jeudi 2 février 2012

Optimisme relatif...

Les scores d'Eva Joly, tels que prédits actuellement par les sondages, entre 3 et 4 %, ne sont, et c'est peu dire, pas franchement enthousiasmants.

- En cause, d'abord, un climat dans lequel les préoccupations sociales de la population, du fait de la crise et des perspectives qu'elles nous ouvrent, l'emportent très largement sur les préoccupations proprement écologiques.
- En cause, en vrac, les difficultés de la candidate à se faire comprendre, autant par son accent que par les choix médiatiques  de relever systématiquement tout ce qui peut être en sa défaveur, ou l'accessoire, dans ses déclarations.
- En cause, aussi, comme je l'avais déjà relevé, son absence d'effets de manche, d'effets oratoires, de mise en scène, en un mot de show-biz, de cirque et de spectacle, ce qui personnellement, aurait plutôt tendance à me convenir.
- A retenir encore, les séquelles du 21 avril 2002 et le "vote utile" dans le cadre des institutions d'une Vème République qui privilégie le bi-partisme. L'impopularité de N. Sarkozy est telle que beaucoup d'électeurs choisiraient de voter pour un singe (que les signes me pardonnent) s'ils étaient certains d'éliminer ainsi le Président sortant.
- Toujours dans les causes probables, les errements de la direction d'EELV, de ses personnalités avec, au premier chef, la bouderie et la pusillanimité de son rival malheureux aux Primaires écolos, quelques bourdes de son entourage... Il semble cependant, qu'hormis N. Hulot, il y ait, enfin, du mieux à attendre dans ce domaine pour les semaines et mois à venir.

En cherchant bien, on trouverait vraisemblablement d'autres raisons que sa personnalité, son entourage et son programme, à ces très modestes sondages.

Mais, à l'inverse, je remarque qu'Eva Joly, pour des raisons mystérieuses, a toujours été très largement défavorisée par les sondages. Je me souviens que ces mêmes instituts la donnaient implacablement balayée par N. Hulot lors des primaires écolos finalement largement remportées..

C'est la raison pour laquelle, sans m'attendre à un score mirifique, du fait des handicaps décrits plus haut, mais vu l'accueil que nous avons reçu lors de notre première diffusion de tracts à Nice, je ferais preuve d'un relatif optimisme si, sur le terrain, EELV, de sa base à son sommet, est capable, dès maintenant, de se mobiliser autour de sa candidate et de populariser les enjeux, tous les enjeux, de cette campagne.
  • "Le Portugal vers un scénario grec ?", Libération.
  • "Cécile Duflot tente de colmater les brèches dans la campagne d'Eva Joly", Le Monde.
  • "La théorie de l’évolution doit faire sa révolution", Passeur de Sciences.
  • "Des prix de la honte pour six grandes entreprises", Big Browser.
  • "Le rapport de la Cour des comptes sous-évalue les coûts du nucléaire", Le Monde.
  • "Bloc-note de février 2012", Alternatives Economiques. ****
  • "José Bové : "Culturellement, l'agriculture française n'existe plus"", Le Monde.
  • "Autoroutes : la rente de Vinci sera-t-elle prolongée ?", Marianne.
  • Pour une contre-réforme de la recherche: (Sciences2).
  • "Politiques, encore un effort pour être honnêtes !", Edito du Monde. ****
  • "Insectes, algues et viande artificielle vont-ils nourrir la planète ?", Eco(lo).

7 commentaires:

  1. "Des raisons mystérieuses" ? Si Eva Joly est tellement la mal-aimée des sondages, c'est parce qu'elle dérange, qu'elle sait poser les bonnes questions, celles qui font mal à l'Establishment.

    Nous avons en France des lobbies très forts, comme au Japon (il suffit d'aller jeter un coup d'œil au Blog de Fukushima pour comprendre). Grâce à ces lobbies, le moindre faux pas de la candidate ou de son entourage sera monté en épingle, alors que les autres en font autant, mais c'est presque passé sous silence. La même mésaventure, par exemple, était arrivée à Ségolène Royal.

    La Bande des Quatre est bien armée, bien entourée, pas facile de la mettre en porte-à-faux. Il le faudra pourtant, notre avenir à tous en dépend.

