lundi 6 juin 2011

Un pas après l'autre...

Au delà des grognonneries de DCB, de la gaffe de N. Hulot, des ricanements des inquiets, EELV poursuit son bonhomme de chemin et vient de franchir, finalement avec succès, une étape cruciale: celle qui nous fait passer de la houlette de personnalités cooptées à une organisation pleinement démocratique.

Oh certes, une organisation démocratique n'empêche pas les tentatives de main-mise et quelques manoeuvres limites, mais la quasi totalité, du moins de celles dont j'ai eu connaissance, ont été contenues ou mises à mal.
Concernant Paca, nous avons assisté lors du Congrès National à une dernière et piètre tentative de remise en selle de quelqu'un du 06 démocratiquement éliminé, mais, face aux réactions des maralpins, la chose à fait "pschitt".

Des directions régionales qui ont pu apprécier le poids des Groupes Locaux, une direction nationale qui a réalisé la synthèse (vous pouvez télécharger la motion ), un bureau exécutif représentatif, une 1ère secrétaire dont le dynamisme me plaît bien, des primaires lancées, des propositions de plus en plus partagées par la population, ... Les choses me semblent bien parties, tout en n'étant pas à l'abri de mauvaises surprises.

Reste que cette nouvelle organisation, à mon avis solide, ne sera utile que si à la base, dans les Groupes locaux, les choses s'organisent, se planifient, dans la proximité, au plus près des besoins des populations, avec eux, sur le terrain, dans les combats écologiques et sociaux. C'est le seul moyen d'enrayer l'abstention et la montée du FN, le seul moyen de nous enraciner profondément et durablement, de devenir une force qui compte au lieu des quelques supplétifs auxquels on fait l'aumône de modestes places d'élus.

A Nice, terre de mission pour la gauche et les écologistes, la tâche est immense et donc, ne ratons pas cette occasion.
  •  Les revues de blogs d'Olivier, de Leunamme, les posts de Ruminances.
  • "Vache folle : vers une réintroduction partielle des farines animales ?", NouvelObs.
  • "En Chine, « le consensus de l'après-Tiananmen s'effrite »", Rue 89.
  • "Sommes-nous libres de travailler ?", La Vie des Idées.

13 commentaires:

  1. EELV ne peut en aucun cas être un rempart contre le FN!!!!
    Ce ne sont pas les questions écologiques qui font monter le fn, mais les questions sociales, ou l'immigration qui font monter le fn, et EELV est aux antipodes des préoccupations de l'électorat blanc des cités populaires!
    Juline R

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  2. Il ne s'agit pas de "rempart contre le FN", mais d'un patient travail militant de terrain, ce que beaucoup ont oublié.
    EELV, c'est l'écologique et le social.

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  3. Jef, le social, oui mais lié à l'écologie qui est le centre de tout...Au dépend d'autres priorités, je dis bof...

    Selon moi, le problème n'est pas de remettre en question l'écologie. L'écologie n'est pas un mal mais il serait peut-être plus pertinent de revoir les sens des priorités sur le plan humain :

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/11/un-milliard-de-personnes-ont-faim-dans-le-monde_1423503_3224.html

    Dépenser des milliards en réunions ou en colloques mondiaux et énergies renouvelables "pour sauver la planète" serait peut-être plus légitime si on en dépensait d'abord le quart pour ceux qui ont faim et qui en meurent ( de la faim ) toutes les 4 SECONDES.

    De plus, ce qu'on peut reprocher à EELV comme à tous les ayatollah du réchauffement climatique, c'est cet acharnement à centrer leurs préoccupations sur du long terme (non sur les véritables urgences de la société qui menacent, elles, à très court terme ) et sur la seule base de l'augmentation du CO2...Est-ce vraiment ce qu'il y a de mieux à proposer ?

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  4. Ne dit-on pas que "Gouverner, c'est prévoir"? Mais, vous avez raison, tout le problème est d'articuler le court, le moyen et le long terme.
    En matière de réchauffement climatique, c'est 50 ans d'efforts qui sont nécessaires pour arriver, seulement à stabiliser le problème.

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  5. @Jef
    Sur le commentaire précédent et votre réponse , C. Duflot lors de son discours de clôture a dit
    « nous présenterons un (e) candidat(e) à l’élection présidentielle (…) c’est une candidature anti Fn »
    Ce qui revient dire que, les électeurs et électrices, tenté (e)s par le vote Fn, après lecture du programme EELV changeront de bulletin de vote. SINCEREMENT je le souhaite ! Mais je doute.
    L’électorat de EELV ne situe pas (encore) là , malgré votre affirmation sic : «(…) des propositions de plus en plus partagées par la population »
    Lesquelles ?
    [« les combats écologiques et sociaux. C'est le seul moyen d'enrayer l'abstention et la montée du FN »]
    Le combat doit être celui contre la « droite » et, en premier lieu l’UMP et filiales . Puis, de combattre les directives imposées par les traités de l’UE. je ne développe pas pour éviter d'aloudir le texte
    Je crains que, pour ce combat , EELV ne soit pas bien armée en interne tant les divergences sont grandes entre les courants (motions).

