vendredi 25 novembre 2011

Il faut sauver l'Euro

Oui, je sais la surprise que peut constituer un tel titre sur ce blog. Vous en aurez compris, j'espère, l'ironie dans une situation de crise économique et financière qui s'aggrave et s'étend pour les pays européens.

Nous entendons de plus en plus: "Il faut sauver l'Euro pour sauver la construction européenne", alors que c'est justement cette construction européenne qui, théoriquement interdit avec le traité simplifié une construction "à géométrie variable" qui serait susceptible de sauver l'Euro, systématiquement bloquées par les Anglais..

Cette même construction européenne qui, par le traité simplifié, se place en pointe dans les mécanismes de la mondialisation financière, permettant toutes les spéculations, dont celles qui la démolissent.

Cette même construction européenne qui sanctuarise l'indépendance d'une BCE dont la seule mission assignée est la lutte contre l'inflation.

- Les pays européens ont, dans l'ensemble, de trop grosses dettes publiques ? Certainement!

- Les pays européens, présentent encore, dans l'ensemble des budgets en déficit ? Certainement !

Mais, comme le signale Le Monde: "Ni les Etats-Unis ni la Grande-Bretagne ne sont soumis à pareil opprobre de la part des marchés. Pourtant, leurs finances publiques sont plus détériorées que la moyenne de l'eurozone ; leurs perspectives de croissance ne sont pas meilleures ; le poids de la dette en pourcentage de la richesse nationale y est supérieur à ce qu'il représente dans l'ensemble de l'union monétaire"

Pourquoi ? parce que: "Oui. A Washington, la Réserve fédérale et, à Londres, la Banque d'Angleterre jouent le rôle de prêteur de dernier ressort. Elles interviennent directement sur les marchés pour que le coût de la dette publique ne devienne pas prohibitif. Pas la Banque centrale européenne (BCE). Ses statuts, reflet d'une intraitable orthodoxie monétariste allemande, lui interdisent ce type d'intervention".

Mais la modification des Traités européens envisagée hier par le sommet Merkel, Sarkozy, Monti ne toucherait pas à la BCE, son mandat, ni son indépendance.

Et que, souligne le journal: "A Washington et à Londres, face à la Banque centrale, il y a une autorité économique, une autorité de discipline budgétaire, et une seule".

Rappelons-le, c'est l'alliance des droites et des social-démocraties européennes qui a voulu cela, et qui a imposé par tous les moyens, y compris, en France, par un déni de démocratie, cette Europe là.

Croyez-vous que ces gens-là reconnaissent leurs erreurs et leurs mensonges ? Pas du tout, ils sont en train de nous construire un échelon technocratique et antidémocratique supplémentaire pour nous fabriquer une Europe allemande, ce qui ne résoudra, hélas, rien.  Encore une fois, du mercurochrome sur un cancer.

Sur ce point, voir aussi le point de vue de J. Attali, le blog de P. Jorion et Alternatives Economiques.
  • "Les inégalités de patrimoine se sont creusées depuis 2004", Le Monde.
  • Présidentielles EELV. "Pour les Verts, la présidentielle devient un codicille des législatives", Le Monde. "Accord PS - EELV : ce qu'ils ont vraiment signé", NouvelObs. "Et si Eva Joly avait raison ?", Lyaeos. "Eva Joly ou la chasse à courre", Ruminances.
  • "Exclusif: « Le scandale des biens mal acquis »", Marianne
  • Nice: "13.000 étudiants en attente du paiement de leur bourse", Nice-Matin
  • "Annulation de la dette grecque : les banques à la manœuvre", Blog de C. Chavagneux.
  • "Eva Joly n'a jamais tiré contre le PS", par Yves Cochet, Le Monde
  • "Les « indignés », indignés par les médias (2) : aux États-Unis", Acrimed.

17 commentaires:

  1. "A Washington et à Londres, face à la Banque centrale, il y a une autorité de discipline budgétaire"

    C'est une blague ?

