vendredi 4 novembre 2011

G 20, Spectacle vain

Au delà du grand théâtre où les représentants des oligarchies de ce monde ont monté le spectacle de leurs grandeurs mutuelles par images et petites phrases,..., moyennant néanmoins, dégât collatéral, un coût pour le contribuable de 80 millions d'€.

L'évènement d'hier est dans la volte-face de la droite grecque qui, après l'annonce du référendum, se déclare finalement prête à voter au Parlement grec l'accord de la zone Euro du 27 octobre. Le risque de l'appel au peuple a effacé les sombres calculs  de cette droite grecque et donc, exit le référendum dont l'annonce ressemblait, il est vrai, plus à une manoeuvre politicienne qu'à un réel appel au peuple.

A part ça, tous les leaders du monde pressent la zone euro de régler ses problèmes du fait des risques d'une contagion, oubliant que les causes réelles de la crise et de ses prolongements proviennent des parasites de la finance et de leurs acolytes..
Oubliés les grandes envolées du G 20 précédent, les promesses de remettre de l'ordre sur les produits financiers pourris, sur les paradis fiscaux et autres gangrènes. 

Un petit coup de peinture, un peu de cirque médiatique, et on recommence, jusqu'à la prochaine, où on refera un G 20 supplémentaire...

Oui, la vraie vie était dans la rue à Nice mardi et aux frontières monégasques hier.
  • "Eva Joly à la manif' des anti-G20 à Cap d'Ail", Nice-Matin. "Monaco, c'est 35 000 habitants et dix fois plus de comptes en banques. Les riches Italiens l'utilisent comme les riches Grecs utilisent la Suisse: pour ne pas payer d'impôts chez eux. Et on veut faire payer les pauvres! Ca suffit. Nous savons quoi faire: les banques doivent signaler au fisc les comptes français dans leurs filiales des paradis fiscaux".
  • "Des ministères à fond la com'", Libération. "Dépenses inconsidérées, absence d'appels d'offres: «Libération» publie en intégralité le rapport de la Cour des comptes qui épingle le gouvernement pour sa gestion de l'argent public".
  • "Législatives 2012, Cécile Duflot sera candidate à Paris", Libération. Mais, "Législatives 2012 : Cécile Duflot dément avoir décidé de se présenter à Paris", Le Monde. Il faudrait savoir...
  • "Face à ses élus condamnés (ou non), le PS ne fait pas toujours le même choix", Le Monde.
  • "Dans la ville du trésorier de l'UMP, un casino bizarrement géré", Rue 89.
  • "Comment a évolué le partage des richesses ?", Alternatives Economiques.
  • "François Hollande durcit les négociations avec les écologistes", Le Monde. *****
     

16 commentaires:

  1. "les causes réelles de la crise et de ses prolongements proviennent des parasites de la finance et de leurs acolytes"

    Pour sûr. 35 années de budgets déficitaires réglés par l'emprunt ne sont pour rien dans la banqueroute actuelle. Avec de tels experts dans ses bagages, vivement qu'EELV arrive au pouvoir !

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  2. EELV ? Ils sont experts en changement de société ? Car cela demande une remise à plat totale, comme il n'y en pas eu depuis deux mille ans.

    Il faut détruire le système bancaire-financier, ou c'est lui qui nous détruira. Cela amène à des changements sur tous les points. L'écologie en sera au premier rang "par défaut". Finis, les "Navions", les "KatKat" crapahutant sur nos boulevards avec leurs chasse-bœufs et leur morgue, fini le transit infini des 40 tonnes (et plus maintenant) sur nos routes. Oui, ce sera un changement radical.

    Si nos concitoyens le veulent, bien sûr. Sinon... tant pis, plus vite qu'on ne le pense ce sera le chaos. Il est tout proche.

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  3. Baisses d'impôts en faveur des plus riches, baisse des taxes pour le Cac 40, augmentation des dividendes aux actionnaires, stagnation des salaires depuis les années 90, 1/3 des opérations financières sont grises.... Je continue ?
    Avec des experts comme l'anonyme, on ira certainement très loin. S'il est hollandais, je m'inquiète.

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  4. Je ne suis pas hollandais et ma petite expertise me prédit que vous n'arriverez pas à résorber 1 800 000 000 000 d'euros de dette en clouant quelques financiers au pilori, même si ça fait du bien au bon peuple. L'état vit depuis trop longtemps au-dessus de ses moyens et l'heure de payer la note approche. Il va en effet y avoir du changement dans la société, avec au minimum de la sueur et des larmes. Mais il ne suffira pas de mettre de l'ordre dans la finance pour s'ouvrir des lendemains qui chantent. Et vous le savez très bien, quoi que vous écriviez.

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  5. Je ne suis pas opposé, vous vous en doutez bien, à la suppression d'un certain nombre de gaspillages, notamment dus au train de vie de l'état et à certaines administrations parasites.

    Ceci dit, si les impôts et taxes étaient restés tels qu'en 2000, le déficit actuel du budget, ayant absorbé la crise, serait de 60% du PIB. Et qui a bénéficié des rabais et exonérations ?

    En sachant aussi que le CA de la finance pure dépasse celui de l'économie réelle, celle ci devenant tous les jours davantage comparable à un âne couvert de tiques lui buvant son sang.

    Et je pense que, cela, vous le savez très bien quoique vous écriviez.