    Sur le fond , je comprends votre enthousiasme vous êtes militant et essayez de convaincre du bien fondé du programme de EELV, c’est respectable et courageux.
    Cependant, ne perdez pas votre esprit critique.
    Sinon, vous risquez de devenir thuriféraire de tel ou telle : « (…) une 1ère secrétaire dont le dynamisme me plaît bien »

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  6. "En matière de réchauffement climatique, c'est 50 ans d'efforts qui sont nécessaires pour arriver, seulement à stabiliser le problème."

    Est-ce qu'à EELV, on arrive à croire sans rire que l'humanité a encore 50 ans de pétrole devant elle, soit le chemin parcouru depuis 1961 ? Si gouverner c'est prévoir, alors j'espère ne pas avoir des gouvernants de ce tonneau - pardon, de ce baril.

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  7. A Bruno: Mon appréciation (politique) de la 1ère secrétaire n'était qu'un argument parmi d'autres. Et ne craignez rien pour mon esprit critique, il est très au dessus de mon envie de militer.
    A Bertrand: on utilise encore tourbe et charbon pour produire de l'énergie, y compris industriellement et, dans 50 ans, on utilisera encore du pétrole, même si on a passé le pic, si de gros efforts ne sont pas faits pour le renouvelable.

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  8. "dans 50 ans, on utilisera encore du pétrole, même si on a passé le pic, si de gros efforts ne sont pas faits pour le renouvelable."

    A mon avis, c'est le contraire : dans 50 ans, on pourra utiliser encore un peu de pétrole seulement si l'on a fait de gros efforts pour le renouvelable. Mais de toute façon, vue l'évolution de la demande mondiale, le prix du baril va trancher la question. La fin du pétrole est la seule solution aux problèmes de CO². Les hommes sont trop égoïstes pour agir sur le long terme ; il se plieront à la pénurie. Nécessité est mère de l'invention.

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  9. La main invisible du marché aura réponse à tout ? C'est donc parfait...

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  10. Vous pouvez toujours rêver, Hulot va s'allier avec Borloo: http://www.leprogres.fr/france-monde/2011/06/06/borloo-tend-la-main-a-hulot-et-a-villepin-qui-dit-oui
    c'est eux les vrais progressistes.

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  11. Là, très sérieusement, je pense que c'est Borloo (et vous) qui rêvez

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  12. @jef
    Les discussions sur « combien de barils de pétrole en s/sol ?» sont sans issues.
    En effet, vous pouvez convoquer les meilleurs experts de la planète, vous aurez mille réponses et toutes pertinentes !
    Je m'interroge si la question est celle là
    Du brut , il y en a en s/sol mais, à quel prix ou plus exactement, à quel prix sera –t-il fixé par l’OPEP ? Sachant que ce dernier n’est pas un apprenti sorcier et, est conscient des conséquences sur l’économie mondiale.
    Bref, il faut s’affranchir de cette ressource.
    Pour les autres éléments : réchauffement climatique/émission de CO² soit l’environnement en général, cela relève dans nos sociétés, encore du principe de précaution.
    Pour s’offrir, à bon compte, une virginité ,« l’'environnement » est récupéré et, est désormais une valeur fondamentale dans la communication mercantile des groupes pétroliers ! Poliitque du contre feu .
    Bref , revenons au "défenseur" de l'environnement
    Sans parti de masse, les écologistes sont tributaires d’alliances avec les traditionnels partis de gauche et plus particulièrement le PS.
    Pour atteindre leur « indépendance » les écologistes sont contraints de proposer une stratégie qui combine questions sociales et écologiques dont les objectifs sont : que produire ? Comment produire ?
    C’est peut être le philosophe Jean-Pierre Dupuy, qui décrit le défi des « écologistes » mais au-delà, de l’ensemble de la population : « notre mélange unique de libertés, de mieux vivre et de progrès qui s'est construit pendant quatre siècles est sommé de changer en vingt ans à peine. L'être humain n'est tout simplement pas conçu pour s'adapter à une telle situation. Nous atteignons nos propres limites. Les glaces fondent, le niveau des mers s'apprête à monter, mais avouons-le: nous nous en foutons. Nous n'avons pas envie d'entendre ce discours-là.»

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  13. 1- Quel parti, à gauche, n'est pas tributaire d'alliances ?
    Ma thèse est que l'espace politique de la social-démocratie est fermé et, qu'en outre, ce parti s'est transformé en un simple syndicat d'élus. Des recompositions, telles que celle entre le PS et le PCF dans les années 70 sont, à mon avis toujours, encours.
    2_ J'espère simplement que JP Dupuy, dont j'apprécie les analyses par ailleurs, se trompe, du moins pour le contenu de cette citation. Sinon, on ira tous mal.

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