lundi 22 octobre 2012

Compétitivité...

En quoi consiste la compétitivité d'une entreprise ?

D'abord à concevoir des produits qui plaisent aux futurs clients, qui soient adaptés à leurs besoins, ce qui suppose d'abord de l'innovation et un effort pour tirer parti des découvertes de la recherche, fondamentale ou appliquée.

Ensuite, d'assurer à ces produits une qualité sans failles, une durée de vie acceptable et un service après-vente irréprochable.

Enfin, d'être concurrentiel en termes de prix. Ce qui suppose, outre une optimisation de la ligne de fabrication, des outils et machines adaptés et, enfin, une masse salariale maîtrisée. 

Le tout, bien entendu, dans le cadre d'une saine gestion, traquant les gaspillages de tous ordres et s'assurant que les salariés ont toutes les compétences requises pour toutes les étapes, de la conception à la vente de ces produits.

Marketing et distribution viennent ensuite car on n'a jamais vu un mauvais produits passer l'emballement d'une bonne campagne de communication, ou plutôt d'intoxication.

Vouloir être compétitif avec des produits existants fabriqués en Chine où le salaire moyen est de l'ordre de 120€/mois supposerait, si l'on ne voyait dans la compétitivité que la masse salariale, est impensable, à la fois du fait des charges sociales, mais aussi des salaires acceptables dans notre pays.

Le Figaro dévoile quelques unes des préconisation du rapport Gallois sur la compétitivité des entreprises (NouvelObs). La principale serait un "choc de compétitivité" consistant à baisser les charges sociales patronales et salariales pour un montant de 30 milliards d'Euros. En fait, une vieille réclamation du Medef...

Baisser les charges salariales permet d'augmenter le salaire net perçu par le salarié, mais augmente d'autant les taxes (TVA, CSG) qu'il déboursera si l'on veut préserver le niveau de sécurité sociale et de retraite.

Baisser les charges patronales risque, d'une part, de voir se reproduire l'escroquerie de la baisse de la TVA des restaurateurs, censée permettre d'augmenter les salaires et d'embaucher, et qui, en fait, a gavé les gérants et propriétaires.

A supposer qu'elle soit intégralement reportée sur une baisse des prix des produits, c'est, là encore le salarié qui paiera (TVA et CSG) pour maintenir le niveau des prestations sociales. Comme on sait que, depuis les années 90, les salaires ont continuellement décroché par rapport au niveau de vie, on assistera, en fait, à un "choc d'austérité" pour les salariés, aggravant la crise.

La seule chose que j'accepterai serait une baisse des charges sociales patronales intégralement compensée par des taxes sur les dividendes, les spéculations financières, doublée d'une augmentation des prélèvement sur les patrimoines et leur transmission. S'il faut trouver de l'argent, prenons-le où il est.

14 commentaires:

  1. Encore une fois, rectifions les erreurs :
    - Il est impossible de continuer à assurer un tel niveau de prestations sociales dans l'état actuel du pays.....> il FAUT les réduire drastiquement et vite, remettre le maximum de chomeurs au travail, bloquer l'immigration de personnes non qualifiées qui alourdissent les comptes publics.
    - "Prenons l'argent où il est".....> Vieux slogan ridicule, l'argent s'en va, s'en ira, s'il n'y a pas de croissance ! Il faut CREER de la prospérité avant d'en jouir, donc donner de l'argent aux entrepreneurs qui fournissent les emplois ! C'est l'entreprise qui fournit le travail, pas l'ETAT : ça, on sait que ça ne marche pas !

    Enfin, admettre que le niveau de vie va baisser quoique l'on fasse pendant 10 ans car on ne réveille pas rapidement un peuple qui a pris l'habitude de vivre à crédit sur 40 ans de déficit, et d'entretenir à grand frais un personnel de glandeurs d'Etat, et des populations assistées ne trouvant pas de travail ou n'en cherchant pas.

