samedi 3 mars 2012

Contradictions

La plupart des contradictions ne peuvent être résolues. La plus fondamentale, selon K. Marx, étant celle existant entre l'homme et la nature. On ne peut que les gérer, et le moins mal possible.
Plus grave, des mesures censées en résoudre certaines à l'instant T peuvent se révéler, à moyen et long terme, catastrophiques.


La guerre est la solution la plus radicale que l'humanité ait inventé dans l'espoir de les résoudre en faisant disparaître une des parties. Le totalitarisme est l'outil le plus élaboré pour les ignorer et les enfouir. On a cependant vu comment les contradictions du régime soviétique ont eu raison des bureaucraties staliniennes. On verra dans les quelques dizaines d'années qui viennent comment les contradictions du régime chinois vont faire voler en éclat ce nouvel et dernier empire. 

La démocratie par ses mécanismes, la république par ses idéaux sont les deux systèmes qui n'ambitionnent que de les gérer au moins mal, à la condition de faire appel au citoyen qui, je l'espère, sommeille encore dans chaque électeur. Cela suppose un personnel politique à la Mendes-France plutôt que des démagogues comme on en voit trop.

Par exemple, s'il est une cause qui exige débats et consensus sociaux, c'est bien l'éducation de nos enfants. Et même là, notre Président-candidat s'évertue à choisir la solution guerrière, opposant les parents aux enseignants, oubliant les élèves au passage.

L'ordre marchand, dans ses versions libérales ou social démocrates, s'il a globalement élevé les niveaux de vie et d'existence au prix d'une montée des inégalités, atteint les frontières de ses contradictions. Il arrive à ses limites physiques, celles des ressources de la planète et des pollutions engendrées.

Dans nos démocraties du Spectacle, la dévalorisation de la parole politique du fait des populismes de divers ordres et des "demain on rasera gratis" de chaque campagne électorale, mène à une fuite en avant et des changements de paradigmes: Aux radicaux des 3 ème et 4ème Républiques ont succédé les socialistes. Aux gaullistes ont succédé des affairistes. Qu'en sera-t-il très bientôt ?

A ceux qui s'efforçaient de rassembler ont succédé ceux qui montent les catégories de français les uns contre les autres, avec des réveils difficiles lorsque le candidat rencontre réellement, comme hier à Bayonne, le vrai peuple et non plus les militants Ump convoqués pour "faire peuple".
  • "L'acidification des océans la plus rapide depuis 300 millions?", NouvelObs.
  • "Tournant", Libération.
  • "Semaine noire pour Sarkozy", L'Elysée côté jardin.
  • "EPR de Flamanville : interruption du bétonnage pour défauts", Le Monde.
  • "La fonte de la banquise entraînerait une forte pollution au mercure", Le Monde.
  • "Le jour où Sarkozy a oublié qu'il était impopulaire", NouvelObs. ****
  • "Sarkozy conjugue l'éducation au passé recomposé", Libération.
  • "Numérique : Hollande n’en a pas fini avec le flou artistique", Ecrans.
  • "Espagne : le chômage approchera les 25 % en 2012", Le Monde.
  • "La Chine admet que deux villes sur trois dépassent la pollution limite de l'air", Le Monde.
  • "Quand la planète bio innove", NouvelObs.

16 commentaires:

  1. JC (..;rigolard...)3 mars 2012 à 06:34

    A Bayonne, c'était le "vrai peuple"...?
    Vous rigolez....!
    C'était des militants ! Pour une fois, non pas de adhérents UMP, mais des militants de l'opposition

    Une visite mal organisée par l'UMP, épicétou !!!

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  2. @ JC. Vous dites que les militants ne sont pas "le vrai peuple". C'est quoi pour vous le "vrai peuple" alors ?... Je sens que je vais en apprendre aujourd'hui.

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  3. @Jef
    billet très intéressant. Cela change de la campagne actuelle !
    sic : » les contradictions du régime soviétique ont eu raison des bureaucraties staliniennes »
    Au delà du côté oppresseur (c’est un euphémisme) du modèle soviétique, le trait le plus important reste l'incapacité, malgré les efforts et les abus de pouvoir de la bureaucratie stalinienne à constituer un marché mondial autre que le marché capitaliste.
    D’où les contradictions importantes au sein de cette bureaucratie. Faute de pouvoir imposer un modèle , elle devait ouvrir ses marchés intérieurs.
    Dès lors, son échec à terme était programmé.
    Le marché mondial exerçant une pression terrible. Vous avez raison , le régime chinois est et sera confronté aux mêmes problèmes. Ce qui ne veut pas dire que sa « disparition » à terme est programmé.
    Sic : » La guerre est la solution la plus radicale que l'humanité.. »
    La première et la seconde guerre mondiale correspondent à des crises cycliques.
    Les crises cycliques et les guerres ont le même résultat : liquider des excédents (de choses et d'hommes).
    Sic : « un personnel politique à la Mendes-France.. »
    Cet homme ferait aujourd’hui figure de saint ! C’est dire si la classe politique, à l’image de la société, est tombée très bas dans l’échelle des valeurs et des principes !
    Sic : » atteint les frontières de ses contradictions (…) des ressources de la planète et des pollutions engendrées. »
    C’est votre « couplet Vert » avec lequel je suis légère en divergence. Pour maintenir (ou tenter de ) la croissance, la destruction devient alors inhérente au capitalisme et cela sur toute la ligne. Pas seulement dans la violence déclarée, civile ou militaire. Le système actuel n’arrive plus à écouler les produits. Dès lors, l'obsolescence des objets est l’objectif à court terme. Il faut faire « tourner » la machine.
    L’école ou l’enseignement est aujourd’hui considéré comme une marchandise (lire les dernières mesures (avant campagne) sur l’école)
    L’objectif : une privatisation intégrale de l’école .Mais qui resterait financée par l’État (cela peut paraître contradictoire) voir doc de l’IFRAP (think tank) qui « préconise », de piller le produit de l’impôt pour adapter au mieux les futurs citoyens aux besoins libéraux

