Imaginez une Agence de l'État comptant 900 agents et dotée d'un budget de 110 millions d'€.
Imaginez que (le 8 septembre), la Cour des Comptes qualifie ses fonctionnements par: "absence de fiabilité des comptes", "un budget mal maîtrisé sans procédure formalisée d'engagement de la dépense", "une gestion des systèmes d'information défaillante", "des sous-traitances non déclarées", etc.
Imaginez toujours que, dans cette Agence, le principal syndicat (SNE-FSU) porte plainte pour: " fraudes dans la passation et l'exécution des marchés publics,
notamment des fausses facturations, conflits d'intérêts, délits de
favoritisme, sous-traitances non déclarées, faux et usages de faux" et insiste sur l"urgence de la situation du fait "de la disparition de pièces de procédure de marchés publics
demandées par la Cour des comptes dans le cadre du contrôle qu'elle
exerce au sein de l'établissement" et que le Procureur de la République diligente une enquête préliminaire.
Alors, les sanctions tombent. Fin Octobre, le Directeur Général de l'Agence (depuis sa création en 2007) est remercié...., mais nommé chargé de mission au Conseil général de l'environnement et du
développement durable (CGEDD), organisme sous l'autorité du ministère de
l'écologie, alors qu'en Mai 2010 une note interne l'avait informé, recensant des "irrégularités constitutives d'infractions pénales concernant la passation et l'exécution des marchés informatiques"
Fin Novembre, la Présidente du Conseil d'administration de l'Agence est, elle aussi, remerciée..., mais nommée à la direction générale du Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres. Et d'autres mutations seraient en cours...
L'affaire concerne "l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), un
établissement public sous la tutelle du ministère de l'écologie, bras
armé de la politique publique de l'eau en France" et est contée dans Le Monde.
Peut-on sérieusement, en ces périodes d'austérité accepter que de telles incompétences, de telles légèretés (si l'on accepte qu'il n'y ait aucune malhonnêteté avérée) ne soient que si peu sanctionnées ?
C'est en partie de telles "régulations" qui plombent l'image du service public.
Le grand truc, c'est déplacer les pions de tête, sans pour autant les mettre sur la touche avec une retraite d'agent d'exécution. Le poisson pourrit par les ouïes. Le principe de Peter fonctionne à fond. Les Grandes Écoles sont de magnifiques usines à décerveler.
RépondreSupprimerVu le niveau moyen des commentaires du Bab, on peut être sûr qu'il s'y connaît en Grandes Ecoles.
SupprimerLe problème n'est pas ce que connaît ou ne connaît pas Bab, mais simplement ce qu'il dit qui, en l'occurence, ne manque pas totalement de pertinence.
Supprimer@Bab et Jef
SupprimerJe ne sais pas si les « grandes écoles sont des usines à décerveler »
Ce que je sais c’est qu’il vaut mieux, tant qu’à être ouvrier, être diplômé y compris grande école (décervelant !?) que privé de diplômes
Ce que M. Audiard traduisait par : « un intellectuel assis ira toujours plus loin qu’un con qui marche ! »
Ensuite, les « grandes écoles » quelles que soient leur organisation et ses modes de sélection ne peuvent que participer à la reproduction de la société de classe. C’est l’objectif majeur
Que ses programmes sont en adéquations avec les contextes politique et économique dans lesquels nous vivons !
" Les Grandes Écoles sont de magnifiques usines à décerveler" est un commentaire qui ne manque pas de pertinence.
SupprimerRien à ajouter. Nous sommes bien au niveau du Café du Commerce. Patron, vous nous remettrez ça !
@bab et Jef
SupprimerAfin d’éviter les remarques sic : « nous sommes bien au niveau du café du commerce » à propos des « usines à décerveler »
Jef, hier vous aviez ouvert votre blog à des tribunes libres, je suis certain que « babelouest » va vouloir expliquer sa position sur les « grandes écoles » via un texte explicatif et détaillé afin que la discussion s’engage. Démontrant ainsi que le « café » peut se transformer en un lieu « culturel »
OK à votre clavier ?
Sic : « (…) accepter que de telles incompétences, de telles légèretés »
RépondreSupprimerC’est un euphémisme !
Ce type d’affaire obéit à un double mouvement d’une part, les responsables trouvent souvent voire toujours une cour accueillante ou un organisme public pour les abriter et d’autre part, nos caciques drapés d’hermine, s’arrangent pour éloigner les juges trop intègres par des promotions aussi soudaines que gratifiantes.
Tant que les corrompus resteraient impunis, le poisson pourrirait par la tête…
Sic : (…) de telles "régulations" qui plombent l'image du service public. » ouais … mais pas que !
Le fonctionnaire chimiquement pur et totalement intègre, c’est comme les poissons volants ça existe mais ne constitue pas la majorité du genre !
@ » ministre( Allemand ) lance le débat sur le harcèlement sexuel »
Y a pas à dire , ils sont en avance sur tout ! C’est pas chez nous que ça arriverait une journaliste qui joue de ses yeux de velours, la mine énamourée, le regard tendre, susurrant d’une voix porte jarretelle : Ich liebe dich
Au canard en question, faut peut-être leur envoyer, en guise de rédactrice en chef, la torquemada en jupons Ch Boutin ou bien Dame Ségolène la thaumaturge du Poitou ?