Sans grande imagination, je vous renvoie à l'excellent blog de P. Dubois, "Histoires d'Universités" qui remet les pompeuses déclarations de V. Pécresse et L. Wauquiez à leur place, c'est à dire en tant que propos pinocchiesques. Extraits:
- "Pour la deuxième année consécutive (de 2009 à 2010 et de 2010 à 2011), la dépense d’éducation par étudiant inscrit dans l’enseignement supérieur a baissé".
- "La dépense d’éducation pour l’enseignement supérieur, en euros constants, a été de 28 milliards en 2011 contre 27,8 en 2010, mais le nombre d’étudiants a progressé d’une année sur l’autre. En 2011, la dépense par étudiant a été de 11.630 euros (11.670 eu 2010)".
- "Les sections de techniciens supérieurs et les classes préparatoires aux grandes écoles sont plus dépensières (respectivement 13.740 et 15.080 euros par étudiant en 2011) que les universités".
- "En 2006, la dépense par étudiant d’IUT était de 10.000 euros et celle par étudiant universitaire (hors IUT) de 8.000 euros. L’intégration de ces deux dépenses a fait mécaniquement progresser la dépense par étudiant de l’université considérée globalement".
- "Combien la France dépense-t-elle par étudiant de CPGE, de STS, d’IUT, de licence ? Quelle est la différence entre la dépense par étudiant en CPGE et en licence ? Un écart de 1 à 2,5 n’est pas improbable".
- Mais: "Plus de 55.000 bacheliers professionnels, inscrits à la rentrée 2012 en BTS ou en licence universitaire, ne vont pas y obtenir de diplôme. Dépenses pour une année d’inscription en échec dans l’hypothèse d’une dépense moyenne de 10.000 euros par étudiant : 550 millions d’euros, soit un énorme gaspillage".
- "89% des Français veulent que François Hollande fasse voter une loi autorisant l'euthanasie active", Huffington Post.
- "Peut-on extraire des données de votre cerveau ?", InternetActu.
- Il était temps..! "L'Union européenne rhabille les pratiques spéculatives «à nu»", Libération.
- "Le thon rouge de Méditerranée blanchi illégalement via le Panama", Libération.
C'est dénoncé depuis longtemps : la somme que consacre l'État à l'Université, ramenée à un étudiant, est dérisoire par rapport à nos voisins. Excepté bien entendu dans les grandes écoles, où chaque étudiant coûte beaucoup plus, avec un résultat lamentable en raison du formatage auquel sont asservies ces "élites".
RépondreSupprimer@babel
SupprimerIl y longtemps que l’université est le « parent » pauvre de la République
IL y a des raisons à cela . On aura les uns et les autres peut être l’occasion de revenir sur le pourquoi de ces budgets « maigrichons »
N’oubliez pas que l’école, quelle que soit son organisation et ses modes de sélection ne peut que participer à la reproduction de la société de classe. On peut faire tout ce qu’on veut pour « l’égalité des chances » (grande revendication libérale que la gauche tient pour une revendication socialiste), la société aura toujours besoin d’un nombre limité de cadres supérieurs et de hauts fonctionnaires, d’un nombre de plus en plus limité d’ingénieurs et de cadres moyens et de plus en plus d’exécutants et d’employés subalternes compte tenu que les emplois marchands se sont expatriés du côté des émergents.
Cependant sur votre jugement des grandes écoles : « un résultat lamentable en raison du formatage auquel sont asservies ces "élites" »
Résultat « lamentable » : NON vous êtes dans l’erreur sincèrement
Par contre sur le « formatage » des cerveaux total accord !