vendredi 17 juin 2011

Pierre Moscovici

On l'avait vu, lors des mois qui précédèrent le Congrès de Reims aller tour à tour chez les barons, puis chez Mme Royal, puis auprès de M. Aubry, avec des revendications  suffisamment hors de la portée de ses capacités pour qu'elles soient refusées  assez sèchement. Il avait fini dans le camp d'un des perdants de ce Congrès, à l'époque B. Delanoë dont l'erreur principale avait été de croire à trop de déclarations de soutiens. La majorité des strauss-kahniens avait, à l'époque, choisi de soutenir la motion présentée par Martine Aubry. 

Depuis, il erre, courant les médias, écrivant tous azimuts, isolé parmi les strauss-kahniens, car à la tête d'une toute petite force politique, se présentant comme le seul successeur de DSK et brûlant, depuis des mois, bien avant la mésaventure de son mentor,  de se présenter à la Présidentielle.

Et un temps abasourdi par la chute hôtelière de celui dont il se réclamait, voilà qu'il recommence, persuadé qu'il mérite nettement mieux qu'un poste de sous-ministre auquel l'avait cantonné L. Jospin.

Les médias annoncent qu'il vient d'envoyer un "memorandum de neuf pages intitulé "L’audace d’innover" aux favoris de la primaire. "Si vous ne signez pas cette charte, je me lance", dit en substance Moscovici qui a donné une semaine à ses camarades pour réagir. Un ultimatum, un vrai", (NouvelObs). Depuis, il convoque point de presse sur point de presse...

Comme le souligne avec humour le journaliste, "Le preneur d’otage serait-il à bout de nerfs ? Non pas. Le doigt sur le détonateur, il se donne jusqu’au 28 juin pour mûrir sa décision. Le suspense continue…".
Il est d'autant moins crédible que les "Strauss-kahniens" sont divisés et qu'il ne peut compter que sur une infime partie d'entre eux.

En ce qui me concerne, je lui garde une rancune tenace du fait de la mauvaise foi dont il avait fait preuve, avec un aplomb souverain, lors du référendum européen de 2005, promettant monts et merveilles, dont on peut mesurer la valeur à l'aune des déroulements actuels, si le Oui l'emportait.

Quand on sait que tout ça n'a pour but qu'une pression, un chantage disent certains, pour obtenir un beau ministère, en cas de victoire de la gauche à la Présidentielle, on se prend soit à rire, soit à pleurer.
Sur le même sujet, voir la déculottée que lui inflige un blogueur associé de Marianne.

3 commentaires:

  1. Un des premiers princes « strauss-kahniens » a avoir défendu son maître, es qualité grand argentier, tombé ,pour abus présumé , d’amour ancillaire.
    Mais rue de solférino , il y a deux types de princes : celui consort et celui qu’on cache comme le sexe. La première secrétaire se chargera de le « sortir ». Pour la seconde hypothèse, même si son maître est tombé pour absence de tissu en sortant des thermes, le prince Pierre, (grd séducteur également) fidèle à son « éminence » ne sort plus sans le citer ou le montrer !
    Bref, il y quelques jours sur « France Inter » Pierre Moscovici déclarait en substance : « il faut continuer dans l'austérité mais en l’étalant davantage dans le temps que ne le fait Sarkozy »
    Ce résumé confirmait la publication de strauss-kahniens dans Le Monde du 3 juin 11 : « L’acceptation d’emprunts européens est un pas absolument nécessaire au bénéfice d’investissements d’avenir et de solidarité. Mais cela suppose d’harmoniser les politiques fiscales et d’aller plus loin dans l’intégration. Il ne peut pas y avoir d’union monétaire durable sans des formes d’union fiscale et de fédéralisme budgétaire. C’est aussi la condition de la relance du moteur franco-allemand».
    En substance c’est le « régime grec » : Vendons ce qui nous reste d’industries et de service public. Réduisons drastiquement les salaires et doits sociaux pour que l’Etat soit en capacité d’emprunter auprès de l’Union Européenne et d’assumer des années de remboursement.
    Un point « positif » pour les « strauss-kahniens » ils ont le mérite de revendiquer franchement le choix politique… du PS.

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  2. Que voulez-vous, il est très difficile de faire payer ceux qui ont créé cette crise. Nous sommes donc là pour ça.

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  3. Du fiel....toujours du fiel....pauvre gauche.....

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