Je ne souviens plus du conte pour  enfant dans lequel il y avait une personne qui, chaque fois qu'elle  ouvrait la bouche pour parler, voyait sortir crapauds et serpents  d'entre ses lèvres. Je ne sais pourquoi, en ce moment, N. Sarkozy, les  membres de son gouvernement et, plus généralement l'Ump m'y font  irrésistiblement penser.
Cela a commencé avec le débat "indispensable", selon ces cracheurs de serpents, sur "la place de l'Islam" dans la société française, sous-entendant, comme le précédent sur "L'identité nationale", que les bons français avaient raison de se méfier et d'avoir peur de ces hordes musulmanes voulant islamiser notre beau pays.
Depuis, pas une journée où Sarkozy,  Copé, Guéant et quelques autres ne ramènent la question sur le tapis, y  compris au prétexte des "racines chrétienne de notre pays" et du magnifique patrimoine qu'elles y ont laissé, et "c'est la vérité..!"  où de l'invasion de la France par les réfugiés tunisiens, lybiens et  egyptiens, en un firt indécent avec le racisme et les thématiques du FN.
Certes, après les calamiteux  résultats de la politique sarkozienne dans à peu près tous les domaines:  chômage, politique de santé, école, niveau de vie, injustice sociale,  sécurité, image de la France dans le monde, économie, dette publique,  ..., on comprend que la ploutocratie en place cherche désespéremment des  thèmes lui permettant d'occuper les médias,  de faire parler d'autres  chose et, comme notre Président avait si bien su le faire lors de sa  campagne électorale, de dresser les français les uns contre les autres  en agitant les peurs.
L'autre raison est que N. Sarkozy  rêve de recommencer ce que J. Chirac avait réussi en avril 2002, qu'il  s'ingénie à faire remonter le Front National en reprenant tous ses  thèmes, dans l'espoir de se retrouver seul face à M. Le Pen au second  tour de 2012. Cet homme a tellement détruit le lien social, monté les  uns contre les autres, menti, enfumé, népotisé, enrichi et placé le  clan, et ce si vulgairement, qu'il sait que, face à n'importe quel  candidat à peu près honorable au second tour, il sera battu tant il est  détesté et méprisé. Sa seule issue est dans un face à face avec M. Le  Pen au 2nd tour afin d'obliger la gauche à appeler à voter pour lui. 
 Et il est à parier que tout va être  mobilisé, beaucoup de sondages truqués, tous les enfumages permis, d'ici  les prochaines présidentielles, pour nous persuader que seul N. Sarkozy  pourra battre M. Le Pen au 2nd tour, là encore en cherchant à faire  peur. 
Les socialistes, première force de  gauche, après avoir réussi à perdre l'imperdable en 2002 et 2007, ont  une lourde responsabilité pour 2012. Si l'axe de leur campagne n'est pas  le social et les injustices, avec des propositions socialement  crédibles, ils sont foutus car la fille, à l'opposé du père, est en  train de reprendre, uns à un, tous les thèmes du social et, dans cette  situation de délitement social, beaucoup vont aller sur le discours  anti-sarkozyste le plus radical. 
Par ailleurs, en faisant bloc autour de JN Guérini dont chacun connaît, comme l'explique MédiaPart,  la réalité des méthodes, ils risquent de renforcer le "tous pourris", y perdant un certain nombre de suffrages.
- "Affaire Karachi : un porteur de "mallettes de billets" de la campagne Balladur témoigne", Le Monde.
- "La thèse décapante de Brustier-Huelin sur la radicalisation à droite", Marianne.
- Les revues de blogs d'Olivier, de Leunamme , de la Coordination des rouges et les lectures de Ruminances.
 
 
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