mercredi 20 février 2013

Des lendemains qui déchantent

Ça y est, on rentre dans le dur avec la révélation d'une croissance proche de zéro pour 2013 et une vraie austérité que j'annonçais pour 2013 depuis des mois. Et ce n'est, hélas, pas fini car, le déficit du budget limité à 3%, pourtant promesse présidentielle martelée depuis des mois, n'étant pas atteint en 2013, cela annonce des efforts supplémentaires pour les années suivantes.

Peut-on mettre cet échec entièrement sur le compte de F. Hollande ? Entièrement, non. J'écrivais il y a quelques mois, ici: "La France est en croissance à quasi-zéro depuis le 1er trimestre 2011 d'un côté et de l'autre, le pic de la dette publique française sera atteint en 2017. Le bilan de 5 ans de sarkozysme est et sera terrible". Mais, rajoutais-je: "Par contre, ce que personnellement je lui reproche, c'est de ne pas avoir annoncé tout au long de sa campagne que nous entrons dans un quinquennat d'austérité et au contraire, de s'être fait fort de retrouver la croissance grâce à une autre politique européenne dont on voit, tous les jours un peu plus, que Mme Merkel ne la laissera pas passer".

Cela s'accompagne, hélas de nombreux autres renoncements: sur le vote des étrangers aux élections locales, sur le cumul des mandats, sur une autre Europe (antienne des socialistes à chaque élection depuis maintenant 25 ans), sur la promesse de retrouver la croissance, sur la séparation des activités spéculatives des banques, sur la règle d'or, ... Et, comme le dit MediaPart: "Ce que le dernier sommet européen, marqué par une défaite de la France face aux exigences de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, avait esquissé, se confirme à cette occasion : le gouvernement de François Hollande s’aligne sans conditions sur la politique européenne. Oubliés les investissements d’avenir et de croissance pour contrebalancer les politiques de rigueur, comme cela avait été promis au moment de l’élection présidentielle puis lors de l’adoption par le parlement du mécanisme européen de stabilité. Oubliée aussi la voie différente que souhaitait emprunter le gouvernement socialiste par rapport à celle préconisée par les gouvernements de droite en Europe"

Et MediaPart conclut:  "Ces remises en cause annoncées ne marquent pas seulement un revirement complet par rapport aux promesses de campagne. Elles sont en rupture avec la politique défendue par les socialistes et la gauche depuis des années, et plus profondément, elles annoncent un démaillage de tous les principes sociaux et de solidarité énoncés et mis en œuvre après la fin de la seconde guerre mondiale".

12 commentaires:

  1. Ils en sont toujours aux vieilles recettes. La croissance est une fausse solution, à l'heure où le chômage grandit, grandit, et précisément la freine encore plus. Ce n'est pas en fermant des usines tous les jours qu'on y arrivera, de toute façon.

    Déjà, il faut prendre exemple sur Cuba, qui innove en pharmacie alors que les multinationales ne le font plus. Normal : ce qui les intéresse, ce sont les dividendes, pas la santé pour tous. Tous les secteurs sont à reprendre ainsi.

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    1. "Cuba" ???????????????????!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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    2. Il a du Culot ce bab !!!!!!!!!

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    3. Cuba est tout de même un pays beaucoup plus sain que son grand voisin un peu plus au nord....

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    4. Ah, Cuba... paradis des journalistes emprisonnés, des prostituées à Bac+5, de la misère à tous les étages, d'une pollution omniprésente, de villes complètement délabrées, d'une bureaucratie tentaculaire. Il faut avoir l'esprit aussi dérangé que celui de Bab pour en rêver. Curieux que les Cubains, quant à eux, cherchent à fuir leur pays par tous les moyens.

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    5. On peut être anonyme, et prendre ses désirs pour des réalités...

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    6. Oui bah, je connais assez Cuba pour en parler. Je suppose que vous n'y êtes jamais allé, ou alors seulement sur les plages à touristes et les caves à musique de La Havane ? Faut sortir un peu...

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  2. L’ex candidat « normal » devenu Président « rondouillard » n’a jamais promis le « grand soir »
    Quant à ses promesses, « elles n’engagent que ceux qui y ont cru … » comme disait quelqu’un !
    Cependant, la situation économique est presque désespérante. Comment peut –on sérieusement sortir de ce « bourbier » ?
    Face à cette situation gravissime, les remèdes envisagés par toutes les forces politiques ne valent – au mieux – que des cautères sur une jambe de bois.
    Le gouvernement socialistes & EELV on le constate , effectue des changements cosmétiques. Sans fondamentalement remettre en cause la voie ouverte par N. Sarkozy et A.Merkel : soutien à l’euro, soutien au capital financier (quasi exclusivement le capital porteur d’intérêts).
    Mais quid des solutions alternatives type « gauche de ma gauche » : pas mieux !
    Le FdG via la voix de JL Mélenchon rêve d’une manière ou d’une autre à un retour à la régulation étatique et au keynésianisme des « trente glorieuses ».
    Mais c’est une chimère. Les trente glorieuses reposaient , en autres, sur la reconstruction de l’Europe occidentale , la « guerre » froide et sa course aux armements.
    Gardons-nous de la tentation des révolutions exotiques : type H. Chavez qui a le soutien de JL Mélenchon – c’est devenu son Aventin (faut bien qu’il digère sa défaite de Hénin-Beaumont).
    Ou encore, d’idéaliser le stalinisme tropical de Cuba. Un petit pays résistant (David contre Goliath),aux USA . Un peuple qui danse la samba, un égalitarisme de façade, les palmiers, le soleil et le bleu de la mer. Le « club Med » et l’aspiration révolutionnaire en une seule image, voilà de quoi inciter au voyage. On y ajoute une pincée de romantisme : l’ex lutte armée, le destin tragique du « Che » et on a un « ersatz » du mythe d’Octobre fort « convenable ».
    Je fais litière des positions de « jeanmarine » et autres nationalistes réactionnaires.

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    1. Je suis globalement d'accord avec ce que vous dites là. Mais, est-ce l'avènement de la dictature du prolétariat et de la propriété collective de tous les moyens de production qui constitue la solution ?

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    2. Bonne question ! Certes NON !
      Il faut apprendre et tirer les leçons du passé et ne pas sombrer, comme certain (e) s, dans la nostalgie de « feu le socialisme réel » !
      cela mériterait plus qu'une simple réponse
      Reste des questions d’importance autour de quelle organisation politique pour parvenir à un autre type de société
      La forme actuelle du parti politique est –elle la plus adaptée à une politique d’émancipation ?
      Le déclin voire la décomposition de l’état /nation n’entraine –t-il pas le déclin du politique ?
      Si on est persuadé que l’alternative au capitalisme est indispensable, ne doit-on pas sortir des jeux politiciens ?

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    3. Si cela vous convient, je vous offre une tribune libre pour développer.

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