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  2. Pour la discipline budgétaire, certainement. Pour l'autorité économique, non.
    Je n'ai fait que citer Le Monde.

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  3. Et il n'y aurait pas comme une petite contradiction avec "le poids de la dette en pourcentage de la richesse nationale y est supérieur à ce qu'il représente dans l'ensemble de l'union monétaire" ?

    La crainte de l'hyperinflation n'est pas un simple délire culturel, et ça devrait même nous rassurer que les Allemands n'aient aucune envie de revivre la montée du nazisme sur les décombres d'une économie dévastée. La crise argentine a prouvé qu'on n'est jamais complètement à l'abri d'une spirale inflationniste avec perte totale de contrôle.

    Au fait, les clauses du Traité de Maastricht sur la création de la Monnaie Unique et de la BCE ont été approuvées par référendum. Les mettre en cause aujourd'hui serait aussi un déni de démocratie, pas vrai?

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  4. 1- Je ne vois pas de contradiction dans le paragraphe que vous citez.

    2- Entre l'hyperinflation des années 30 et celle, modérée mais soutenue qui a permis les 30 glorieuses, et l'achat de leur maison par énormément de français, il y a une marge certaine, du même genre qu'entre le botox tueur de rides et la toxine botulique des mauvaises conserves.

    3- N'étant ni sarkozyste ni hollandais, je ne peux préconiser un déni de démocratie. Par contre, pourquoi pas un autre référendum. A la lumière de la situation actuelle, je suis à peu près certain du résultat.

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  5. Maastricht ? Personnellement je l'ai toujours mis en cause, y compris avant le référendum bien sûr. Et je considère que la façon éhontée dont le gouvernement en a fait la pub, sans le contrepouvoir d'Internet, rend le résultat soumis au doute, d'autant qu'il ne fut acquis qu'avec peu d'écart malgré tout.

    Et puis rappelons que le référendum sur le TCE a mis dans la balance TOUS les textes antérieurs. De ce fait, compte tenu de la magnifique tenue de discussions publiques, et de la confortable avance du NON, il est clair que c'est l'édifice entier qui a été désavoué. Naturellement, les partisans du OUI, ceux qui ont fait passer la copie à l'assentiment explicite ou non des parlementaires, assureront que non, que les acquis sont les acquis. Mais il n'en est rien bien entendu.

    Il est légitime de ressortir de ce machin immonde délibérément, sans rien demander à personne, et sans l'aval des "institutions européennes" qui sont récusées précisément. Quel politicien osera le faire, et puis acter le fait que les dettes (les intérêts bien sûr) sont nulles et non avenues ?

    Si le PS avait su être contre cette disposition, c'est dès 1981 qu'il aurait agi. Il ne l'a pas fait. Qui osera dire un seul instant qu'il était, dès cette période-là, de gauche ? Je ne parle bien entendu même pas de maintenant. C'est tellement pire...

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  6. Moi, je vois une grosse contradiction entre le fait de préconiser l'inféodation d'une banque centrale à l'autorité politique et le constat sans appel que les politiques ne savent que creuser les déficits. Chacun son point de vue sur la question...

    Pensez-vous sérieusement que c'est une inflation modérée qui a permis les trente glorieuses ? Les matières premières et énergétiques à bon marché, et l'absence totale de concurrence des pays sous-développés, entre autres, n'y seraient donc pour rien ?

    A Babelouest, on pourrait rétorquer que sans les voix de l'extrême droite et de la droite dite "souverainiste", le TCE serait passé les doigts dans le nez. Mais il serait peut-être temps de tourner la page au lieu de ressasser sans cesse cette immense victoire. Quant aux dettes "nulles et non avenues", ça ne relève plus de l'économie mais du slogan démago.

