mercredi 16 janvier 2013

Mali

"Arrêter l'offensive des groupes terroristes", "préserver l'existence de l'Etat malien et lui permettre de retrouver sa souveraineté", "préparer le déploiement de la force d'intervention africaine"...
On ne peut qu'approuver ces trois objectifs que F. Hollande fixe à l'intervention française, isolée, au Mali. Mais...

 - "Arrêter l'offensive des groupes terroristes", c'est fait à Konna, au centre, mais les intégristes ont aussitôt pris Diabali, à l'Ouest. Les frontières de cette région sont tellement poreuses, avec des états (Mauritanie, Niger, ...) aussi faibles que le Mali, que ce scénario risque de se reproduire au moins un certain temps.

- "Préserver l'existence de l'Etat malien et lui permettre de retrouver sa souveraineté", la phrase est belle, mais l'état malien est déliquescent, avec une armée où quelques rares unités sont efficaces au milieu d'un ramassis de comploteurs le plus souvent incompétents sur le plan militaire. Comme le dit Le Monde, "Qui commande l'armée ? La question est complexe. Dans certaines unités, remarque une bonne source malienne, "la chaîne de commandement est entièrement perturbée, surtout depuis le putsch : ce sont les sergents qui donnent des ordres aux colonels de notre armée où les officiers supérieurs sont en nombre écrasant".

- "Préparer le déploiement de la force d'intervention africaine"... Certes, mais l'empressement des états africains à déployer leurs maigres troupes (300 par ci, 500 par là), les problèmes que ne manquerons pas de poser un commandement unique d'une force issue de 6 à 7 pays, ne laissent pas augurer d'une grande efficacité de cette foece d'intervention.

Les revendications laïques des Touaregs du Nord du pays, leur rébellion, qui durent depuis près de 20 ans, l'incapacité des gouvernements maliens successifs de réduire  cette rébellion ou de négocier une autonomie  limitée de la zone, ont créé un vide politique et militaire dans laquelle les intégristes (en partie soutenus par le Qatar) se sont engouffrés, ex- du GIA algérien armés par le pillage des dépôts d'armes libyens à la chute de Khadafi, financés par le trafic de drogue provenant d'Amérique du Sud avant d'être acheminés en Europe et les enlèvements.

Si une intervention pour remettre un peu d'ordre dans ce merdier peut sembler non seulement nécessaire mais urgente, elle n'aboutira pas à grand chose tant que le Niger et la Mauritanie n'auront pas les moyens de contrôler leurs territoires, tant que l'état malien ne sera pas restauré dans une efficacité minimale et tant que des négociations politiques avec les Touaregs laïques n'auront pas avancé.

Sur ce sujet, voir aussi NouvelObs.
  •  "Des sites et des comptes Twitter pour suivre la guerre au Mali", Rue 89.
  • Tunisie: "Acquittez le doyen Kazdaghli !", Le Monde.
  • "Le néo-libéralisme, "une relique barbare"", La Tribune.
  • Nice: "Un "éco-quartier" programmé au Ray", Nice-Matin. S'il est de la même veine que l'Eco-Vallée de la plaine du Var, il y a de quoi s'inquiéter.

6 commentaires:

  1. Ajoutons que la légitimité du gouvernement putschiste malien est fort proche de zéro, que celle des Touareg malgré la propagande internationale est maximale, qu'il s'agit là de colonisation sous couvert d'aide militaire... en bref la seule porte de sortie des hordes "françaises" est de repartir.

    Oui, mais Areva ne sera pas content ! Tant pis pour lui.

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  2. extrêmement septique quand à cette intervention. De quoi se mêle t'on au juste ?
    Arrêtons de vendre des armes, déjà.

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  3. IMMENSE CONNERIE
    la pensée au premier niveau .... la bêtise primaire venue de conseillers qui ne connaissent rien à l'afrique et d'un clown, élu par défaut !

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    1. Vous me semblez expert en IMMENSE CONNERIE.
      Respect donc.

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    2. Commentaire nul et insultant.
      Naufrage...

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