samedi 10 mars 2012

Dette grecque

Il y a de nombreux mois que je dis, sur ce blog, sans grande originalité d'ailleurs, que la Grèce ne pourra pas rembourser sa dette, et surtout ses intérêts cumulés, et que les atermoiements de ces dernière années n'étaient destinés qu'à minimiser l'impact de son défaut sur les banques européennes, françaises et allemandes au premier chef.


Les derniers évènements ne sont, en fait, qu'une faillite maquillée, la quasi-totalité de ses créanciers (83,5%) ayant décidé, contraints et forcés, d'abandonner 53,5% de la dette grecque qu'ils détenaient, effaçant plus de 100 milliards d'emprunts (sur 360 milliards d'€) et ramenant cette dette de 160% du PIB à 120 %.... d'ici 2020.... 
Ce qui restera un niveau très élevé et non sans risques pour les prêteurs, avec le danger de nouveaux "ajustements" nécessaires dès 2015.

Car le budget grec, malgré les efforts imposés à son peuple, reste en déficit, le pays est en récession et l'argent des impôts et taxes ne rentre toujours pas comme il le faudrait.

Concernant les banques françaises (BNP, Crédit Mutuel, Société générale, BPCE et Crédit Agricole), l'ardoise est de 7 milliards d'€, sans compter celle de la filiale grecque du Crédit Agricole, en grande difficulté, et qui n'est donc pas tiré d'affaires. 
Mais la crise grecque, ayant fait fondre la valeur boursière des banques européennes, aura coûté bien davantage.

Rappelons qu'actuellement, outre la baisse des salaires et des pensions, plus de 20% de la population grecque active est au chômage, le pourcentage dépassant les 50% chez les moins de 25 ans.
  • "La parabole des Tuileries ou pourquoi l'économie de la culture a ses propres règles", Le Monde. *****

9 commentaires:

  1. JC (triste amoureux de la Grèce)10 mars 2012 à 07:36

    Tout est fait dans cette phase 1 pour éviter la faillite du système financier mondial, via celui de l'occident européen engagé en Grèce.

    Il reste à faire le plus dur. La phase 2 : comment peut vivre la Grèce ? Comment ajuster les dépenses aux recettes ...

    Il n'y a pas de solution, hormis la réalité, càd ramener la Grèce à ce qu'elle est, un pays pauvre dont le niveau de vie a été artificiellement élevé ...

    Révolte, émeutes, sortie de l'Euro au programme. les grecs vont payer cher leurs malversations politico-économiques !

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  2. La chronologie programmée se met en place comme prévu par les milieux financiers. L'objectif est de faire sortir la Grèce de l'Euro sans déclencher une contagion dans d'autres pays de l'Europe comme le Portugal,... Des "barrières" sont ainsi mises en places autour de la Grèce et c'est ce à quoi on assiste actuellement. Bientôt, plus de financement et la Grèce plongera ... seule !Reste que le peuple n'a pas dit son dernier mot... et pendant ce temps on nous parle de viande Hallal, des Harkis, d'IVG ... dormez-bien !

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  3. On peut parler de la Grèce... mais cela n'empêche nullement de causer aussi de la dîme payée sans le savoir aux imams : je trouve ça tellement rigolo, moi athée comme un phoque, de financer l'islamisme à chaque égorgement de boeuf !

    Rassurez-vous : je vire végétarien. Le gavage des oies, les cris des cochons, les bonnes vaches assassinées, les gentils moutons et agneaux martytisés : c'est dégueulasse, non ?

    Conclusion : poisson et légumes !

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  4. Pour la Grèce, il ne s'agit pas d'ajuster les dépenses aux recettes, mais de revisiter celles-ci. Les popes ne sont pas imposés, les armateurs non plus, c'est cela qu'il faut changer ! Et bien entendu les impôts ne rentrent pas, puisque les imposables n'ont plus un rond.

    "Niveau de vie artificiellement élevé" : de quelles personnes parle-t-on là ? De celles qui, justement, ne sont pas imposables ?

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  5. La grèce est un pays pauvre....
    Elle a profité des années des richesses des autres....ça peut être vu ainsi!
    Reste à savoir ce que l'on veut :
    - soit on construit l'europe, et tous les indices, calculs financiers, et autres sont fait en fonction de cet objectif, et un européen d'origine grec est un européen avant tout, comme un français ou un allemand.Il ne viendrait à personne aujourd'hui l'idée de dire, on laisse tomber la correze département pauvre qui survit grace à la solidarité de départements riches etc etc...
    Alors on applique le même raisonnement à l'europe!
    Ou bien alors l'europe doit se séparer de pays qui sont de véritables boulet, et on revient à la réalité de chaque pays, et alors qu'ils aillent se faire voir chez les -----!
    LULU

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  6. bab, il fallait ouzo la faire celle là !!!
    LULU

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  7. Le problême est simple :
    - supranationalité des règles européennes ? Véritable europe "des peuples" ? on est tous solidaires, on met tout en commun.
    - nationalité avec chacun sa règle ? si on ne gère pas bien un pays membre de l'UE, on sort le pays !

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  8. Le problème, JC, est que France et Allemagne étaient obligés de voler au secours de la Grèce par crainte de la contagion et de l'explosion de l'Euro.
    Mais:
    - Il fallait que la Grèce honore ses achats d'armement à la France et à l'Allemagne,
    - Il fallait coûter le moins cher possible aux banques françaises et allemandes.

    Ce qui fait qu'on a perdu 6 à 9 mois et que nous en sommes arrivés au compromis boiteux actuel qui ne garantit rien.

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