Avec l'annonce d'A. Montebourg, renouant avec ses zig-zags politiciens, qu'il votera "a titre personnel" pour F. Hollande, s'ouvre un nouvel acte. Commencé dans le symphonique, l'opération sombre dans l'opéra-bouffe. Bravo la rénovation et la nouvelle France...
Rien ne semble plus aller pour Martine Aubry. Tous les autres candidats à du 1er tour de la Primaire engagent à voter pour F. Hollande, à l'encontre de toute logique politique si l'on s'en tient aux positions publiquement défendues.
Si la logique politique, avec un grand "P", s'appuyant sur les programmes est malmenée, le "rassemblement" proclamé par F. Hollande s'effectue forcément au bénéfice d'une logique politicienne, celle des petits intérêts et tractations, où l'ex 1er Secrétaire du PS a toujours excellé. C'est malheureusement aussi celle que l'on croyait oubliée et qui avait mené au calamiteux Congrès de Reims, effaçant donc le patient travail de re-crédibilisation effectué depuis.
Chassez le naturel, il revient au galop. J'en tire quelques conclusions:
- C'est une faute politique qu'A. Montebourg va payer cher, renié par l'immense majorité de ceux qui avaient voté pour lui au 1er tour et se retrouvant dans le tombereau des barons et éléphants pour lesquels l'intérêt personnel prime. Tous ses électeurs que j'ai rencontré, à l'annonce de cette nouvelle, ont exprimé le regret d'avoir voté pour lui dimanche dernier.
- Si la coalition de petits intérêts triomphe au bénéfice de cette caricature, je me félicite d'avance des bons scores du 1er tour d'Eva Joly. Attendons-nous aussi à une belle remontée de JP Mélenchon.
- Le rejet de N. Sarkozy est tel qu'il n'est pas exclu que le chef de cette coalition sans principes se retrouve Président de la République. De calculs en calculs, attendons-nous à voir F. Bayrou futur 1er Ministre. En général, la manière dont on prend le pouvoir annonce celle par laquelle on va le perdre et il y a alors fort à parier que l'affaire finisse très mal.
- A moins que, comme il l'a encore montré en 2005, le peuple de gauche, sans Dieu ni maître, ne réagisse dimanche à cette farce. Ce qui, à mon avis n'est pas exclu.
Me trompé-je ? Le PS est mort. C'est un peu ce que je disais début août ici. L'outil de Tonton est cassé, après lui avoir bien servi. Seuls les piliers du mouvement, le nez dans le guidon et les mains dans les chaussettes, le regretteront.
RépondreSupprimerEt le dernier acte de " l'opéra bouffe", c'est le petit jef allant voter HOLLANDE au deuxième tour, après qu'EVA ait négocié, comme au sénat, quelques strapontins, Jean-Luc et le pc ayant fait de même....et la boucle est bouclée!
RépondreSupprimerLa coalition de petis intérêts, comme l'écrit jef ayant abouti....
Le domestique couard
"Le ps est mort" La connerie a l'état pur!
RépondreSupprimer2,5 Millions de votants dimanche dernier et beBABelula écrit un délire de plus....
Il ne doit pas boire du café au lait lui le matin!
Le domestique couard
Je pense que la nature est si bien faite qu'un de ces jours je tomberais sur le l'Anonyme couard et que ce jour là, même à mon âge, il regrettera d'être né.
RépondreSupprimerJ'arrêterai définitivement là mes dialogues avec cet excrément.
oh mon dieu, comme il cause bien : il dit "excrément" au lieu de merde.....
RépondreSupprimerLe domestique couard
Le choix de Montebourg peut paraitre comme contradictoire compte tenu de ses propositions de 1er tour de la primaire
RépondreSupprimerEn effet, F. Hollande n’ira pas défendre : la relocalisation de certaines industries ; la VIè République ; le non cumul des mandats etc…
Alors, pourquoi se ralliement personnel ?
En premier lieu, une profonde aversion pour M. Aubry (l’affaire Marseillaise a laissé des traces).
Ensuite, Montebourg fait 2 choix : continuer sa carrière au sein du PS et, éventuellement si Hollande gagne, obtenir un maroquin.
Ce ralliement tente de masquer de façon honteuse que soit tiré le bilan à la fois des thèmes de type « gauche réformiste» au sein du PS et de la lutte pour un parti plus « propre ».
Reste que les thèmes défendus par Montebourg restent et devront tôt ou tard trouver réponses soit au sein du PS (ce que je doute) soit ailleurs (FdG ?)
@ babelouest
Le PS est-il mort ?
Le PS comme parti réformiste est mort depuis belle lurette. La nouvelle « déclaration de principes » faisait office d’avis de décès !
Si certains militants ou commentateurs ‘’radicaux’’ veulent dire que le PS n’a plus comme objectif la défense du salariat : effectivement ! Mais cela n’est pas nouveau.
La social-démocratie internationale ne fut jamais l’organisation du prolétariat en vue de l’abolition du salariat et du patronat. C’est une tautologie !
Mais au contraire l’organisation de l’intégration de la classe des salariés au fonctionnement du mode de production capitaliste.
Le PS n’a donc pas fondamentalement changé de nature au fil des années. Il reste, pour l’immense majorité des salariés, le seul parti au travers duquel, hors circonstances exceptionnelles (type 2002) , la question du pouvoir puisse être posée.
Si le PS arrive au pouvoir, quel que soit le candidat, de nouvelles contradictions se développeront au sein du PS en relation avec la crise gravissime du système capitaliste. Toutes les conditions sont réunies pour que la crise du PS connaisse d’autres développements de grande importance.