus de 60 villes de l'État, les gens de différents secteurs sociaux ont émergé avec force et détermination, sous le slogan «La démocratie réelle dès maintenant! Nous ne sommes pas des marchandises dans les mains des politiciens et des banquiers". Voir le compte-rendu de Rue 89.

C'est une manifestation supplémentaire de cet écart qui s'est creusé entre les représentations politiques classiques et les attentes des populations, et sur lequel prospère M. Le Pen. C'est aussi une illustration de la disparition de l'espace politique de la social-démocratie européenne  et celle de la confiscation de la démocratie par une ploutocratie contrôlant la sphère politico-médiatico-sondagière, nous servant à la place le triste Spectacle dans lequel un F. Hollande, l'homme "normal", est présenté comme un espoir...

Espérons que la jeunesse française aura, et bientôt,  les même cojones que son homologue espagnole.

2 commentaires:

  1. Puis je vous faire part d'une réflexion démontrant ma hauteur de vue politique, la légèreté de mon humour de camionneur, et mon haut niveau de connaissance de l'âme humaine ?
    Bon j'y vais !

    Un type qui reste compagnon de Ségolène plus longtemps que la durée syndicale d'une saillie vite-fait bien-fait ne peut pas se prévaloir d'une quelconque "normalité".

    Il est bien au delà de la normale...
    C'est un Saint !

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