mardi 22 mai 2012

Auxerre-Montpellier

Mon fils, amateur de foot, étant à la maison, j'ai subi Auxerre-Montpellier dimanche soir, avec un double suspense: le résultat du match en lui-même et la lutte à distance avec un PSG en embuscade.

J'avoue ma totale incompréhension:
- de voir les supporters auxerrois interrompre le match à deux reprises par des jets divers sur la pelouse du stade.
- de l'intensité de la liesse montpellliéraine, même si voir une "petite" équipe, au budget (relativement) limité -12ème budget du Championnat de France- battre la grande équipe parisienne aux capitaux qataris fait plaisir.

Si je pouvais admettre, il y a longtemps, la joie d'une petite ville fêtant les résultats sportifs de son équipe, composée d'enfants du pays, j'ai beaucoup plus de mal à comprendre les réactions de la population d'une ville enthousiasmée des résultats d'une équipe de mercenaires recrutés d'un peu partout, sans quasiment aucun joueur local.

J'avais été surpris de l'exagéré des réaction populaires à la victoire de la France en 1998, mais l'aspect "blanc-black- beur" de la chose m'avait semblé plutôt sympathique. Par contre, le fait qu'une vingtaine de joueurs surpayés arrivent à déclencher une telle ferveur populaire me jette en pleine figure, une fois de plus, cet irrationnel du social dont on retrouve aussi la trace dans le vote Le Pen.

"Panem et circenses", du pain et des jeu. La dénonciation par Juvenal de cet "usage délibéré fait par les empereurs romains de distributions de pain et d'organisation de jeux dans le but de flatter le peuple afin de s'attirer la bienveillance de l'opinion populaire" (Wikipedia) reste toujours d'actualité.

Reste à nos pouvoirs publics de distribuer aussi le pain... Ce qui, en cette décade de crise, ne sera pas forcément évident, en espérant que que la fête ne vire pas au Carnaval de Romans.
  • "L'économie verte représente 2 % du PIB en France", Le Monde.
  • " Scénario d'un défaut grec", blog de P. Jorion
  • L'humour grinçant involontaire d'une photo à Barcelone, blog Citoyens, prenez ....
  • Le Rapport Meadows (Club de Rome, 1972) enfin francisé.
  • "Déraison et ressentiment (de l’ultime volet de la crise grecque et du pacte budgétaire)", Géographe du monde
  • "La fin du téléphone ou comment notre rapport aux technos ne cesse de se transformer", InternetActu. "Et l’auteur de citer un article du New York Times datant de 1939 : “le problème avec la télévision est que les gens doivent rester assis et garder leurs yeux collés à l’écran : la famille américaine moyenne n’a pas de temps à consacrer à cela".
  • "Dans les 63 circonscriptions réservées à Europe Ecogie-les Verts, une vingtaine de dissidents se présentent face au candidat écologiste investi par les deux partis". Libération. 
  • Bienvenu: Peillon, Valls, Taubira;, Filipetti, ... "Le premier rappel à l'ordre de Matignon", Le Monde. "... on parle quand on a quelque chose à dire. On n'a pas à organiser un spectacle vide de sens".

5 commentaires:

  1. "cet irrationnel du social dont on retrouve aussi la trace dans le vote Le Pen."
    - Parce qu'il n'y aurait pas de trace de cet irrationnel dans le vote FdG ? ou PCF ? ou UMP ? ou PS !!!! et que seul les votes FN sont "irrationnels" ? Ridicule ... En outre, il est parfaitement rationnel de s'enthousiasmer pour le foot : c'est le niveau minimum du lien social.


    "Reste à nos pouvoirs publics de distribuer aussi le pain..."
    - Le foot est une affaire privée, indépendante du pouvoir politique. Rien à voir avec Juvénal... Le pain, la solution n'est pas que l'Etat le distribue, la solution c'est de le gagner soi-même ! ce qui implique l'emploi et une économie compétitive... Et avec le programme du PS on est pas prêt d'y arriver !

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  2. Le vote émissaire est davantage présent chez l'électeur d'extrême-droite qu'ailleurs.

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    1. Je n'en crois rien et pense fermement qu'il y a des cons de tous bords et des gens bien de tous bords politiques.
      Désolé, je ne crois pas aux étiquettes garantissant le bon jugement...

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    2. En accord complet sur les cons de tous bords.
      Je ne parlais pas des gens, mais de leurs actions.

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  3. Panem et circenses !
    Le football n'intéresse que les politiciens de tous bords pour faire proche du "populaire", les enfants et les fabricants de ballons.

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