mercredi 14 décembre 2011

Beauté (Féminine)

Je re-poste un article de mon ex-blog en date d'octobre 2008.

Je suis en train de lire "Histoire de la beauté" de G. Vigarello (Points Seuil, 2004). C'est là un concept qui m'intrigue depuis longtemps, voire depuis toujours, en ce sens que si mes critères la concernant ont relativement peu varié, je m'étonne quelquefois, comme beaucoup d'entre vous je suppose, de ceux des autres.

C'est un concept à spectre large. La beauté concerne autant un morceau de musique  qu'un coucher de soleil, les plumes d'un paon qu'un tableau ou une sculpture, un paysage, une fleur, un roman, une poésie, une femme, un enfant, une démonstration, .... 

L'ouvrage traite, lui, de la beauté humaine et, surtout de celle de la femme. Les critères de sa beauté commencent à émerger autour de la renaissance et, à l'époque, ne concernent que le "haut": taille, cou, teint, visage, front, bouche, yeux. Le corset à baleine et les robes "qui s'échappent à l'horizontale" au dessous de la taille, dessinant le socle d'un "haut", unique réceptacle de la beauté féminine. Je me régale des descriptions de l'époque: "seins blanchoissant comme albâtre et tes yeux deux soleils", "large front d'yvoire poli", et des recommandations d'Henry VIII à ses émissaires chargés de lui choisir une femme: "Ils verront sa main nue et remarqueront bien exactement comment elle est faite, si elle est épaisse ou mince, si elle est grasse ou maigre, longue ou courte...". Les yeux sont "saphirs radieux", "étoiles étincelantes", ... Les critères de la beauté, y compris chez Léonard de Vinci sont alors chrétiens (le haut et le bas) et en référence à un modèle parfait.

Au XVII ème siècle, la beauté prend en compte les attitudes, mouvements, gestes et expressions: les "manières", "l'air et la grâce", "la grâce et la modestie"...

Le XVIIIème  découvre le pied, la jambe, la chute de reins et s'applique alors au corps dans son entier. Le corset e fait plus souple. Les miroirs, de petits et réservés au "haut", deviennent psychés permettant à la femme de "se considérer à loisir des pieds à la tête"...

C'est vers la fin du 19 ème siècle que la beauté s'intéresse aux hanches, parallèlement à une mode où la robe se fait "collante". C'est à cette époque que ces dames se commencent à se préoccuper "d'amincir le bas"... Il faudra attendre le début du XX ème siècle et l'apparition des exercices physiques pour voir le corset disparaître, mais "... le corps "embelli" n'est plus seulement soumis aux soins du visage, ou aux mouvements physiques génériques, ou encore aux bains amincissants, il est soumis à des applications correctives précises, à des massages, à des interventions topologiques variées".

J'arrête là la description d'un ouvrage à la fois savant et agréable à lire qui se poursuit en montrant notamment  comment la beauté devient synonyme de minceur et où les critères de la beauté traduisent les oppositions entre les groupes sociaux, les genres et les générations.
  • "Todd : la France n'est pas l'Allemagne, ce n'est pas germanophobe de le dire", Marianne. ***** "L’Allemagne a obtenu un avantage compétitif, non sur la Chine – dont les taux de salaire sont vingt fois inférieurs, et le  déficit commercial de l'Allemagne avec ce pays est d'ailleurs comparable à celui de la France, autour de 20 milliards d’euros –, mais sur les autres pays de la zone euro dans lesquels une politique de compression salariale n’est pas concevable pour des raisons culturelles. L'euro, qui empêche structurellement l’Espagne, la France, l’Italie et les autres pays de l’Union de dévaluer, a fait de la zone euro un espace d’exportation allemande privilégiée"
  • "Kyoto : l'opposition canadienne dénonce les "mensonges" du gouvernement", Le Monde.
  • "Petit manuel de contre-espionnage informatique", Owni.

8 commentaires:

  1. JC (défendant la cause des hommes...)14 décembre 2011 à 08:26

    En parlant de la beauté féminine, notre aimable taulier n'aborde que la moitié, un peu plus de la moitié d'ailleurs..., du sujet.

    Et nous les hommes ? ne sommes nous pas radieux, pleins de grâce, séduisants, la jambe bien faite ? le haut musclé et souriant, le bas finement innervé pour la course aux donzelles, le milieu, objet de toute notre vénération, ferme, entreprenant, prêt à servir à la moindre sollicitation d'icelles...?

    Tudieu ! mais qui écrira la beauté des hommes de ce blog, haut repaire des joyaux masculins du pays ? Assez de Stakhanovistes ! Place aux Casanovistes !

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  2. Quel contraste dans ce billet avec le sérieux de la conférence de l'Université populaire hier soir. Conférence de Ghislain Nicaise sur L'hypothèse Gaïa".Mais les "différences" font du bien aux neurones!

    "L'hypothèse Gaïa ou hypothèse biogéochimique, soutenue en particulier par James Lovelock, peut être considérée comme une contribution majeure de l'écologie scientifique. Elle propose que la biosphère se comporte comme un organisme régulant ses propres conditions de survie. Elle offre une vision d'ensemble de notre planète qui devrait alimenter la réflexion sur les interactions entre l'espèce humaine et son environnement".
    La Jeanne

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  3. Je remercie JC d'avoir ainsi tracé mon portrait. Mais je n'ai fait que parler d'un ouvrage et de ce qu'il y avait dedans.
    Et je confirme totalement les propos de Jeannine.

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  4. JC ( aussi sincère qu'un élu ....)14 décembre 2011 à 11:35

    Je suis certain, dans mon portrait, d'être largement en dessous de la vérité ...

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  5. Exact. Vous avez, de temps à autres, des éclairs de lucidité.

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  6. JC (aussi faux-cul qu'un élu en campagne....)14 décembre 2011 à 11:48

    Entre éclair rarissime et pétard mouillé quotidien, j'ai choisi...

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  7. Nous sommes Mercredi et le mercredi c’est la Comtesse qui écrit sur la beauté .
    les Beaux-Arts sont un plaisir des dieux.
    la musique et la peinture sont des arts : Ah ! Beaux-Arts ! Quel mythe
    Cet artiste adorait peindre ses toiles en musique
    Le peintre a mis le couchant en valeur… un ange passe
    In fine , quelle que soit votre minois, Mesdames, vos poses nous raidissent l'échine

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  8. Ah ? Il y a des dos qui ont une drôle de forme, alors...

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