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  7. @Jef
    oui il faut sauver l'Euro mais, lequel et dans quel but ?
    Un regard dans le rétroviseur de l’histoire permet, parfois, de comprendre l’état actuel de la zone Euro et plus largement l’U.E.
    La construction européenne est un produit de la confrontation entre les blocs opposant les vainqueurs de la deuxième Guerre mondiale. Le Marché commun portait la marque d’un capitalisme «rhénan» en Allemagne, colbertiste en France.
    Les dirigeants européens noyèrent de plus en plus le marché commun dans le marché mondial et accompagnèrent la transformation du GATT en O.M.C. Le passage de capitalismes régulés au capitalisme financier libre-échangiste, pudiquement baptisé «mondialisation», impliquait la mise à distance croissante des peuples.
    La mise en place de l’euro a permis aux dirigeants (CDU/ SPD) Allemands d’importer dans la Banque Centrale Européenne les principes de la Bundesbank, à commencer par la phobie de l’inflation (seule mission de la BCE) sans égard pour la croissance et l’emploi. Les responsables Allemands n’ont sacrifié leur deut¬sche mark qu’à la condition que l’euro en soit un avatar. Indépendante des autorités politiques, la BCE est compatible avec les marchés, dont elle est un vecteur zélé.
    Le pouvoir de la « BCE » est le gouvernement financier de l’Europe. La BCE (ces dirigeants dont JC Trichet) prescrit sans vergogne le recul de la puissance publique, les privatisations et les restrictions salariales.
    Lorsque les peuples français et néerlandais ont dit « NON » au TCE , qui consacrait le principe de la « concurrence libre et non faussée », les dirigeants ont bafoué la volonté populaire . Le Traité de Lisbonne (clone du TCE selon V.G.d’Estaing) adopté par les parlements sous la pression de Bruxelles, est un déni des peuples, de la démocratie.
    Dans l’accord PS /EELV de mi-novembre le chapitre I § 2 « Doter l'Europe d'une stratégie offensive et défensive dans la mondialisation », que lit –on ?
    Sic : « Le FESF se déploie trop lentement,(…) ». « Nous voulons repenser le rôle et les missions de la BCE ». « Quant aux institutions, elles ne sont pas adaptées à la course de vitesse engagée entre la sphère politique et les marchés »
    Arrêtons-nous un instant sur le sens de cette phrase : est-ce à dire qu’il nous faut plus de souplesse en termes de conventions collectives vis-à-vis des pays à bas coûts de salaire ?
    « le sursaut pour les peuples européens passe par un renforcement du fédéralisme pour les Etats européens » Renforcement ? ! Le fédéralisme existe t-i l aujourd’hui . En Allemagne certes, mais ailleurs ?
    La conclusion de ce paragraphe se termine par : » seules les réponses de la gauche et des écologistes permettront un nouveau départ pour l'Europe. »
    Nous verrons à l’usage. Je note qu’à aucun moment il est question d’abandonner les traités de Maastricht (règle des 3% de déficit PIB) et de Lisbonne.
    Je comprends parfaitement que cet accord soit le fruit d’un compromis et , que le rapport de force n’est pas favorable à EELV. Dans ces conditions pour quelle(s) raison (s) comme pour le nucléaire ne pas avoir écrit : » Nos formations prennent acte de leur désaccord sur (…) »
    A moins que les divergences sur le fonctionnement de l’UE ne soit pas si importantes que cela. « Lors du votre TCE , les « Verts » à 60% « POUR »
    Demain au parlement lorsque l’exécutif demandera le vote des députés sur la réduction à 3% des déficits pour 2013, EELV votera cet échéancier !
    Autre chapitre très intéressant le N° V « Bâtir une République nouvelle »
    EELV a milité pour une VI ème République … surprise . Nous aurons peut-être l’occasion de débattre.
    Désolé d’avoir été un long

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  8. A Bruno: Je suis personnellement favorable à une réduction tendancielle de la dette, ne serait-ce par ce qu'elle coûte. Pas vous ?
    Les seules questions sont "qui va payer ?" et "Comment".
    60% des Verts de l'époque comme 60% du PS était favorable au Traité Constitutionnel. Il restait donc 40% et je ne pense pas que les chiffres seraient les mêmes aujourd'hui.

