vendredi 1 juin 2012

Déprime...

Les nouvelles s'enchaînent et ne sont, dans l'ensemble, pas bonnes.

Hausse du chômage, et ce n'est pas fini. Tassement dans l'immobilier, neuf, mais aussi ancien. Consommation intérieure qui stagne, voire baisse. Recommandations européennes pour serrer les dépenses et, surtout, démanteler le droit du travail... au nom de la lutte contre le chômage... L'inexorable descente grecque, discrète dans l'attente des nouvelles élections, est remplacée par celle de l'Espagne.


Sur le blog de P. Jorion, on peut lire: "Un euro valant ce matin 1,2389 dollars et des taux obligataires en forte hausse témoignent que les capitaux continuent de quitter la zone euro et que les investisseurs vendent quand ils le peuvent les obligations espagnoles et italiennes, mises dans le même sac, qu’ils cherchent aussi un refuge en achetant de la dette américaine, britannique ou allemande, dont les taux sont au plus bas. Un phénomène aussi inquiétant que la hausse du coût de celle des autres. Les obligations à deux ans allemandes étaient assorties ce matin d’un coupon zéro, du jamais vu, tandis que les espagnoles devaient concéder 6,7 % et les italiennes plus de 6 %. Le plus préoccupant étant que le sort de l’Italie est lié à celui de l’Espagne". L'auteur est sceptique sur le nouveau gadget censé arrêter la dégringolade, celui d'une "Union européenne bancaire"...

Pour l'instant, privé des moyens d'agir réellement, puisque sans majorité parlementaire jusqu'à la fin du mois, le gouvernement Ayrault-Hollande fait dans le symbole et l'affichage et se débrouille plutôt bien. 
Les choses sérieuses vont se dérouler durant les vacances et là, on verra si la Croissance (avec un grand C) n'est pas qu'un mot qui devient tous les jours un peu plus vide de sens dans nos pays.
  • "En 10 ans, les AMAP ont fait leur place dans les AM", Nice-Matin.
  • "France-Allemagne : pourquoi François Hollande a une chance historique de changer l'Europe", Le Monde.
  • "Bientôt la cata pour Acta ?", Ecrans (Libération).
  • "Drogues : la consommation des jeunes à la hausse", Le Monde.
  • ""Le serment de Tobrouk" de BHL : une manipulation de l'information", NouvelObs.
  • "Seins nus dans la rue, un droit de la femme ?", NouvelObs.
  • "Les hôpitaux sont dans une situation financière explosive", NouvelObs.
  • "Au Québec, le gouvernement" va devoir une fois de plus reculer"", Le Monde.
  • "Présidentielle 2012 : quatre leçons de la géographie électorale", Marianne. L'étude intégrale et sa synthèse sont téléchargeables . *****
  • Le site du parti Pirate français. 
  • "Pourquoi Facebook et Google devraient avoir complètement disparu d’ici 5 ans", InternetActu. ****

15 commentaires:

  1. Quand je ne sais pas quoi faire de sérieux, moi, je fais dans le symbole : ça amuse les enfants !

    CITATION
    "France-Allemagne : pourquoi François Hollande a une chance historique de changer l'Europe", Le Monde.

    Commentaire : on peut faire plus con ... mais ça va être dur ! Plus lèche-cul que ça, c'est impossible...

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    1. Je me suis fait presque la même réflexion, c'est pourquoi j'ai cité l'article

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  2. @Jef
    Sic : » la Croissance (avec un grand C) n'est pas qu'un mot qui devient tous les jours un peu plus vide de sens dans nos pays. »
    Faudrait savoir … (relire club de Rome : limites de la croissance) ! :-(
    Quelles sont les alternatives réelles pour retrouver de la croissance ?
    In fine, améliorer le capitalisme actuel, pour refaire un « capitalisme social » sur le modèle des « trente glorieuses » ?
    Est-il possible de trouver une nouvelle base pour un redémarrage d’un nouveau cycle d’accumulation du capital ?
    Comment cela serait-il possible alors précisément que la crise a pour cause la surproduction du capital. Pour qu’il y ait une politique de relance efficace, il faut passer par une destruction massive du capital devenu de la « mauvaise graisse ».
    Cela signifie qu’une part considérable de la richesse sociale réelle doit être détruite : fermeture d’usines, chômage massif, destruction de marchandises obsolètes….
    Alternative avancée par le lobby du « développement durable » : le développement d’un « capitalisme vert ». Solution qui pour l’heure semble avoir fait long feu
    Retour aux recettes keynésiennes ? illusoire !
    Nous sommes, faute de véritable alternative d’accumulation du capital, dans une longue phase de stagnation économique, comparable (toutes choses égales..) à celle des années 1873-1896. Phase plutôt chaotique et dont personne ne peut dire ce qui peut en sortir. Ce qui veut dire que le pire ne peut pas être exclu.
    « Seins nus dans la rue, un droit de la femme ? » . La chirurgie esthétique est en pleine croissance !
    Topless ... j’espère le mieux mais je me prépare au pire.

