Il y a, en France, crise de la démocratie représentative. Tous les sondages d'opinion le confirment. Est-ce que c'est du fait de la personnalité des élus actuels ? Ou au moins d'une part significative d'entre eux car je sais des élus intègres et soucieux de l'intérêt général ? Si, pour un nombre infime, cela peut être le cas, j'aurai plutôt tendance à penser que ce sont les règles du système qui sont en cause.
Imaginons un cas d'école. Je suis élu et j'apprécie à leur juste valeur le pouvoir, les indemnités et autres avantages que me procure cette situation, d'autant que je sais pouvoir, si je tiens la distance, profiter d'une retraite épargnée par MM Raffarin et Fillon. Je vais donc essayer de collectionner un maximum des mandats que les règles permettent, ce qui me permettra d'embaucher un maximum de collaborateurs me permettant de contrôler la structure qui distribue les investitures et, par divers biais, dont celui de l'obtention clientéliste de subventions, de disposer d'un volant d'adhérents, sinon fictifs, au moins principalement sollicités pour les votes d'investitures. Le système peut aller jusqu'à mobiliser une partie de ses indemnités électorales pour payer les cotisations de ces "adhérents".
Bien entendu, une part importante de mon énergie va être consacrée, outre au contrôle de cette organisation, mais encore à casser tous ceux qui risqueraient de me concurrencer.
Manquant donc de militants dévoués, je vais rentrer dans une stratégie visant à obtenir un maximum de passages dans les médias, au détriment d'un militantisme de proximité et d'un dialogue constant avec ceux qui, dans les quartiers difficiles, en auraient le plus besoin tout en, c'est le plus facile, choisissant parmi les diverses facettes, la politique clientéliste offrant le meilleur rapport résultats-coûts, c'est à dire s'accommodant d'un pourcentage élevé d'abstentions qui, n'allant pas à la concurrence, ne me gênera pas.
On aboutit, de la sorte, à une coupure entre ces élus et une partie importante de la population, celle qui aurait le plus besoin d'être écoutée et entendue et à stériliser, bureaucratiser un appareil politique, centrant les énergies sur les bagarres d'appareils et bloquant tout renouvellement. Cela peut aller jusqu'à des systèmes mafieux, avec représailles physiques, comme on a pu le constater dans certains endroits.
En observant bien, vous trouverez tout ou partie de ces comportements, très bien répartis géographiquement, dans beaucoup d'organisations politiques.
Y-a-t-il des solutions à ce que porte ce système. Certainement, de nombreuses. Une, obligatoire mais non exclusive d'autres est dans l'interdiction radicale du cumul:
- Un mandat électif et un seul, exécutif ou non, et cumul interdit avec des fonctions exécutives dans l'organisation politique...
- Pas plus de deux mandats consécutifs, pas plus de deux fonctions exécutives consécutives dans l'organisation politique.
Cela garantirait, déjà, des ressources affectées au clientélisme en baisse et la possibilité aux jeunes talents d'émerger, et donc une organisation en phase avec la société qu'elle prétend représenter.
Autre chose... Mme Royal avait à choisir entre celui qui avait torpillé sa campagne de 2007 et celle qui avait triché mieux qu'elle lors du Congrès de Reims. La proximité entre les deux avec F. Bayrou a gagné. Hollande + Valls + Baylet + Royal ? Mieux vaut être seul que mal accompagné.
- Ayant hier soir une réunion prévue depuis longtemps, je reporte à demain mes réflexions sur le débat Hollande-Aubry que je n'ai pu regarder.
- "Primaire socialiste à Nice : erreur sur la participation…", Nice-Matin. On veut faire payer la lampiste ? A suivre...
- Des bruits couraient depuis quelques semaines... "L’Opéra secoué par une nouvelle tempête judiciaire", Nice-Matin.
- "Le ministère veut évaluer les élèves "à risque" dès 5 ans", Le Monde. A mon avis, 5 ans, c'est trop tard, il faut les évaluer dès la naissance, voire dans le ventre de leur mère.
- USA, Lobbying ou corruption ? "Keystone XL : l’oléoduc qui éclabousse la Maison Blanche", Eco (lo).
