jeudi 28 avril 2011

Dettes publiques européennes

La plupart des analystes financiers sont maintenant d'accord sur le fait que la dette grecque sera irrémédiablement restructurée. Les seules questions à se poser sont: Quand ? Et Comment ?

Le "Comment ?" est critique. Sera-t-il simplement question d'un ré-échelonnement allongeant les délais de remboursement ? Ou d'une annulation pure et simple de tout ou partie  de cette dette ?
Les deux vraisemblablement, démarrant d'un rééchelonnement d'ici l'été avant, quelques mois après, une annulation partielle qui risque d'enclencher quelques conséquences préoccupantes.

- La première est que la Grèce ne pourra plus, avant de nombreuses années, emprunter sur le marché mondial, ou alors à des taux prohibitifs. Ce qui lui impose d'annuler une partie importante de sa dette pour conserver des finances lui permettant de fonctionner.

- La deuxième est que les banques allemandes et françaises sont, dans l'ordre, les plus exposées à la dette grecque. Ce qui signifie vraisemblablement, pour les contribuables allemands et français de nouvelles mises à contribution pour sauver leurs banques. Ce qui amènera aussi une nouvelle perte de confiance dans les relations inter-bancaires et le risque d'un retour à une période comparable à 2008.

- La troisième est dans le risque, crédible, de contagion au Portugal, à l'Irlande et même à l'Espagne malgré les déclarations optimistes de son 1er Ministre, occasionnant des secousses telles que l'Euro pourrait y succomber et risquant de relancer, dans un contexte de finances publiques fragiles, une nouvelle crise économique mondiale.

Bref, attendons-nous à une campagne présidentielle sur fond de crise financière aigüe ou simplement tendue et des promesses électorales qui n'engageront que ceux qui y auront cru...
  • "Nice : les gaullistes quittent de Gaulle pour une statue !", Le Ficanas.
  • "Sondage: Borloo menace plus la gauche que Sarkozy", Marianne.
  • "L'éducation, nouvelle bulle spéculative aux Etats-Unis", Rue 89. ****
  • "Attention, un deuxième Fukushima n'est pas exclu", Le Monde.

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