jeudi 24 mai 2012

Dur, dur, ...

Qui vient de déclarer: "sans croissance, la discipline budgétaire est insoutenable" ? Encore un de ces salopards de gauchiste ? Non, c'est une des dernières déclarations de M. Monti, le 1er ministre italien mis en place par Merkozy pour remettre de l'ordre en Italie après les gabegies berlusconiennes (Blog de P. Jorion).
La dette italienne est de 1 900 milliards d'€ (120% du PIB), la grecque est de 350 milliards, ...

Il est temps de s'apercevoir que sans rééchelonnement et/ou sans mutualisation des dettes européennes, la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Espagne et l'Italie, vu les taux d'intérêt qui leur sont appliqués, ne pourront jamais rembourser, vont continuer à s'enfoncer, rendant la situation toujours plus tendue et nous entraînant dans l'abîme... Certes, cela demandera un contrôle européen sur les budgets nationaux, mais, sans cela, point de salut.

Pendant ce temps, la BCE prête aux banques à des taux d'intérêt quasi-nuls, banques qui prêtent ces prêts aux états à des taux prohibitifs. Cherchez l'erreur...

Et, sur ce maëlstrom financier se greffe de plus en plus fort, un refus des peuples à continuer se laisser tondre, à accepter que soient donnés des milliards aux banques et qu'eux se serrent la ceinture. La situation sociale en Grèce, en Espagne et en Italie devient explosive. En Grèce, l'impossibilité de former un gouvernement, en Espagne les manifestations succèdent aux manifestations, l'Italie renoue avec le terrorisme des années de cendres.

Bref, plus que jamais, le pire n'est pas à exclure.

Et, en France, rendu obligatoire par les gabegies sarkoziennes, attendons les réactions au plan de rigueur de 30 à 40 milliards d'€ qui va nous tomber dessus cet été...
  • "La France championne d’Europe de la taxation du travail salarié", Contes publics, mais elle "n'est que 19e pour la taxation de la valeur ajoutée (TVA) et 22e pour l'imposition des revenus des sociétés".
  • "Matières premières: le grand retour des stratégies publiques", ParisTechReview. ****
  • "Marée humaine à Montréal en soutien au conflit étudiant", Le Monde.
  • "Bettencourt : la piste du financement illégal de l'UMP", Le Monde.
  • "Le sexe ne connaît pas la crise", Courrier International, ****
  • "Greenpeace proclame l'urgence sur tous les thons", Libération.
  • "L’avenir de l’Europe se joue en Grèce", par Etienne Balibar,  Michaël Löwy, Eleni Varikas, en libre accès sur MediaPart.
  • "Législatives : la carte de France de la dissidence socialiste", Rue 89

8 commentaires:

  1. Un peu court de mettre toute cette situation sur le dos de l'ex président! (vieille rancoeur anihilant toute objectivité?)
    Par contre ce qui est sur c'est que si on veut un jour construire une véritable europe, il faudra bien mutualiser le dette.
    Alors comment,
    Tous de suite comme le veut Hollande?
    Après avoir établi des règles et des contraintes budgétaires permettant une réduction de la dette avant, comme d'autres le veulent?
    Pas du tout comme semble le vouloir Merkel?
    Le sommet de hier laisse bien apparaitre le futur bras de fer!
    Et malgré ce qu'essaie de nous dire hollande, il risque fort de se passer le fait que celui qui a la meilleure situation économique imposera sa solution!
    Et d'après vous qui c'est?
    Rodolphe

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  2. Les innocents, barbares en économie, croient que les taux sont l'émanation de l'avarice bancaire et ne représente rien de réel ! FAUX ! Les taux sont d'abord le reflet du RISQUE que le pays représente, évalué par les prêteurs qui engagent leur argent. Normal que celui qui avance l'argent, juge ce risque, non ?!

    Volonté politique et bonne gestion = taux faibles ! Errement, faiblesse politique et mauvaise gestion = taux forts ! Comment ne pas juger ce comportement absolument NORMAL ?

    Est ce une surprise de voir que les Grecs en sont là, au fond du trou, par leur mauvaise gestion ? Tournez, virez, faites du blabla socialo, des promesses, ils méritent leur sort et doivent en payer le prix. Qu'ils fassent la révolution, redéfinissent les objectifs de leur pays, réforment puissamment leur façon de faire, mais pas au frais de ceux qui gèrent bien leur pays !!! Il aurait fallu les sortir de l'Eurozone... d'urgence !

    Et prévenir les autres pays : l'exemple qu'il faut suivre est celui de l'Allemagne qui travaille en profondeur, sur le long terme depuis le "socialiste" Schröder jusqu'à Merkel, en diminuant ses dépenses et CONJOINTEMENT travailler sur la croissance dont on rappellera qu'elle ne se décrète PAS ....

    Hollande pleurnichant : "Croissance ! Croissance !" est pitoyable ! Quel banquier peut se contenter de mots, de promesses ? ce sont les faits qui comptent...

    Mais nous n'avons pas ici, en France, un personnel politique, des corps intermédiaires, actifs, comme en Allemagne. Nous avons des privilégiés, vivant de leur rente de situation, des mous, des faibles, des professeurs et peu d'entrepreneurs gestionnaires du privé connaissant l'économie et le travail qui puissent influer la nomenklatura UMP/PS qui mal gère depuis 40 ans !!

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  3. "la BCE prête aux banques à des taux d'intérêt quasi-nuls, banques qui prêtent ces prêts aux états à des taux prohibitifs. Cherchez l'erreur."

    L'erreur consiste à croire que les problèmes complexes ont des solutions simples. Pas besoin d'avoir fait l'ENA pour comprendre que la BCE prête - ou ne prête pas, car elle ne le fait pas toujours - à des établissements bancaires en appliquant un taux d'intérêt modulable selon l'évaluation de solvabilité de cet établissement et sa couverture du risque. Si la BCE prêtait directement aux états, ce ne serait pas à un taux quasi-nul mais sans doute à des taux pas très éloignés de ceux pratiqués par les banques. Si un état fait défaut, la BCE n'est pas concernée. Elle ne prend quasiment aucun risque, donc elle peut prêter à bas coût. Les banques intermédiaires assument l'essentiel des risques, et ce sont ces prises de risques qui sont rémunérées. Demandez-vous pourquoi les taux varient autant selon les pays...

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  4. ouh là la avec le message précédent de SDK, on dirait Strauss Dominique Kahn qui s'esxprime.....

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    1. JC (Carltoniens, mes frères !)24 mai 2012 à 10:55

      SI C'EST TOI, DOMINIQUE, FRAPPE(...euh, tire) TROIS COUPS !

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  5. La question est (quoiqu'on puisse maintenant douter): veut-on maintenir un semblant d'Europe ou non ?
    En ce qui me concerne, quoique profondément européen, cette Europe là m'indiffère.

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    1. JC (un poil amer, mais réaliste !)24 mai 2012 à 13:18

      La tentative d'Europe à 27 fut un acte sympa : c'est du passé, aujourd'hui...on est revenu au Gross Deutchland !

      Et c'est bien normal, non ? ...

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    2. Le passage à 27 a signé la mort de l'Europe telle que conçue à l'origine.

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