    RépondreSupprimer
  2. Laissez de côté l'idéologie et admettez tout de même que le fait que chaque euro net qu'on verse à un salarié coûte presque le double (environ 1,8 €) est un record mondial. Ne vous étonnez plus après ça que les vilains patrons n'embauchent que s'ils ne peuvent pas faire autrement. Ajoutez encore que les fluctuations de chiffre d'affaires sont de moins en moins prévisibles et vous comprendrez pourquoi on préfère risquer de perdre une part de business qu'augmenter ses charges fixes, la masse salariale étant chez nous la première d'entre elles. Et comme cette charge-là ne fluctue pas avec le chiffre d'affaires, alors on sous-traite ou on fait du CDD, ce qui fait perdre en compétitivité et augmente la précarité, mais permet de freiner rapidement si nécessaire.

    L'escroquerie de la TVA réduite pour les restaurateurs n'a strictement rien à voir avec ça.

    RépondreSupprimer
  3. Ah ces libéraux ! Complètement à côté de la plaque. L'important n'est-il pas de pouvoir se loger, en fonction seulement du nombre de personnes dans le cercle de famille, de pouvoir se vêtir, se nourrir, réparer les accrocs de santé, assurer l'instruction des petits et la culture des grands ? Le reste est plus que secondaire. Et cela change tout. Ni patrons, ni État. Eh oui. Ni monnaie. Eh oui. Je rappelle qu'on a plus souvent besoin du collecteur de vrais déchets, que du médecin. Et que ce médecin est plus utile s'il soigne, que s'il prescrit force machins chimiques qui pourchassent le symptôme sans guérir pour autant le malade. Ce qui signifie que l'expérience vaut bien plus que la longueur des études.

    Ah, avant d'aller vaquer, je vais tout de même appeler le cardiologue : JC va se sentir mal.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. JC (mort de rire !)22 octobre 2012 à 10:04

      Ni patrons
      Ni Etat
      Ni monnaie

      Voilà un programme "réaliste" pour 65 millions de Français, plongés dans le maelstrom de 700 millions d'Européens, eux même dans un monde de plus de 7 milliards d'êtres humains où les échanges se développent à vitesse grand V.

      Ces incantations me paraissent du niveau "sorcier vaudou" ...Y a plus qu'a ! Quelle rigolade !

      PS : mon excellente santé cardiaque, doublée d'un sang froid politique affirmé me permet de tout lire sans frémir... Pourtant, y aurait de quoi quand on lit de pareilles..... !

      Supprimer
    2. Les Khmers Rouges avaient le même avis : "s'il y a des malades, c'est parce qu'il y a des médecins." Une fois qu'ils eurent supprimé les médecins (ils avaient un certain savoir-faire en matière de suppression), effectivement, il n'y avait plus de malades.

      Supprimer
  4. La pire connerie, surtout, c'est de croire qu'il y a des avantages acquis par une société. Au sens "définitivement" acquis. Rien, jamais, n'est définitivement acquis !

    Il ne s'agit pas d'abandonner des objectifs de progrès : il s'agit d'être réaliste.

    Dans la vie, on acquiert, on perd, puis on acquiert autrement, bref on évolue, on réforme, on change. Si on est incapable d'évolution car trop rigide, trop bloqué, alors .... on se ment, on ment au peuple en maintenant artificiellement le niveau de prestations, bref ...on emprunte !

    Les autruches mettent la tête dans le sable pour ne pas avoir peur, ne pas voir. Les vieilles civilisations arcqueboutées sur le passé, à leur façon, font pareil ... elles empruntent !

    Mais, un jour, il faut payer les faiblesses des politiques, les faiblesses des gens qui les élisent, il faut payer les rêves des bisounours de gauche, et de droite, qui dépensent plus qu'il ne faudrait.

    Nous y sommes. D'une façon ou d'une autre, il nous faut payer la mauvaise gestion, l'absence de courage politique, économique et social.

    Et avec cette bande d'ultras nuls incompétents, ces rigolos débiles hollandais, on y est pour dix ans !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 1- C'est vrai qu'avec ces ultra compétents sarkozystes, le commerce extérieur est devenu bénéficiaire, les dettes publiques et sociales se sont résorbées, l'économie française est devenue compétitive...
      2- Pour le reste, je pourrais être d'accord avec vous si, et seulement si, la politique que vous recommandez n'avait pour principal résultat que de gaver les plus riches.