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    1. Topless...Jobless...j'espère le mieux, mais je me prépare au pire !

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  3. Le gouvernement baisse le salaire des ministres et des grands patrons d'entreprise sous controle de l'état....bien bien bien....sauf que petit à petit cet acte devient le support à une opération politique et idéologique servant de justification à la non augmentation des salaires des autres!
    Du style" puisqu'in ne peut augmenter les bas salaires, il est normal que nous montrions l'exemple...." et ainsi tout le monde recule!
    Le smig sera augmenté de manière ridicule, et les autres rien!
    Mais bon le bon peuple est content, il tient sa veangeance savamment entretenue par l'intelligentsia...et ça marche!
    A pleurer!
    Adrien SCOLA

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  4. "Croissance" voilà bien un terme qui est balancé comme une panacée alors que finalement rares (de moins en moins heureusement) sont ceux qui s'interrogent sur ce que signifie cette notion dans la bouche des uns et des autres.
    S'il s'agit de la croissance d'une pseudo-production de richesse qui s'accompagne d'un pouvoir d'acheter la cacaille de la société de consommation... je n'ai pas pu constater jusqu'ici que cela rende qui que ce soit plus heureux... surtout pas ceux qui sont pillés pour qu'une telle croissance soit rendue possible.
    S'il s'agit d'une croissance de la qualité de vie et du bien-être alors cette notion commence à prendre un sens qui me parle... mais ce sens nul n'est à même d'en décider seul. Je suis de plus en plus persuadée que comme pour le terme de croissance, si nous voulons pouvoir rétablir celui de progrès dans son acceptation positive cela ne peut se faire qu'à travers des débats publics qui permettent à chacun de s'exprimer sur ces besoins et aspirations. Sinon la croissance continuera à être celle du pillage des ressources dans des conditions de plus en plus destructrices pour les peuples qui disposent de ressources rares et le progrès continuera à être celui de la misère matérielle et morale. Le sentiment d'insécurité mais aussi la grande solitude, la perte de l'espoir et de l'avenir comme perspective d'un destin... manifestent le progrès constant d'une grande misère morale.
    Est-ce à ce mode de croissance et à cette forme de progrès que nous aspirons ? A chacun de se poser la question !

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    1. Anne,
      Moi, les " débats publics qui permettent à chacun de s'exprimer sur ces besoins et aspirations" ça me parait difficile pour un pays de 65 millions d'habitants...

      En outre, dans les débats publics, il suffit d'une outre vide (mais parlant bien, genre Mélenchon) et c'est définitivement foutu pour les autres !

      il suffit de lire les livres spécialisés sur la dynamique et la manipulation des foules !

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    2. Parce que les Présidentielles n'ont pas été un concours d'outres vides ?
      C'est ainsi que ça marche: du Spectacle.

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    3. Impossible d'être aussi injurieux avec dame Eva .... si bien EELV !

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    4. C'était la seule à ne pas y avoir trop cédé, ce qui explique en partie son score.

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    5. Soit dit sans méchanceté aucune, vu de mon petit Pays, la Belgique, mais aussi des autres pays d'Europe où j'ai séjourné assez longtemps pour en connaître un peu les habitants, les Français étant les plus prétentieux, ils se remplissent plus d'air que d'autres et finissent donc d'avantage à ressembler à des "Outres vides" lancées dans des débats de vents... n'oublions pas tout de même que nombre d'entre eux ne se sont laissé séduire par aucune baudruche électorale et que si j'ai passé douze ans de ma vie dans ce pays, c'est qu'il existe beaucoup de gens dans beaucoup de régions qui pratiquent déjà cette croissance qualitative (et cela ne date pas d'hier)... et que beaucoup d'autres font de même un peu partout dans le monde. On peut constater pour rester en Europe que ceux qui pratiquent déjà cette solidarité active et autogestionnaire que ce soit en Grèce, en Espagne, en Italie... sont bien mieux préparés pour faire face à l'austérité aggravée qui vient. Voir en Espagne, les grands mouvements de solidarité contre les expulsions et de relogement qui se font autour de ce débat,...
      "Bruxelles" est une fiction fort pratique pour qui veut abdiquer de ses responsabilités. Si solution il y a elle ne viendra pas d'en haut mais de tous ceux qui n'attendant aucun retour d'un utopique état providence ou d'un homme providentiel poseront ici et maintenant les bases concrètes de nouvelles solidarités. Cela se fait et plus que beaucoup ne le pense mais pour le voir, il faut quitter des yeux la grande scène et aller jeter un coup d’œil sur les petites...qui se multiplient...

