jeudi 17 janvier 2013

FNSEA

Photo: Ouest France
La Politique Agricole Commune (PAC) est à bout de souffle et souffre de nombreux handicaps, notamment:
-  le fait que 20% des producteurs (les plus gros) reçoivent 80% des aides,
- elle a favorisé une agriculture industrielle détruisant les sols et polluant largement au delà du tolérable les plages bretonnes, les cours d'eau et les nappes phréatiques,
- son système de subventions à la production étrangle les agriculteurs des pays émergents, notamment africains.
- Les quantités de pesticides divers présents dans nos aliments atteignent des taux préoccupants.

La Communauté Européenne, pour une fois bien inspirée, a néanmoins décidé , sans véritable réorientation, un minuscule "verdissement" de la Pac, liant une partie des aides directes à la limitation des pollutions (notamment en nitrates, avec l'application d'une Directive datant de... 1991..., responsables de la pollution de nombreuses nappes phréatiques), à une petite réduction de la production de gaz à effet de serre et à la promotion de pratiques à même d'être plus respectueuses des écosystèmes.
Jusqu'à 30% des aides seraient indexées au maintien de prairies permanentes, à la rotation des cultures et l'obligation de conserver 7% des surfaces à des zones-tampon (haies, surfaces enherbées, ....) afin de limiter les ruissellements polluants, au doublage du stockage des lisiers. (Hors série d'Alternatives Economiques n°95, "L'Europe a-t-elle un avenir ?").

Rappelons que: "En France, la présence de nitrates dans les eaux continentales provient à 66 % de l’agriculture, suite à l’épandage de doses massives d’engrais azotés et de lisier (effluents d’élevage), les zones les plus atteintes étant les plaines alluviales qui récoltent les eaux des grands bassins versants et sont des lieux privilégiés d’agriculture intensive. Le reste est issu des rejets des collectivités locales (22 %) et de l’industrie (12 %)", (CNRS). Et rappelons encore que: "La France a été condamnée en 2008 par la Cour de justice Européenne pour la non application des règles européennes en matière de lutte contre la pollution de l’eau aux nitrates : la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, et la Bretagne sont concernés.  Concernant la Bretagne, la France avait déjà été condamnée en juin 2007 à une amende de plus de 28 millions d’euros, avec une astreinte de près de 118 000 euros par jour", (Vedura)

Bien entendu, la FNSEA, aux mains des gros céréaliers est totalement opposée à la moindre modification, notamment celles relatives à ce léger "verdissement" et a entamé son cycle de manifestations et actions "coup de poing", (Le Monde), dénonçant le règlement européen sur la pollution aux nitrates, et au nom  de "Laissez-nous faire notre métier"...
Un pas très beau métier...
  • "Le travail, toujours plus loin, toujours en voiture", Libération.
  • "Destructions d'emplois massives dans les groupes publics", Le Monde.
  • "Pesticides : un risque enfin admis pour les abeilles", Le Monde.
  • "Les charlatans de la flexibilité", Marianne.

1 commentaire:

  1. C'est au point que, dans le village où je suis né ( à peu près au confluent des Deux-Sèvres, de la Vendée et de la Charente-Maritime, les nombreux puits ne contiennent plus qu'une eau impropre à la consommation. Je l'ai connue excellente. Il faudrait arrêter !

    RépondreSupprimer