    A l'Anonyme: Certes, mais une inflation de 4 à 5% par an (en moyenne) sur la période 1950-1975 a pas mal facilité les choses.

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  9. En quoi une inflation facilite-t-elle les choses ? Si vous avez une inflation à 5%, les taux d'intérêt seront mécaniquement plus élevés qu'avec une inflation à 2%. Avec une inflation qui s'envole, c'est simple : les banques ne prêtent plus qu'à taux variable, quand elles prêtent encore, et le résultat est pire. L'inflation comme remède à la dette, ça ne peut fonctionner que lorsque vous cessez d'emprunter de façon continue, ce qui n'est hélas pas le cas aujourd'hui, car le problème est systémique : l'Etat n'a tout simplement pas les moyens d'assurer son fonctionnement (on ne parle même pas des investissements) et recourt à l'emprunt en espérant que ça tiendra jusqu'aux prochaines élections. Et ce petit jeu idiot dure depuis 35 ans, pour le plus grand bonheur des banquiers et par voie de conséquence des épargnants. Mais aujourd'hui, nous sommes devant le gouffre. Il fallait bien que ça finisse par arriver. On ne peut pas reprocher à l'Allemagne et encore moins aux autres pays de la zone Euro qui ont des budgets moins plombés que le notre de ne pas avoir envie de recourir à l'inflation avec la planche à billets.

    L'Euro ne vous fait pas rêver ? Tant pis. Gardez tout de même à l'esprit qu'un retour au Franc permettrait effectivement de combler une partie du trou au prix d'une grosse fièvre inflationniste dont nul ne sait où elle nous mènerait, mais certainement pas vers une économie flamboyante.

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  10. Anonyme....mais loin d'être con !

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  11. Je n'ai pas encore de religion sur la sortie de l'Euro ou non.
    Par contre, je suis persuadé, et quelques économistes non-monétaristes avec moi qu'une inflation modérée, du type de celle des années 60 arrangerait beaucoup de monde sauf les possesseurs de capitaux qui font la loi actuellement.

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  12. Les possesseurs de capitaux seront toujours ravis de continuer à prêter à des états incapables de redresser leurs comptes, et ne redoutent pas l'inflation, puisqu'ils auront toujours un taux d'avance ou d'autres débouchés sous des cieux plus cléments. Une inflation modérée ne changerait pas grand chose au problème actuel, vue la gravité de celui-ci. Une inflation forte mettrait à genoux ce qu'il reste de notre économie, avec un succès garanti pour les soupes populaires, ce que vous ne semblez pas appeler de vos voeux. Les états doivent cesser de recourir à l'emprunt pour assurer leur fonctionnement, c'est aussi simple que ça. C'est d'ailleurs interdit aux collectivités territoriales, mais le budget de l'Etat, lui, n'est pas concerné. Pourquoi donc ?

    Le seul hic, c'est que pour ne plus recourir à l'emprunt, les états peuvent soit augmenter la pression fiscale, soit tailler dans leurs budgets, l'un n'excluant pas l'autre. C'est là que le politique peut enfin tenir son rôle. Ne rêvez pas à des moyens magiques pour combler le trou ou même seulement cesser de le creuser encore, il n'y a pas d'autre possibilité.

    Ah mais non, suis-je bête, il y a une option bien plus simple : on annule toutes les dettes et comme ça on peut continuer d'emprunter joyeusement pour un nouveau cycle, du moins si l'on trouve encore des banques pour nous prêter après un coup comme ça.

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  13. L'inflation n’appauvrira pas "les possesseurs de capitaux" car l'on peut placer ses capitaux sur des OPCVM indexés sur les taux d'intérêt.

    Non l'inflation appauvrira les rentiers, au premier rang desquels les retraités, et les salariés esclaves des multinationales qui n'indexeront certainement pas les salaires sur l'inflation.

    Bien au contraire cela sera une opportunité pour réduire les pensions des retraités et les salaires des salariés. Donc affaiblir les classes populaires et moyennes.

