vendredi 3 août 2012

Graines...

On a déjà connu les pratiques de Monsanto vendant des semences stériles pour forcer, chaque année, les agriculteurs à leur en racheter.

On sait moins que B. Lemaire, ministre sarkozien de l'agriculture, "a fait passer, le 28 novembre 2011, une loi qui prévoit d'instaurer une redevance sur les semences de ferme. Il s'agit de verser des royalties aux semenciers, qui disposent du droit de propriété intellectuelle sur les variétés par le biais de "certificats d'obtention végétale"", loi qui est une transposition d'un règlement européen..! 
 Comme le dit Le Monde (article réservé aux abonnés): "Un tel mécanisme existe déjà pour le blé tendre : tout agriculteur qui livre sa récolte à un organisme collecteur doit verser une contribution de 5 centimes par quintal de blé livré. Mais le texte visait à étendre ce principe à 21 semences (avoine, orge, colza, pois...)".
La Confédération Paysanne et la Coordination Rurale ont demandé l'abrogation de cette loi, à l'inverse de la FNSEA qui la trouve "normale".

Sur les autres semences, les semenciers ont élaboré la parade, avec les "semences hybrides", "dont les résultats baissent si les on les sème plusieurs années de suite. Ce qui oblige en réalité à en racheter tous les ans".

Mais d'autres lois sont en préparation à Bruxelles, interdisant toute semence non achetée à des entreprises spécialisées, sous la pression du lobby des semenciers. ""L'objectif est de renforcer les titres de propriété de l'industrie au détriment du droit des paysans", dénonce le Réseau semences paysannes"
Je ne pourrai bientôt plus, comme aux USA, replanter des graines, que j'avais sélectionnées, issues de tomates que j'avais planté l'an dernier, ni celles des tomates provenant d'un petit producteur des collines niçoises. La nature, toute la nature, va devoir être la propriété de ces rapaces là.
Que l'on réserve ces taxes aux industriels de l'agriculture, mais qu'on épargne les petits paysans et les amateurs, qui doivent pouvoir choisir les semences de leur choix, y compris sans avoir à les acheter.

Comme le rappelle un encart de l'article: "Les tenants du droit des paysans à multiplier et à échanger librement leurs semences ont été désavoués par une décision du 12 juillet de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Celle-ci a donné raison à l'industrie semencière dans un procès qui l'opposait à Kokopelli, une association distribuant des semences potagères anciennes ou rares pour faire vivre la biodiversité agricole".

On attend les décisions de la gauche et de sa ministre écologiste.
  • "Plus de 7% des entreprises françaises frauderaient la Sécu", Libération.
  • "Jeux olympiques : "Non aux dépenses pharaoniques du sport-spectacle"", Le Monde.
  • "Gaz de schiste : je suis stupéfait par le reportage du Monde", Rue 89.

4 commentaires:

  1. A quand le brevet sur nos semences ? Oui, je parle bien de ces semences précises ;)

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    1. Mais c'est ce qui est en cours avec ce qui est en préparation à Bruxelles: l'inscription préalable obligatoire au catalogue de "certificats d'obtention végétale"...

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  2. Euh, Jef, je parlais des semences masculines...

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    1. Excusez-moi, je n'avais pas compris.
      Qu'ils essayent..!

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