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    1. "la destruction devient alors inhérente au capitalisme": le problème, c'est que les gens qui dénoncent cette destruction de la planète sont les moins enclins à admettre qu'il faut que les Français moyens roulent moins, consomment moins (en quantité, pas forcément en valeur), gaspillent moins. il n'y a qu'à voir les réactions des gauchistes lorsqu'on parle de rigueur. comme quoi, quand on parle de contradictions...

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    2. Il faudra, certes que les français "roulent moins", "consomment moins". Mais commençons par faire que les plus hauts revenus "gagnent moins".
      Sans gros effort de justice sociale, il sera très difficile de demander aux populations de consommer moins.

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  4. Sarko a dit : "c'est par le travail qu'on devient libre" (Montpellier, le 28/2/2012)

    Une formule digne de figurer au fronton d'un centre de rétention.

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  5. Mon "couplet vert", comme vous dites est pourtant totalement d'actualité, notamment en raison de l'épuisement programmé de la plupart de matières premières (dont les énergies).
    Marx disait que l'humanité ne se pose que les questions auxquelles elle est capable de répondre. Cella-là devient urgente.
    Et même au prix d'une guerre ou deux, la croissance ne va qu'exaspérer les problèmes de l'écologie.
    Voyez donc en Chine la qualité de l'air des villes et celui de l'eau qui vont, très bientôt tuer la croissance chinoise.

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  6. A L'anonyme: au fronton de Dachau (ou buchenwald, je ne sais plus) figurait la devise: "Le travail rend libre".

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  7. Sur le portail d'Auschwitz.

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  8. @Jef
    Je ne dis pas que votre « couplet » n’est pas en accord avec les problèmes actuels !
    Si votre constat est juste (épuisement des ressources naturelles et dégradation de l’environnement), ensuite , nous divergeons sur les remèdes et la conclusion, objets d’échanges épistolaires sur votre blog.

    Après le terme « d’épuration » puis le « travail qui rend libre » pour clore (provisoirement) sur les « élus étrangers qui imposeraient la viande halal » dans les cantines de nos chères têtes blondes …
    Cela commence à faire beaucoup, beaucoup trop …
    Je crains le pire … où va –t-on avec ces individus ?
    C’est tout de même plus grave que les sifflets « basques » (1) . Tous les « politologues » et « éditorialistes » de la presse aux ordres, semblent muets !

    1-Tous les déplacements officiels, depuis le début de son quinquennat, encadrés, la foule triée (militants/sympathisants UMP) sur le volet . Un Président qui se déplace dans de la ouate et une atmosphère pure sous les hourras des courtisans.
    Une cour politique fonctionnant selon le culte de la personnalité et ne s’exprime que par les « éléments de langage » définis par les services de propagande de l’Élysée.
    BASTA !

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  9. IL n'est pas nécessaire de vous dire que je partage , pour les mêmes raisons que vous, le "basta".

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  10. JC (avant France Irlande avec les potes)4 mars 2012 à 08:17

    L'humour des régimes totalitaires nazis et communistes n'est plus à vanter quand on songe au fameux "ARBEIT MACHT FREI" au fronton des camps d'extermination de ces régimes, dévoués au bien de l'humanité. On peut jouer au chat et à la souris entre hommes...

    Il me semble qu'à titre sociétal, le travail rend libre, c'est un fait, mais qu'à titre personnel c'est la pensée qui rend libre. Malheureusement, ceux qui comme moi en sont pourvu de peu, seront astreints à la paresse, au non-agir ....

    Et quand on voit "l'imbécillité politique collective"en marche (à reculons) comme dit ce noble Rocard, on s'amuse d'avance de voir la fiente intellectuelle qui gouverne, et celle, outrée,qui astique déjà les couverts pour reprendre la dévoration du maigre gâteau qui reste à bouffer !

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  11. JC (réponda avec 24 h de retard...)4 mars 2012 à 11:28

    @ JC. Vous dites que les militants ne sont pas "le vrai peuple". C'est quoi pour vous le "vrai peuple" alors ?... Je sens que je vais en apprendre aujourd'hui.

    Le vrai peuple ...? Mais voyons ... ça n'existe pas : c'est une concept simplificateur absolument ridicule.

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  12. Ce dont je suis certain, c'est que le "vrai peuple" n'est pas celui des meetings Ump de Sarkozy.
    Pour le reste, tout se discute...

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  13. C'est certain ! L'idée qu'il y ait un "peuple de droite", un "peuple du centre", un "peuple de gauche" est absurde.

    Méfions nous des facilités de language !

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