lundi 17 septembre 2012

Tramway et trolleybus

Un vieux post de mon ex-blog (Mars 2007) sur les avantages comparés de ces deux moyens de transport en commun, qui reste d'actualité, que j'ai à peine remanié.

Pourquoi choisir un tramway plutôt qu'un trolleybus? L'un comme l'autre peuvent se concevoir en site propre et le second est quasiment de 3 à 5 fois moins cher que le premier.
L'un comme l'autre transportent des passagers d'un point à un autre, à à peu près à la même vitesse, sont des transports propres et leurs capacités peuvent être sensiblement identiques.

C'est parce que le tramway est avant tout un "véritable outil d'aménagement urbain" (GART). L'occasion de ses travaux, lourds, permet de "reconstruire la ville sur la ville", une ville durable. Il ne peut donc qu'être au service d'un projet de réaménagement global.

Et c'est peut-être là le principal point faible du projet de tramway niçois: hors le réaménagement de quelques places, on ne discerne pas de projet  d'urbanisme porteur, à 20-30 ans, d'un développement de la ville posé sur ses atouts et répondant à ses insuffisances.

Le tramway, en outre, par l'espace qu'il occupe, limite l'espace de l'automobile. Mais toutes les études montrent qu'il n'entraîne tout juste 5% de circulation automobile en moins. Pour être efficace dans ce domaine, il doit s'entourer de zones piétonnes, de pistes cyclables, se connecter aux trains, aux bus et offrir, en périphérie, des parking.

Car n'oublions pas le contexte dans lequel nous nous situons: celui de l'essence de plus en plus chère, d'une pollution de l'air des villes proche de l'insupportable. L'autre grand atout du tramway est donc qu'il peut et doit, à la condition d'être conçu ainsi, réduire la circulation automobile.

La localisation des tracés est donc très fortement critique car, vu ses coûts, elle dessine la ville pour 30 ou 40 ans. Espérons qu'à Nice, les décisions prises seront les bonnes.

1 commentaire:

  1. C'est ce qu'a fait le tram à Nantes, première ville qui avait repris le concept en 1985. Les gares sont desservies, des parkings aménagés partout en périphérie, et le centre est devenu piétonnier. La dernière touche est pour le 1er octobre prochain, avec la transformation piétonnière de la grande artère qu'est le cours des 50 otages. N'y passeront plus que transports en commun et urgences.

    Ceci dit, aux heures de pointe le périph sera encore un peu plus saturé. Donc pollué. On ne peut pas supprimer les nuisances, les atténuer et les déplacer seulement.

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