mardi 6 mars 2012

Réveiller la démocratie

Quelques propositions pour réveiller la démocratie française. Liste non-limitative:  
- Casser la «professionnalisation» de la politique. Un mandat et un seul, exécutif ou non, et pas plus de deux mandats consécutifs. Cela aurait déjà le mérite de faire de la place aux jeunes, de limiter la corruption et de dé-fossiliser les pratiques des partis politiques. 
- Une limite d'âge supérieure pour être candidat à une élection. 

 - Pas de cumul entre des fonctions électives et des fonctions de responsabilité dans les partis. 
- Un organisme de contrôle indépendant des finances du Sénat et de l'Assemblée Nationale.
- Une part de proportionnelle d'au moins 20% dans les élections parlementaires de manière à ce que l'Assemblée Nationale et le Sénat représentent mieux la réalité française. 
- La simplification du mille-feuille institutionnel, et notamment la suppression des Conseils Généraux.
- Instaurer, à tous les niveaux, des mécanismes pertinents de démocratie participative, de commissions extra-municipales en comités de quartiers, de jury-citoyens en conférences de consensus, comme dans les pays nordiques. En veillant à ce que ces structures ne soient pas manipulées par les pouvoirs en place comme c'est souvent le cas, chez nous, au niveau local. 
- Utiliser massivement les ressources d'Internet pour multiplier les espaces de démocratie participative locale. 
- Renforcer et garantir la séparation des pouvoirs (pouvoir parlementaire, justice, presse, …). 
- Adopter les habitudes nordiques et anglo-saxonnes: les battus à une élection cèdent obligatoirement la place à de nouveaux candidats. 
- Sanctionner beaucoup plus sévèrement tout abus de pouvoir ou tout acte assimilable à des détournements de fonds publics, favoritisme ou corruption, punissant d'une inéligibilité à vie. 
- Faire vivre des éléments de démocratie participative dès l'école: la démocratie, le civisme, ne se professent pas mais s'apprennent en les pratiquant. 
- Multiplier les possibilités de référendums d'initiative populaire locaux. 
- Renforcer la transparence dans les prises de décision et les évaluations des politiques par des organismes indépendants. 
- Limiter l'influence des lobbies professionnels. 
- Limitation règlementaire drastique des budgets des campagnes électorales, et ce d'autant plus en période de crise.  
- … Et évidemment, une Europe plus démocratique, le boycott des paradis fiscaux, l'interdiction de certains produits financiers, la régulation de la finance, ...
Si vous en avez d'autres, je suis preneur...
  • "Le bilan de Sarkozy pour la Recherche". (Sciences 2). ****
  • "L'Allemagne sommée de jouer le pouvoir d'achat", Le Monde.
  • "Pour Bruxelles, le dérapage budgétaire espagnol est «grave»", Libération. La droite espagnole, plus dépensière que la gauche...
  • "La zone euro à la merci des Etats: tant pis pour le peuple", Marianne. *****
  • "Posez votre question à Cécile Duflot", Nice-Matin.

4 commentaires:

  1. Quelque chose d'important.

    De plus en plus, sous la pression de Bruxelles sans doute, les communautés de communes prennent le pas sur les communes tout court. De ce fait les décideurs sont des non-élus. Et cela, ce n'est pas bon pour la démocratie.

    Le tissu bien particulier de notre pays est articulé sur ces 36680 municipalités, et même si cela paraît désuet, on ne peut dénier le caractère hautement démocratique de la chose. Donc, même si cela peut paraître aberrant vu de Bruxelles, ou même d'un Élysée aveugle, il faut protéger cette infrastructure face à une volonté d'efficience.

    D'autant que les élus de la plupart des communes sont entièrement bénévoles, et n'ont que des responsabilités, et aucun avantage. Cela dit leur souci citoyen. Et le coût modique du système.

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  2. La folie du surnombre : 36.680 communes ! Au IIIème millénaire ! 65 millions d'hab sur un petit territoire ... Pourquoi faire ?...

    Comme cela marche de moins en moins bien, à cause de l'interaction des pbs, on crée des syndicats de communes, des communautés de commune ! On ne rationnalise pas...on crée un organe de synthèse ! Folie du surnombre.
    Même chose pour les députés et sénateurs dont le nombre pourrait être drastiquement réduit.

    Pour le reste, pratiquement d'accord avec Jef sur les propositions réalistes. Certaines ne le sont pas : boycott des paradis ficaux, par exemple (comment faire sans accord international unanime ?) ou comités de quartier "élus" dont on connait la nuisance stalinienne.

    Le drame, en France, est
    - le cumul des mandats,
    - le professionnalisme des "représentants du peuple" qui n'ont jamais travaillés, parfois, et perdent le contact avec les contraintes des autres,
    - l'empilage des strates politiques de "rentes de situation" !

    Dernière rigolade : "Posez une question à Cécile Duflot"
    Allons-y !
    "Bonjour ! Contente des sondages plaçant Eva Danlmur à 2% ?..."

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  3. JC, les syndicats intercommunaux ont leur intérêt, ils ont été créés par un assentiment unanime des communes concernées, selon des découpages tenant compte du terrain.

    Les communautés de communes, trop souvent, ont été imposées aux communes selon des modalités fort peu démocratiques. Souvent elles sont chapeautées par une ville plus importante qui impose ses vues. Bien entendu, le gouvernement favorise à fond celles-ci, au détriment des syndicats pourtant mieux adaptés, mais moins manipulables.

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  4. JC (pour passer de 36.000 à 10.000)7 mars 2012 à 07:15

    BaB,
    On est plus à une époque où on a besoin/intérêt, pour gérer les communes, de 36.000 chefs de village !
    OK, ça permet à d'aucun mégalo rural de faire le beau toute la journée et de mettre sa fiole sur le magazine en papier glacé de la municipalité ! Mais quoi d'autre !?
    Où est la démocratie dans tout ça ?

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