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  6. Votre expertise ne semble pas aller jusqu'à dissocier déficit et dette. Le "matelas" de 2000, en pleine période de croissance, est un petit arbre qui cache une grande forêt. Si les impôts et taxes en étaient restés à ce niveau, nous serions un peu plus loin du mur, mais pas beaucoup plus loin. Il faudrait finir par admettre qu'on ne peut pas emprunter indéfiniment. Même quand on est la première puissance économique mondiale et qu'on contrôle sa propre monnaie.

    Le CA de la finance ne veut rien dire, surtout avec le trading à haute fréquence où les allers-retours sont très nombreux. Si, à chaque transaction, vous faites tourner le compteur, vous obtenez un chiffre faramineux mais qui ne signifie rien. Le comparer à celui de l'économie réelle n'a aucun sens. Votre expertise oublie que dans ce pays, 90% de l'économie repose sur des PME qui n'en ont rien à foutre des traders et ne recourent pas à l'emprunt tous les jours, d'autant que le système est darwinien à l'extrême. On est loin du fantasme de l'âne couvert de tiques.

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  7. 1- Je partage en partie votre analyse, mais vous négligez, à mon avis, les prélèvements de la finance sur l'économie, qui, mis bout à bout, mènent à du pharamineux.
    2- Là encore, si je partage en partie votre souci, un endettement de 60% du PIB est donné, par tous les économistes, comme la limite à ne pas dépasser, mais celle d'un endettement tout à fait gérable.
    3- En outre, je me bornais à raisonner, là dans le cadre du paradigme économique dominant. En fait, je suis un ferme (et de plus en plus fermement) partisan d'une a-croissance, ayant compris depuis un certain temps, que la croissance infinie dans un monde fini, aux ressources finies elles aussi et une population dont la courbe de croissance s'atténue, est une imbécilité théorique et pratique.

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  8. Pouvez-vous définir précisément le mot "croissance" ?

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  9. L'évolution de production de biens et de services dans une économie, sur une période donnée, généralement mesurée par le PIB.

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  10. Ajoutons, que ces PME, dans une écrasante majorité, sont des sous-traitants des grosses compagnies, avec ce que cela signifie de salaires minimaux, y compris pour le patron le plus souvent, et de sacrifices en horaires et contraintes diverses. Ces PME ne sont en rien indépendantes, et par contrecoup subissent la crise autant, voire plus de plein fouet que les grosses cylindrées exposées aux "Marchés".

    La croissance est un leurre, ce qui compte est de satisfaire ceux qui ont besoin (et non "envie") des produits fabriqués ou proposés.

    Comment éliminer les "envies" ? En supprimant la publicité "attractive", et en se contentant d'une nomenclature objective des produits, précisant avantages ET inconvénients de la chose. Car aucune n'est parfaite. Bien entendu, un organisme, qui peut être informel, mais indépendant des fabricants, doit pouvoir surveiller ces nomenclatures de fiches de produits, afin qu'elles restent objectives.

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  11. un blog de plus en plus démago et populiste!!!!
    un citoyen

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  12. Arrêtez vos compliments. C'est trop, j'en suis confus.

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  13. En tant qu'écolo, vous ne voyez pas comme une décorrélation entre consommation de biens et consommation de services, quand bien même ils sont tout deux dans ce fourre-tout qu'est le PIB ? Vendre pour 1 euro de KWh éolien participe à la croissance aussi bien que 1 euro de gazole ou 1 euro de carottes bio ou 1 euro de consultation médicale. Autant dire que la croissance, la décroissance ou l'a-croissance ne signifient pas grand chose, même dans un monde fini. Les outils statistiques officiels ne vous en diront pas davantage, alors restent les fantasmes autour du mot "croissance". Ceux-là sont nombreux et ne décroissent pas.

    Votre commensal Babelouest semble regretter l'économie planifiée avec ses files d'attente devant des magasins fort dépourvus. Ce qui n'a pas empêché les pays concernés de laisser des empreintes écologiques assez conséquentes. Dire en plus que la majorité des PME est seulement sous-traitante des grandes entreprises, voilà un bon gros raccourci bien épais et facile à digérer. Le monde est si simple quand on le veut bien...

    Allez, je vous laisse à vos certitudes.

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  14. Votre raisonnement sur la croissance intéresserait certainement un économiste, même classique, voire libéral.
    Quant à BabelOuest, il n'est pas davantage mon commensal que vous et, simplement, comme vous, exprime ses opinions sur un blog "démago et populiste"...

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  15. Merci Jef.
    Je n'ai pas la prétention d'avoir la science infuse, ni d'être l'ultime sauveur du monde. J'essaie seulement de mettre en mots mes propres réflexions, qui peuvent plaire, ou pas, qui peuvent être utiles, ou pas : c'est en puisant dans un pot commun qu'on avancera vers quelque chose de meilleur. Ce sera nécessairement un compromis entre de multiples contributions, car personne ne peut prétendre avoir toutes les solutions sur tout.

    Ceci dit, il est facile de critiquer dans le vide, comme certains qui se cachent derrière un anonymat qui pourrait même se révéler honteux.

    Je serai cependant d'accord sur un point avec l'anonyme de service : le PIB est une pâle représentation de la réalité, s'il n'est pas affiné et assorti d'analyses plus fines et circonstanciées. Comment comparer (au hasard (?)) la Libye de Kadhafi, le Monaco de Rainier, Taiwan et Cuba ? Question à cent balles...

    Bonne fin de journée, et vive l'humain humain ! (j'espère me faire comprendre)

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  16. Sur le PIB: Ai-je dit le contraire ?
    Et je pense vous avoir compris.

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