mardi 18 octobre 2011

Quel programme pour battre Sarkozy ?

Les Primaires socialistes sont terminées, passons à autre chose...

Faut-il, au nom d'une soi-disant efficacité anti-sarkozienne, tous nous convertir à la gauche molle, au socio-libéralisme dont on a vu, en Europe, après la capitulation des social-démocraties européennes, les résultats ?


Faut-il se contenter d'un taux d'imposition de la tranche marginale supérieure de 50% pour la taxation des revenus ? Et ce, d'autant que, pendant la crise, les inégalités continuent à s'envoler ?

Faut-il oublier les défis écologiques, le réchauffement climatique, la problématique de l'eau,  les graves atteintes à la santé par l'agro-industrie, le pourrissement de l'air, les risques du nucléaire, les pollutions par les schistes bitumineux ou les gaz de schistes qui se préparent ?

Faut-il abandonner l'idée, non pas d'une nationalisation des banques, mais de la création d'une banque publique qui permettrait de laisser crever les banques qui spéculent ?

Je suis en train de lire le dernier bouquin de Pierre Pean "La République des mallettes", et j'ai envie de vomir. Non pas des seules turpitudes des réseaux balladuriens, sarkoziens et chiraquiens, mais de l'interpénétration de nos élites politiques dans les coups tordus, des Amitiés franco-taïwanaises où l'on retrouve quelques noms actuels qu'on n'aurait pas espéré y voir.

Faut-il abandonner en rase campagne les Indignés du monde entier ? Faut-il accepter que la politique soit, irrémédiablement, au service d'une ploutocratie ?
 
Faut-il se résoudre à abandonner à leur triste sort les quartiers défavorisés, déjà cruellement absent de cette Primaire ?

Ce qu'annonce ce succès de la gauche molle et la capitulation de la baudruche Montebourg va augmenter les scores de JL Mélenchon et d'E. Joly en Mai 2007, et c'est une raison de ne pas encore désespérer.
  • Rappel. Université Populaire des Alpes Maritimes, ce soir, mardi 18/10, 19h-21h, Amphi 68, Campus de Carlone, Fabrice Decoupigny (Université de Nice) : "Les enjeux de l'OIN Plaine du Var"
  • "17 octobre 1961 : une nuit noire à Paris", NouvelObs.
  • "Affaire des fadettes : le patron du renseignement français mis en examen", NouvelObs.
  • "La Ville de Paris gèle les implantations d'antennes relais sur ses bâtiments", Le Monde.
  • "Les biocarburants dans le collimateur du Conseil de sécurité alimentaire", Le Monde. ****
  • "Fiscalité : quand Bercy veut étouffer le débat", Le Monde. ****

13 commentaires:

  1. Quel programme pour battre Sarkozy ? Promouvoir partout, de toutes les façons possibles, celui du Front de Gauche, seul à même d'apporter enfin du changement.

    Il n'y a qu'une alternative. Mais elle existe, n'en déplaise à ses détracteurs, trolls et autres indésirables puants.

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  2. "Quel programme pour battre Sarkozy ?"
    Mauvaise question !

    La bonne question est la suivante : "Quels sont les programmes de tous les candidats, quelles sont leurs solutions pour mettre le pays en bonne situation sociale, économique et financière. Comment développer l'emploi et la croissance dans le pays pour les jeunes ?"

    Evidemment, il vaut mieux penser à la planète qu'à l'emploi ... c'est plus facile !

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  3. Bien entendu pas d'accord, JC.
    En aucun cas un Hollande ne prendra le risque de déplaire à ses amis libéraux. Donc pour en sortir, il faut battre le PS, et son représentant "social-démocrate", prônant une "alternance" qui ne l'engage en rien.

    A mon avis, l'emploi et la planète vont de pair, dans une nouvelle donne où le PROFIT est mis au ban de la démarche citoyenne de tous pour tous. Prendre les solutions de tous les candidats est tout simplement aberrant, tant leurs options sont contradictoires.

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  4. @Jef
    Il n’est pas évident que N. Sarkozy soit le prochain candidat de l’UMP.
    Des voix de plus en plus nombreuses se font entendre pour qu’un autre candidat moins « agité » ou avec une « auctoritas » réelle, soit désigné.
    Quel programme ? Si on est militant ou sympathisant EELV celui de E. Joly. Si on militant/sympathisant FdG J.L Mélenchon ; etc…
    Malgré un score « normal » , le FdG et EELV, peuvent jouer leur rôle mais à condition que l’électeur ou l’électrice n’aient pas la sensation que les intérêts de parti dépassent les intérêts généraux. Sauf erreur de ma part, EELV court après les sièges et/ou les postes ...
    Pour le FdG la donne est différente. La composition de ce « front » est dominée par le PC (quasi moribond) mais avec des implantations syndicales et locales solides . Le PC se tournera vers le PS plutôt que vers le PG pour conserver son existant.
    Bref, sauf « coup de tonnerre »(type 2002) le 2eme tour se jouera entre F. Hollande et le candidat désigné par l’UMP.
    Le score du 1er tour d’EELV et FdG peuvent-ils influencer le programme du candidat Hollande ?
    Sauf surprise (‘’kolossal’’) , à savoir EELV ou FdG à plus de 15%, la réponse est non !
    Les négociations entre EELV et le staff d’Hollande sur tel ou tel point ne changeront pas fondamentalement son programme. Idem pour les négos entre le FdG et le staff Hollande.
    Pour que les citoyens adhèrent et se porte massivement sur le candidat dit de « gauche » du 2eme tour, il faut ne pas proposer qu’une liste de mesures, certes indispensables compte tenu de la situation, mais un projet d’ampleur Européen.
    Avec l’acceptation de la règle d’or (version déficit Maastricht), l’approbation des budgets nationaux, des niveaux de salaires, des retraites, des dépenses de santé par Bruxelles, les programmes ne peuvent que diverger qu’à la marge.
    Puisque l’Europe et la « mondialisation » créent misères, chômage. La crise de l’euro fait éclater au grand jour les vices de construction de l’U.E. La finance domine la politique, et impose aux gouvernements des réformes sociales drastiques.
    Quelle nouvelle Europe voulons-nous aujourd’hui?
    Sans remise en cause profonde de cette Europe « libérale » point de salut !

