mercredi 11 juillet 2012

Charges...

Source: http://www.angelisa.fr
Une des caractéristiques du système social français est qu'il est financé quasi-exclusivement par les "charges sociales": cotisations à la sécurité sociale, cotisations retraite, ..., co-financées en parts patronales et en parts salariales.

Supprimer ce mode de financement offrirait quelques avantages selon ses partisans.

- la disparition de la part salariale augmenterait (théoriquement, si elle était entièrement reversée aux salariés) mécaniquement le salaire perçu d'autant.

- la suppression de la part patronale baisserait le prix de revient des produits fabriqués, augmentant la compétitivité de nos entreprises (théoriquement toujours, si elle était totalement répercutée sur le prix de vente), qui semblent, pour certaines du moins, en avoir bien besoin du fait de l'aggravation de la concurrence internationale portée par la mondialisation.

Reste qu'en ce domaine, la théorie est souvent démentie par les faits. La baisse de la TVA à 5,5% dans la restauration est, contrairement aux engagements, loin, très loin, d'avoir été répercutée sur les prix des menus, les salaires des personnels ou l'embauche de nouveaux salariés.

En outre, l'augmentation du salaire perçu serait obligatoirement compensée par une hausse des prélèvements de type fiscal nécessaires au financement des caisses. Donc un résultat nul, dans le meilleur des cas (celui de la seule suppression des charges salariales) et une baisse de pouvoir d'achat inévitable si l'on supprime aussi les parts patronales. Et ce d'autant plus que la plupart de ces caisses sont en déficit et endettées avec les modes de financements actuels.

C'est donc un dossier extrêmement sensible auquel s'attaque la majorité socialiste et qu'il sera nécessaire de doser avec une balance de pharmacien.

Quelles charges faut-il transférer ? Toutes ou seulement certaines (retraites, famille, sécurité sociale, ...) ?  Patronales, salariales ou les deux ?
Les transférer vers quels prélèvements ? IR, TVA, CSG (impôt proportionnel mais non progressif), autres impôts ? Ou bien, comme le préconisent les libéraux, vers des assurances volontaires confiées au privé ? 
Dans à peu près tous les cas, cela aboutit à une baisse plus ou moins sensible des revenus salariaux.

Les décisions qui seront prises donneront la véritable couleur idéologique du "changement, c'est maintenant" hollandais... En espérant que cela n'aboutisse pas à, purement et simplement, une hausse des dividendes versés aux actionnaires.

  • "La faillite de l'évaluation des pesticides sur les abeilles", Le Monde.
  • "Les chiens protégeraient les bébés de certaines maladies", Big Browser.
  • "La fracturation hydraulique poserait un risque pour les sources d'eau", Le Monde.
  • "Universités françaises : autonomes mais en crise", Marianne.
  • "Prêts étudiants aux Etats-Unis : les nouveaux "subprimes" ?", Le Monde.
  • "Entre rigueur et congrès, l’embarras de l’aile gauche du PS", Marianne.
  • "Ceta, le jumeau d’Acta venu du Canada", Ecrans. ****

14 commentaires:

  1. Honteux, cet anathème jeté sur les dividendes versés aux actionnaires !

    En économie réelle, un actionnaire, c'est quelqu'un qui prend un risque d'investissement, c'est un entrepreneur, un associé aux buts de l'entreprise. Pourquoi rougir d'avoir à rémunérer convenablement un actionnaire ? Pourquoi rougir d'avoir à payer un grand patron au prix du marché ?

    La bisousnurserie des gens de gauche fera toujours marrer le libéral que je suis ... Quoi qu'il se passe, leurs idées ne tiennent pas compte des réalités du monde humain depuis qu'il tente de s'organiser, c'est à dire depuis l'antiquité !

    Nous arrivons au bout de la solidarité : il va falloir compter sur soi, pas seulement sur l'Etat-Providence. Finances oblige....

    LE PS, NE FAVORISANT PAS LES ENTREPRISES, DONC L'EMPLOI, FAIT FAUSSE ROUTE !!!

    Rien d'étonnant chez cette peuplade de notables drogués au Service Public !

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  2. La part de la valeur ajoutée distribuée aux actionnaires a pris plus de 10 pts en 30 ans...
    J'estime que cela suffit, contrairement à cette peuplade e libéraux drogués au fric.

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  3. Non, Jef. Cela ne suffit pas. Au contraire, il va falloir que 20% de valeur ajoutée retourne au service public, pour compenser. Et que crèvent les libéraux. Les actionnaires ne sont absolument pas des facteurs de la richesse d'un pays. Parfaits égoïstes, d'ailleurs ils changent souvent de portefeuille titres pour se goinfrer le plus possible au détriment de la communauté. Et quand ils dépensent un peu de leur argent, c'est comme par hasard pour des produits ou services étrangers. Les étrangers à chasser, ce sont eux.

    (j'espère faire très plaisir à quelqu'un, ainsi)

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  4. Pauvre bab, vraiment un taré!!!!!!

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  5. JC (triste, devant tant de pauvreté intellectuelle)11 juillet 2012 à 14:41

    Il me fait de la peine, le Bab !

    Rater, à ce point là, une compréhension du monde d'aujourd'hui, le monde simple, banal, usuel, celui qui est à vivre, qui n'est pas idéologiquement interchangeable parce que la MAJORITE ne le veux pas...

    et continuer à délirer ces rêves gauchistes d'un autre temps !!!! Pauvre Bab !

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  6. Bravo Bab, ça a marché, cela a même fait réagir un courageux anonyme.

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  7. Je suis de ceux qui sont pour transférer vers l'impôt le financement de l'assurance maladie, dont la couverture n'a plus aucun rapport avec le fait de travailler ou non. C'est comme ça que ça marche dans d'autres pays et ce n'est pas plus mal. Je ne vois pas pourquoi, selon que vous êtes agriculteur, fonctionnaire, cheminot, artisan, salarié du régime général, pêcheur, profession libérale ou autre, votre assiette de cotisations et vos taux de remboursement devraient varier. Que ce soit historique, du fait de la création de la Sécu en 1945, nous sommes d'accord. Faudrait maintenant songer à épousseter sérieusement cette vieille page. Le système est devenu inégalitaire. Evidemment, ça fera hurler ceux qui sont le mieux lotis.

    Pour l'assurance-vieillesse et l'assurance-chômage, il est normal que ce soit lié à l'exercice de telle ou telle profession. Ce nonobstant, il serait plus égalitaire de faire cotiser aussi les fonctionnaires à l'assurance-chômage, puisqu'on fait bien cotiser les patrons, lesquels n'ont pas droit aux indemnités ad hoc. Mais bon, faut pas rêver, chacun est assis sur sa petite cassette et hurlera si l'on s'avise d'y toucher.

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    1. Du moment que le capital cotise aussi, c'est bon. Car les actionnaires ne sont pas les patrons, mais de simples parasites. Oui, j'ai dit parasites.

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    2. Babelouest, dans sa grande simplicité d'esprit, oublie que le principe d'une cotisation est sa contrepartie.

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    3. @ l'an onyme
      La contrepartie, pour le capital, c'est de lui permettre d'exister encore un peu. Déjà pas mal !

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  8. Pas étonnant avec des militants comme bab que le front de gauche se soit vautré à un tel point....lors des dernières législatives!
    rappelez vous ses commentaires, il y croyait le bab à l'arrivée de mélanchon au pouvoir....
    Systhématiquement à coté de la plaque....

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