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  5. @Anne
    Sic : » d'une croissance de la qualité de vie et du bien-être alors cette notion commence à prendre un sens qui me parle. »
    Cette « croissance » là, c’est le « Care » !
    Relire l’interview de juin 2010 in ‘’LeMonde’’ de M. Aubry sur le sujet
    Pour vous éviter de ‘’potasser ‘’, M. Aubry définit le ‘’care’’: « C'est une société de l'attention aux autres. Mais il ne s'agit pas simplement que chacun prenne soin des autres, cela implique aussi que l'État prenne soin de chacun. »
    Pourquoi pas … mais pour cela, il faut une véritable révolution des services publics.
    Force est de constater que l’on n’en prend pas le chemin y compris avec le gouvernement Hollande /Ayrault sous surveillance de « Bruxelles »
    Bref, pour faire du « Care » il faut de la croissance … quadrature du cercle ?

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    1. Cette croissance là peut être aussi le "Care", elle porte plein de noms ou pas du tout, elle est polymorphe, faite d'une multiplicité de petites expériences concrètes... bref des pratiques qui précèdent la théorie. Et les réunir sous un seul nom risque fort d'en réduire la portée.
      Quand à "l'état qui prend soin de chacun" je doute que ce soit possible sans de grands bouleversements qui feront que l'état serait l'émanation du peuple et non plus l'outil de domination des transnationales...tout un programme,beaucoup de détermination, et infiniment de patience...
      Beaucoup de gens ont voté Hollande pour dégager Sarkoy, sans autre espoir que d'avoir un petit peu plus d'espace de liberté pour construire les bases d'un monde solidaire, et "un peu" peut signifier une différence radicale pour certains... Tous ceux qui partagent ce point de vue et nous sommes de plus en plus nombreux connaissent bien la différence entre un petit espace où construire un petit bout de monde et pas d'espace du tout... c'est souvent celle entre réduit à l'inaction... ou pourvoir concrétiser un petit bout de rêve... pour donner un exemple concret... un jeune couple qui vit de son travail en habitant sa yourte et qui se retrouve dans le rue (au mieux dans un logement social) réduit à toucher un RSA, après expulsion voir destruction de son logement... je ne dis pas que tous doivent vivre comme cela, mais au moins que ceux qui le veulent en aient la possibilité... et comme pour ce qui concerne les Grecs, faut pas tomber dans les clichés... c'est alternatives sont le plus souvent portées par des gens qui travaillent énormément, sans se ménager, sans faire le décompte des heures, ni des jours, sont productifs et créatifs... et en plus font preuve de polyvalence... Mais non avons certainement une conception du bien-être qui se fonde d'avantage dans les relations de bonne convivialité, d'échange, de partage et en ce qui concerne l’aspect matériel si nous nous contentons de peu, la beauté est de mise. Comme beaucoup d'artisans de talents circulent dans ces "petits monde", qualité et beauté s'y retrouvent.
      Mais oui certainement c'est une autre conception du monde et qui concerne chaque jour plus d'habitants de notre belle planète.

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  6. @Anne
    C’est beau , c’est généreux , ça rappelle des mouvements « utopiques » des années 70 …
    Mais la réalité économique, hélas, n’est pas celle-ci !
    La croissance elle n’est pas « polymorphe » et n’est pas le résultat de « petites expériences concrètes » dans un monde mondialisé.
    La croissance , dans un monde où le système unique est le capitalisme, n’est rien d’autre le processus d’accumulation du capital, processus qui ne peut se poursuivre que tant que le taux de profit se maintient à un niveau suffisant pour permettre la reproduction élargie du capital.
    Or ,aujourd’hui , sur notre continent –pas uniquement, le taux de profit ne se maintient plus à un niveau suffisant et, last not least, crise mondiale de surproduction des marchandises oblige, le « réformisme » politique a atteint ses limites. En d’autres termes : il n’y a plus de gains à moudre comme sous les 30 glorieuses
    Malgré cela , l’attente des salariés etc … sur les engagements Hollande. Kolossal Déception à prévoir !
    Ce qui ne signifie pas qu’il fallait conserver le « factotum »

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