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  5. Bruno, vous écrivez: "Sauf erreur de ma part, EELV court après les sièges et/ou les postes". C'est faux.
    EELV estime simplement que sa représentation parlementaire ne reflète pas ses scores nationaux (qu'on peut estimer aux alentours de 10-12%), d'autant moins si on la compare à celle du PCF dont les derniers résultats électoraux se situaient entre 1 et 2%.
    EELV, coincé dans ce système bi-partisan, veut simplement que les votes EELV pour les candidats du PS aient leur équivalent.

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  6. Babel,
    Vous n'avez rien compris, évidemment.

    Je disais : seuls sont intéressants les programmes des candidats capables de réaliser des développements majeurs de nos sociétés : intégration sociale, emploi et croissance pour les jeunes.

    Bien entendu,la Mélanchonette à tambourin idiot (virez les tous !) ne rentre pas dans les porteurs de solutions réalistes...

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  7. Non, JC, Mélenchon n'a pas des solutions "réalistes" (c'est-à-dire où l'on ne change rien), mais des solutions acceptables pour le quotidien de la grande majorité des gens. Dont je suppose (à tort ?) que vous ne faites pas partie.

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  8. Babel,
    je fais partie de la grande majorité des gens : je pense, j'aime, je mange, pisse et cague dans la plus grande sérénité et de façon excessivement banale.

    Mélenchon est un amuseur public sans solutions viables, grande gueule, petit QI, n'a jamais travaillé : voter pour lui c'est être stupide !

    Réaliste ne veut pas dire que l'on ne change rien, réaliste veut dire réalisable...

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  9. "...réalisable..." souvent ce n'est qu'une question de volonté, et de bonne volonté. Le problème n'est pas là. Tout dépend de ce qu'on accepte, et de ce qu'on veut voir aboutir.

    Cela dépend aussi de ce qu'on considère comme tolérable dans le changement. Manifestement, nous ne sommes décidément pas sur la même longueur d'onde. Pourtant, je sais que, dans la configuration dont je suis preneur, je risque fort d'en avoir à perdre. Si les plus pauvres ont à y gagner, je crie "Banco !". C'est çà, et rien d'autre, être de gauche.

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  10. "Si les plus pauvres ont à y gagner.../... c'est ça, et rien d'autre, être de gauche."

    Alors, ce n'est rien, car le libéralisme oeuvre lui aussi pour que les "pauvres" aient droit de jouir d'un bonheur matériel entier dans un système de liberté et de responsabilité.

    A la limite, même le pîre des capitalistes a besoin de "consommateurs" donc de moins de pauvres !

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  11. @Jef
    Sic : « sa représentation parlementaire ne reflète pas ses scores nationaux (qu'on peut estimer aux alentours de 10-12%), d'autant moins si on la compare à celle du PCF »
    Arithmétiquement parlant vous avez TOTALEMENT raison
    Vous n’êtes pas sans savoir que depuis la Vème la proportionnelle n’existe plus (sauf milieu années80).
    Donc les alliances sont indispensables.
    Il est vrai que le score du PCF est très faible mais, grâce à son alliance avec le PS, il conserve qq élus et positions locales
    Toute chose que EELV n’a pas encore , à contrario des « Verts » allemands ou Suisse.
    Pour peser politiquement EELV doit conquérir des communes, des villes voire des régions. Une maison ne se construit pas et ne perdure, sans fondations solides.
    Actuellement ce qui prime chez EELV , ce sont les règles de l'électoralisme, constituant la principale ressource de l'organisation qui se structure en réseaux de pouvoir, voire en écuries présidentielles, avec, in fine une dépendance totale au PS pour obtenir des postes d'élus.
    Je n’aborde pas l’état des finances de EELV (lire E. Joly)
    Se maintenir dans cette voie, c’est la porte ouverte aux compromissions.

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  12. Pour moi tout est dit dans ce billet de Jacques ATTALI qui nous pourtant pas mon maître à penser!
    http://blogs.lexpress.fr/attali/2010/11/08/la-machine-a-perdre/

    André Louis



    http://blogs.lexpress.fr/attali/2010/11/08/la-machine-a-perdre/

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  13. "Alors, ce n'est rien, car le libéralisme oeuvre lui aussi pour que les "pauvres" aient droit de jouir d'un bonheur matériel entier dans un système de liberté et de responsabilité. "

    J'espère terriblement que c'est une plaisanterie....

    Mais j'ai beaucoup de doutes...

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