- "La Chine contaminée", blog de P. Jorion. ****
- "Slavoj Zizek : allocution à Liberty Place / Occupy Wall Street", Hémisphère gauche. "Rappelez-vous : ce n’est pas la corruption ou la cupidité qui est le problème. C’est le système qui est le problème. C’est lui qui vous oblige à être corrompu. Méfiez-vous non seulement de vos ennemis, mais aussi de vos faux amis qui sont déjà à l’oeuvre pour diluer le processus en cours. De même qu’on vous offre du café sans caféine, de la bière sans alcool, de la crème glacée sans matière grasse, ils vont tenter de transformer ceci en une protestation inoffensive, morale. Une processus décaféiné".
- "À partir de quel niveau de revenu est-on riche ?", Blog de J. Gadrey.
- "Banques : Barroso recommande de suspendre les bonus et les dividendes pendant la recapitalisation", Le Monde. Il devient bolchevik ?
- "Sur le Web, des partisans de Royal déboussolés par son soutien à Hollande", Le Monde. "Ségolène Royal soutient François Hollande. Sans moi Ségolène ! À l'instar de la blogueuse royaliste LoudL, de nombreux internautes partisans de la présidente de la région Poitou-Charentes se montrent étonnés".
"Cela peut aller jusqu'à des systèmes mafieux"
RépondreSupprimerTous les partis sont actuellement "mafieutisés" L'analyse est bonne : diminuer le nombre des représentants, les couches empilées de représentation, interdire le cumul des mandats, limiter les réelections, ce seraient des actes de nature à redorer le blason de la représentativité démocratique.
Question : Qui va voter ça ? les élus ne sont pas suicidaires ...
Sic : « Le système peut aller jusqu'à mobiliser une partie de ses indemnités électorales pour payer les cotisations de ces "adhérents". » »
RépondreSupprimerNON ?!
Moralité : partant du principe que dans la politique, il y a des élus malhonnêtes, le seul moyen efficace de s'en défendre, c'est d'en profiter. C’est pour ça que le système s’auto entretien :- ) !
Par ailleurs , E. Joly rentre au club de la Comtesse via son slogan (in libé) :« l’urgence n’est pas de changer le pansement mais de penser le changement »
Ah bon , la « rose » a-t-elle besoin d’un tuteur ou d’idées .
Vous avez trouvé une concurrente?
RépondreSupprimerMouille Colle : vieux !
RépondreSupprimerMégère Titine : vieille !
Saint Dominique : vieux !
La Madone du Poitou : vieille !
La Mélanchounette : vieux !
Eva Danlemur : vieille !
et c'est pareil dans les autres partis...
Voilà où conduit le culte des îdoles multicartes-multimandats, accrochés à leurs prébendes.
On demande des jeunes adultes, dynamiques, bosseurs, compétents en économie, pas en idéologie politique. Marre des séniles de la nomenklatura démocratique et républicaine
Où avez-vous vu Eva Joly multicartes-multimandats attachée à ses prébendes?
RépondreSupprimerJe vous accorde son âge, mais c'est une nouvelle (relative)tête en politique, nettement plus récente qu'A. Montebourg.
A l'UMP, c'est pire : les "jeunes cadres" sont aussi vieux que leurs aînés, et ne savent que débiter des "éléments de langage" en guise de débat de fond. Leur logique est tellement terre à terre ! "Moi y'en a vouloir des SOUS !"
RépondreSupprimer(bizarrement, ce film de Jean Yanne sorti en 1973 n'existe pas en DVD : il doit déranger certains)
Quand Eva (ou Babel le Délirant, d'ailleurs) apparaît... je disparaîs... devant tant de fraicheur juvéniphobe.
RépondreSupprimerBon vent, JC !
RépondreSupprimerJuvéniles ? La jeunesse se cultive jusqu'à cent ans, aujourd'hui !
RépondreSupprimerEt le vent, en bord de mer, souffle toujours... Je suis aux premières loges, en front de mer ! Et vogue la galère...
Cumul des Eva...
L'AUTRE Eva... Devinez laquelle ? La Jolie, ou pas ?
EVA ((avec ou sans Babel)