vendredi 30 novembre 2012

Re-Gaz de schistes

Je me souviens avoir déclaré en réunion, à l'époque où je sévissais encore à EELV, lors de la campagne des Présidentielles et face aux promesses de F. Hollande, que la croissance (du PIB) ne reviendrait  pas significativement en France, à court terme, hormis exploitation des gaz de schistes, dont il paraîtrait que nous disposons de réserves appréciables.
C'était une des raisons qui me déterminait à refuser l'entrée de ministres EELV au gouvernement socialiste.

Depuis, on ne compte plus les déclarations de membres du gouvernement Ayrault, et notamment celles d'A. Montebourg en faveur de leur exploitation, ainsi, pour l'instant, des réaffirmations que ces réserves ne seraient pas exploitées tant que des techniques alternatives à la fracturation hydraulique ne seraient pas au point. Mais l'accélération, ces derniers temps, des interventions tous azimuts des lobbies pétroliers et énergétiques fait douter...

Certes, les importations énergétiques françaises représentent 60 milliards chaque année. Certes, l'exploitation du pétrole off-shore dans l'Angleterre des années 80 avait fortement aidé politiquement Mme Thatcher et l'exemple de la Norvège fait saliver. On nous promet donc de la croissance et des emplois et pour les investisseurs, des profits...

En fait, deux grands arguments militent  contre cette exploitation:

- Le premier est celui des pollutions de tous ordres, et du gaspillage effréné d'eau douce qu'entraîne la fracturation. Tant et si bien qu'aux USA, où cette technique est massivement employée, la ville de Longmont (Colorado), 59% des habitants viennent de refuser l'exploitation des gaz de schistes sur leur territoire. Et, "Depuis le 6 novembre, la protestation a fait tâche d'huile dans les villes environnantes où les puits ont poussé comme des champignons, y compris en plein milieu de lotissements, et où des norias de camions approvisionnent en eau les sites de fracking", (Le Monde).

- Le second est que les investissements nécessaires à cette exploitation feraient mieux d'être mis dans des installations assurant une transition énergétique incontournable à court et moyen terme, avec ou sans gaz de schistes, rompant avec l'utilisation massive d'énergies fossiles qui sont largement responsables d'un réchauffement climatique que nous et nos enfants allons payer très cher dans les années qui viennent: "L'exploitation de ces ressources nous ferait retomber dans la dépendance aux énergies fossiles et retarderait d'autant la mise au point de modes de production et de consommation plus sobres, plus efficaces et plus respectueux à la fois de notre écosystème et de notre intérêt de long terme. Bref, elle différerait dangereusement notre rendez-vous avec la réalité", (Alternatives Economiques).

Et d'un côté: "Si on les exploitait, on ne tirerait pas 1 euro des gaz de schiste en France avant au moins 2020, les gisements d’emploi qu’on nous fait miroiter ne sont que des bulles qui vont s’épuiser comme la ressource et le meilleur outil pour réduire le déficit commercial, ce sont les économies d’énergie", (Libération).
De l'autre: "En attendant, le lobbying continue. Jeudi 29 novembre, le groupement des entreprises et professionnels des hydrocarbures, le GEP-AFTP (1 100 professionnels et 215 entreprises) a plaidé pour qu'une expérimentation ait lieu dans le sous-sol français afin d'en vérifier le potentiel" (Le Monde).
  • "La plage de Bondi en Australie devient rouge", Huffington Post. Bondi est le St Trop australien.
  • "Immobilier: Paris atteint un nouveau record sur le prix moyen au mètre carré", Huffington Post.
  • Civitas, l'organisation intégriste est une association reconnue d'intérêt général financée par des dons permettant aux donateurs des exonérations fiscale d'un montant de 60% des sommes. L'UFAL lance une pétition pour que cette reconnaissance d'intérêt général lui soit enlevée et que l'Etat taxe à taux pleins les dons et donateurs.

5 commentaires:

  1. L'exploitation du gaz de schiste es tinéluctable...
    Au fur et à mesure que la situation économique va se dégrader, le chomâge augmenter, la pression sera telle que le gouvernement cédera....aujourdh'hui il ne fait que temporiser...le temps de finir d'affaiblir définitivement EELV entre autre!
    Et comme pour l'aéroport, sous couvert de comissions, groupe de reflexion, assises etc etc...tous les bidules qui ne servent à rien...il affine sa méthode pour atteindre ses objectifs!
    - le gaz de schiste sera exploité,
    - l'aéroport se fera
    - fesseiheim ne sera pas démantelé,

    ET ET EELV sera discrédité!

    SERGE

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    1. "EELV sera discrédité"..
      C'est hélas déjà fait.

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    2. "l'aéroport se fera""
      Pas sûr du tout, en raison des sévères réticences de la commission à propos de la loi sur l'eau. A moins de s'asseoir sur toute la législation européenne sur la question.

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    3. j'espère que vous avez raison!
      SERGE

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