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  2. Comme les autres politiques ....
    Jef, vous êtes trop marqués par votre passé au parti socialiste....
    Les sondages sont pas bons : c'est la faute aux autres !!!!
    Changeons de sondés, et tout ira mieux....
    Mais surtout ne remettons pas en cause les dogmes écologiques déliarnts!
    " La ba,de des quatres" étrange reprise bab d'une expression de Jean Marie LEPEN....voila qui en dit long!
    Après le Front national, le Front national de Gauche!
    Liline

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  3. JC (l'écologie ne peut être que mondiale)2 février 2012 à 09:29

    L'écologie, c'est un amusement de pays (et de peuples) riches.

    Comme nous devenons pauvres par la faute de notre "génie national" qui n'a pas vu que :

    - la perte d'un empire colonial,
    - l'émergence de pays économiquement dynamiques,
    - l'illusion qu'il suffit d'avoir un Etat Providence pour que tout se règle "en haut"
    - l'absence de plans, de réformes, de prospective lucide au plus haut niveau de l'Etat, devenu "électoraliste"
    - l'assistanat qui remplace le labeur et crée l'addiction

    tout cela allait entrainer une faillite budgétaire et remettre, hélas, la population sur les soucis pragmatiques : bouffer, se loger, se vêtir, bref satisfaire les besoins primaires, d'abord !

    Voilà l'écologie, passe temps mondialo-utopique, remis à sa place, qui n'est pas politique...... et sa représentante, à la sienne, c'est à dire le néant !

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  4. "La théorie de l’évolution doit faire sa révolution"

    Est-ce vraiment une révolution, ou encore du spectacle médiatique ? Ça fait 30 ans que Stephen Jay Gould décrit l'évolution comportementale, y compris pour des espèces disparues. L'éthologie aux côtés de la biologie, ce n'est pas franchement nouveau.

    Lisez la série des "Réflexions sur l'histoire naturelle", c'est tout simplement passionnant.

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  5. A Liline: je décris un contexte et quelques faits, notamment qu'on cartonne E. Joly sur une phrase alors qu'on épargne F. Hollande sur ses revirements successifs.
    Quant à Melenchon, sa faconde fait vendre du papier.
    Et quant aux dogmes délirants...

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  6. @Jef
    Le score (température) de E. Joly est de 2% réel et -7 % en ressentie ! :- )
    En filigrane de votre billet il y a un poil de « c’est la faute aux autres » !
    Pas totalement faux. Mais, nous sommes en campagne électorale dont le seul objectif est d’ élire la clé de voute des institutions de la Vè : le président « bonaparte »
    Ça déchaine un peu les passions et les coups bas …
    Si vos caciques n’avaient pas intégrés cela, que dire de courtois … des personnes immatures politiquement parlant.
    Ces caciques pensaient –ils qu’ils pouvaient refaire le coup des régionales et des européennes ?
    Bref, laissons de côté la personnalité de la représentante (qui a été envoyé au casse-pipe et , est cornaquée de plus en plus sérrée) , le problème fondamental des « écolos » vous refusez de voir et comprendre ce que JC exprime « brut de fonderie » sic [ L'écologie, c'est un amusement de pays (et de peuples) riches.
    Les préoccupations des français et autres actuellement, n’est pas de savoir si on réduit le nombre de centrales ou, si le « développement durable » est la panacée aux maux actuels.
    Les partisans de l’ « écologie politique », n’ont de cesse de s’en prendre aux « productivistes » et , mettent dans le même sac, les réformistes, les sociaux libéraux, les libéraux et les marxistes. Bref, tout le monde sauf eux !
    Il faut préciser les choses sur le « productivisme » et autres rabâchages sur la « décroissance » (notons que les partisans de la décroissance voient une partie de leur programme largement réalisé avec la crise économique actuelle !).
    Ce n’est pas le « productivisme » (je mets guillemets pour ne pas développer plus le terme) qui est la source des dégâts irréversibles portés à la planète, dégâts qui, à terme, pourraient remettre en cause la possibilité d’y survivre. C’est le développement de la production dans le cadre des rapports sociaux de production capitalistes.
    Exprimer autrement hier : « La destruction de l’environnement résulte de l’impasse du mode de production capitaliste »
    En résumé , le discours de « l’écologie politique » en ce temps de surproduction du capital, ne passe pas !
    C’était à prévoir … heureusement que vos dirigeants ont signés un accord pour quelques sièges de députés . Tout n’est pas perdu !
    A terme , il vous faudra (globalement) vous poser LA question : parti autonome ou bien vous fondre dans la social-démocratie en développant une N+1 tendance.
    Restera, hors structures organisées, les partisans de « l’écologie radicale » pour le folklore qui eux au moins me font "marrer" !

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  7. Bruno, votre commentaire procède à plusieurs affirmations que je considère de fond.Je vous réponds dans le post de demain.

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