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  14. @Jef
    « « Je suis personnellement favorable à une réduction tendancielle de la dette (..) »
    Evacuons la question , non triviale ô combien, de qui paie et combien ? .
    Evidemment la dette doit être réduite
    Reste à savoir quel sera l’échéancier .Pour l’instant, j’entends la même chanson côté PS (et le silence de EELV) que UMP à vitesse d'un cheval au galop et via des plans d'austérité drastique !
    Plans d’austérité et liquidation des acquis sociaux , les révoltes sont inscrites dans les prochains mois en Europe
    Sur l’inflation la question ne se pose pas puisque la BCE veille au grain : sa mission être sous la barre des 2%.
    Malgré cela , on peut tjs échafauder des hypothèses …
    Pour des experts bardés de peaux d’âne, un taux d’inflation important est impossible tant que le chômage touche 10 % (environ) des populations et tant que la Chine et autres pays «à bas coût » de main d’œuvre, pèsent sur les prix, ce qui va durer encore un paquet d’années.
    Sortir de l’euro ?
    A savoir le remplacement de l’euro par un nouveau franc et, selon la parité un euro-un franc. Parité essentielle pour éviter une panique bancaire, c’est-à-dire un mouvement massif de retraits dans les banques nationales (ou dans les établissements français des banques étrangères) afin de conserver des euros et de replacer des avoirs sur des comptes à l’étranger (le contrôle des changes ne peut être instauré qu’après la sortie effective de l’euro). Elle est aussi essentielle pour que les entreprises et l’Etat ne soient pas asphyxiés par le remboursement de leurs dettes en euros, alors que leurs rentrées se feraient en un franc plus faible.
    Il faudrait nationaliser, de grandes entreprises, encadrer strictement les marchés d’actions et de produits dérivés, fermer le marché secondaire obligataire,etc … Donc , peu probable voire à très haut risque dans le contexte économique actuel.

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  15. L'exemple de l'Argentine, infiniment plus grave que la situation que nous connaissons montre que même seuls contre tous, au prix d'une période de 10 ans certes très difficile (que nous allons de toute manière connaitre), le pays s'est redressé.
    Et les banques centrales pourront, au lieu de prêter aux banques à 2% ce que ces dernières prêtent aux Etats à un taux sensiblement supérieur (depuis l'heureuse décision de Pompidou en 1973).
    Alors, certes, il faut des mesures d'urgence dans la situation où nous a mis Sarkozy, mais je continue de penser qu'une inflation modérée vaudrait mieux que l'austérité grandissante qui nous est promise pour 10-15 ans.
    Elle contribuerait, en outre à réduire notre pharamineux déficit du commerce extérieur.

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  16. L'Argentine a connu des taux d'inflation supérieurs à 200% par mois, pendant plusieurs années contrairement à l'Allemagne des années 30 où ça n'a duré que quelques mois. En Argentine, ça a donné une explosion de la pauvreté, des employés et retraités clochardisés, un chômage monstrueux, une économie de troc, etc. Le pays ne s'est toujours pas remis, il est juste sorti de la spirale, simplement parce qu'elle finit par s'éteindre.

    L'Allemagne aussi s'est redressée toute seule, mais à quel prix ! De toute façon, l'inflation n'empêcherait pas l'austérité, et réduirait encore moins le déficit commerciale puisqu'elle rendrait les produits importés plus attractifs. Ce n'est pas un choix idéologique entre l'une ou l'autre. Les alternatives sont dans la façon de rééquilibrer le budget. Le reste, c'est des slogans électoraux. Quelle que soit la politique économique, monétariste ou non, si les dépenses restent supérieures aux recettes, ça finit dans le mur. L'austérité, on n'y coupera pas, et la rigueur de 1982 aura été un amuse-gueule en comparaison de ce qui nous attend. Je vous prédis une explosion du chômage dans les 2 prochaines années.

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  17. Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas réduire la dette.

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