      Supprimer
    2. Mais enfin, Jef, PS et UMP c'est pareil : un corpus de glandeurs d'Etat n'ayant jamais travaillé dans une entreprise !

      N'importe quel ingénieur, expert-comptable, manager, se serait fait virer pour avoir agit comme les politiques ont , ou plutôt non-pas, agit pendant 40 ans !

      Supprimer
  5. Gaudeamus !
    Le « taulier » ( :- (JC) ou « tôlier » est de retour après un week end à la diète dû à un festin fortement bachique !
    Notre testeur de fruits de mer a donc retrouvé le chemin du clavier pour nous faire réfléchir sur la « compétitivité des entreprises » :
    ‘’Fiat lux’’, dans un éclair de lucidité après avoir frisé le coma éthylique, la solution est : « baisse des charges sociales patronales » et « augmentation des prélèvements sur les patrimoines et leur transmission. »
    C’est simple comme un coup de fil me dis-je en me frappant le front !
    Bémol , il n’y a que les patrons de « gauche » pour croire et appliquer cela … sauf que, les patrons de gauche c’est comme les poissons volants , ils ne sont de plus rares sur la planète ! Les premiers, la mondialisation les a « tué » les autres le réchauffement climatique . .. bref c’est pareil !
    Finalement le « taulier » n’est pas tout à fait remis de ses beuveries et de son test ostréicole, il a convoqué son toubib, qui lui a regardé le blanc de l’œil. Son « Doc » lui a dit : « vous avez la maladie des chefs d'entreprises » ! Lui a ordonné l'arrêt complet . Passant outre , il a repris le clavier …
    Doit-on alerter son épouse des dangers encourus ? : - )

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ! Bruno ....! Quelles Saintes sont nos compagnes !? Celle de jef savait-elle où elle allait s'enfanguer, en disant : "OUI"....

      La mienne a dit "Peut être ?"...
      Le maire a eu l'air surpris : "Qu'a t elle dit ?" J'ai répondu : "Elle a dit OUI !"

      Attila n'aurait pas fait mieux.

      Supprimer
    2. @JC
      Moi je me suis marié il y a belle lurette (que les moins de 50 …) parce que la famille vous offrait un costume pure laine et une paire de chaussures en cuir. Voilà où ça mène, l'élégance ! :- )
      Souvenez-vous il y a qq semaines, notre blogeur préféré avait « pondu » un billet où, il expliquait
      ses virées prénuptiales avec sa future dans une 2 CV
      Pour faire signer sa promise au bas du parchemin (comme disait Georges) municipal , il lui avait fait le coup de la « panne de Dinan » !
      Sauf qu’à l’époque il était compétitif et ne craignait pas la compétitivité le Jef !
      Maintenant , …. Il ne peut invoquer la « mondialisation » et, la « baisse des charges sociales patronales » ne peuvent améliorer la montée en puissance de l’ex jeune conducteur ! :- )

      Supprimer
    3. Mais vous n'avez pas honte ?
      Laissez mon épouse, toujours heureuse après plus de 40 ans de mariage, tranquille.

      Supprimer
    4. @Jef
      Sic : « honte » bah ... Euh … NON !
      Car il s’agit de protéger une personne face aux excès de son époux !
      « toujours heureuse » !? je veux bien vous croire mais elle ne lit pas vos billets : - )
      Vous êtes docteur Jekyll and mister love ?
      Comme disait « Ovide » exilé par « Auguste » : [tant que tu seras heureux tu compteras beaucoup d’amis] et surtout, si tu leur fais des bons petits plats ! : - )

      Supprimer
    5. @JC
      Attila, tout comme Hitler, n'a pas survécu à sa nuit de noces. Et pourtant, ce n'étaient pas des tendres. Tirez-en les conclusions que vous voulez...

      Supprimer